Religieux de la Province de Hollande. Un religieux convaincu et responsable.
Herman est né le 27 août à Groenio aux Pays- Bas (Gueldre, diocèse d’Utrecht). Il commence sa scolarité primaire à Amersfoort (1922-1923), la continue à Haarlem (1924-1926) et Groerberk (1926-1928) avant de connaître l’alumnat de Boxtel (1928-1934). Le 30 septembre 1934, il prend l’habit et prononce ses premiers vœux sous le nom de Fr. Albertus à Taintegnies le 1er octobre 1935. Très poli, affable, enjoué, ordonné, il est curieux par nature, il ne se laisse guère connaître, écrit son maître des novices le P. Domitien. Fr. Albertus commence ses études de philosophie à Saint-Gérard (1936-1937), à l’issue desquelles il va enseigner, selon la coutume, à l’alumnat de Zepperen (1937-1938). Il est envoyé à Rome pour ses études de théologie, mais les débuts de la seconde guerre mondiale le contraignent à venir les poursuivre à Louvain où il a été, auparavant, reçu aux vœux perpétuels le 1er octobre 1938. Là encore la guerre le chasse puisque la maison, bombardée, est abandonnée. Il trouve refuge à Bergeyk (1941-1942) où il est ordonné prêtre le 31 mai 1942. Ses compagnons de l’époque le décrivent comme un confrère gai, sachant se rendre utile au bien commun, acteur improvisé mais talentueux et doué musicalement. Religieux convaincu, il exerce sur les autres un fort ascendant. Ses capacités intellectuelles lui permettent de profiter avantageusement de deux années d’études exégétiques à Nimègue (1942- 1944) et d’exercer la fonction de professeur de Bible d’abord à Louvain, bien qu’il soit encore étudiant (1944-1946), puis à Bergeyk (1946- 1957). A partir de 1949, la confiance de ses supérieurs lui permet d’assumer la charge du supériorat du scolasticat de Bergeyk (1949- 1957), une charge qu’il ne quitte plus dans les différentes communauté où il est nommé:
D’un supériorat à l’autre. « Il y a exactement une semaine le P. Aubain [Colette] m’a remis la lettre d’obédience, signée par vous, me nommant supérieur de la maison de Tor di Nona. Je suis flatté du choix que vous avez fait et reconnaissant de la confiance que vous me témoignez. Je ne vous cacherai pas que je regrette beaucoup devoir quitter notre château de Boxtel et le travail commencé ainsi que de m’éloigner du centre de la Province à un moment où tant de chantiers sont en construction. Je me console en pensant que je vais retrouver cette ville de Rome dont je garde de beaux souvenirs et où m’attend un travail qui a toutes mes prédilections: la formation intellectuelle, mais surtout spirituelle des jeunes religieux. Pouvez-vous me donner quelques informations concernant les religieux étudiants cette année au collège international? Chez nous l’habitude existe que le maître des novices informe leur nouveau supérieur quant à leurs qualités spirituelles, religieuses, leurs capacités etc.. Cela m’a toujours été d’une grande utilité pour leur formation, sans exclure une opinion personnelle. .. » .
23 août 1958.
Notices Biographiques A.A Boxtel Procure (1957-1958), Rome collège international de Tor di Nona (1958-1964) et Boxtel internat (1964-1968) où il exerce en plus la fonction d’assistant provincial. C’est à cette époque que sont partagées les tâches de cette école apostolique entre un directeur plus axé sur les questions pédagogiques et un supérieur plus dégagé du scolaire pour s’adonner entièrement aux questions de la vie religieuse communautaire. Son tact et son savoir-faire sont nécessaires pour composer ce duo directeur. D’esprit ouvert, il sait comprendre les personnes, mais aussi accepter leurs côtés parfois mesquins. Ses idées larges et son souvenir proverbial des visages peuvent lui permettre d’accéder aux plus fortes responsabilités. Déjà assistant provincial de 1952 à 1958, il consent, non sans peine, à s’exiler à Rome où il est comme prédisposé à vivre en milieu international. En 1964, il retrouve le soi hollandais où il apprend la charge parfois délicate du secrétariat provincial. Il s’adonne de tout son cœur et avec toute la force de son intelligence spirituelle à insuffler un courant d’aggiornamento dans les structures de sa chère province. Il se dévoue avec zèle aux travaux préparatoires des différents chapitres qui modifient en 1964 et en 1968 le visage de la Congrégation dans ses textes porteurs: Règles capitulaires de 1964 et Règle de Vie adoptée en 1969. Bien que de nature et de culture très attaché à sa province d’origine, le P. AIbertus se sent à l’aise dans la découverte positive des autres mentalités et des autres nationalités.
Décédé d’une crise cardiaque.
Nul ne peut soupçonner que ce religieux encore jeune, 52 ans, va être emporté brusquement des suites d’une crise cardiaque qui se manifeste dans la soirée du 21 octobre 1968. Prompt au travail, assez désinvolte ou insouciant dans ses habitudes de vie, ce sportif passionné de natation se croit en possession d’une santé robuste à l’abri des accidents cardiaques. il meurt dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 octobre, sans que la médecine ne puisse plus rien pour lui. Il est inhumé à Doxtel le 25 octobre suivant, après la cérémonie présidée par le P. E. Van Montfort.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1969, p. 306-307. Stemmen van Stapelen déc. 1968, n° 12, p. 2. De Schakel, 1968, ‘Pater Albertus H. Boeckhorst (16 pages).