Religieux de la Province de France. Un premier parcours. Alain Rohou est né le 18 août 1921 au bourg de Landudec (Finistère) où son père exerce la profession de cordonnier. Il fait ses études secondaires dans les alumnats de Saint-Maur (Maine-et-Loire), de 1934 à 1938, de Cavalerie (Dordogne), de 1938 à 1940, et de Blou (Maine-et- Loire) . Il prend l’habit au noviciat de la Chaume à Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime) le 16 octobre 1941 et y fait profession le 17 octobre 1942. Pour échapper au S.T.O., il quitte Lormoy (Essonne) en juin 1943, se réfugie dans sa Bigoudénie natale et collabore activement à la revue clandestine Le Réveil, fondée par Henri Guillemin. En 1944, il vient terminer sa philosophie à Layrac (Lot-et-Garonne). Après une année d’enseignement au collège Saint-Caprais d’Agen, il y revient pour la théologie et ü y est ordonné prêtre le 18 décembre 1949. Le champ de l’éducation 1950-1978. La vie ministérielle du P. Alain se déroule sur deux fronts, celui de l’éducation et celui de l’apostolat en zone rurale. Le P. Alain est en effet tout d’abord désigné comme éducateur à l’orphelinat de la Grande-Allée à Toulouse (Haute-Garonne), puis comme professeur au collège de Saint-Caprais d’Agen (1951-1954) et, pendant 18 ans, professeur de la classe de Sème au collège Sainte-Jeanne d’Arc de Tarbes (Hautes-Pyrénées) où il reste avec le P. Marcel Pont après le départ de la communauté en 1966. En 1972, il est affecté au Centre de formation agricole et horticole de Kerbernès, près de Plomelin (Finistère). Il y prend en charge les garçons et les fines qui arrivent des collèges en situation d’échec et il est responsable des classes dites préparatoires à l’apprentissage. E assume sa fonction avec sérieux et méticulosité. A.A Ces garçons et ces filles ne savent pas composer une petite rédaction. Le P. Alain réécrit à l’encre rouge leurs productions, les élèves rendent alors en seconde écriture un excellent travail, prenant confiance et pouvant, à l’issue des deux années préparatoires, accéder à la formation technique (1). En paroisses rurales: 1978-1996. Lorsque l’Assomption quitte Kerbernès en 1978 (2), le P. Alain est nommé au secteur pastoral de Gimont, dans le Gers, et suit une formation pastorale à l’Institut catholique de Toulouse. À partir de 1982, l’économat de la communauté s’ajoute à ses activités apostoliques. En 1986, il rejoint la communauté de Villefranche-du-Périgord (Dordogne) et sa dizaine de clochers. Là encore, il sait s’adapter, prendre des responsabilités, faire face. Du 31 janvier au 13 juin 1991, il voit disparaître ses trois compagnons : le P. Pierre Anglart ( décédé le 31 janvier), le Frère René Lalanne (3 juin) et le P. Michaël Le Bec (13 juin). Il reste seul quelque temps, serviteur à sa mesure, mais consciencieux, adonné à sa tâche de pasteur. En septembre 1996, à la suite d’une dégradation des cellules cérébrales, il doit quitter Villefranche. A Layrac, malgré le déclin progressif de ses facultés, il s’intègre dans la vie régulière, reste discret, consciencieux et fraternel. Hospitalisé dix jours plus tôt, il meurt en Agen au matin du mardi 24 février 1998. Présidées par le Vice-Provincial, le P. Joseph Henry, ses obsèques sont célébrées au prieuré de Layrac le surlendemain. Dans l’assistance, on remarque le frère et les deux sœurs du défunt, une quinzaine de paroissiens de Villefranche-du-Périgord accompagnes leurs pasteurs, et quelques religieux du Sud-Ouest. (1) D’après le P. Joseph Henry, dans l’homélie du jour des obsèques du P. Alain Rohou. (2) Cf A Travers la Province, Paris, janvier 1979, n° o bis, p. 16: Les Assomptionnistes, après 31 années de présence, se sont retirés de Kerbernès.
Bibliographies
Bibliographie et documentation : Documents Assomption, Nécrologie (VIII) 1999, p. 4-(. Assomption-France, Nécrologie année 1988, p. 420-421. Notices Biographiques