Religieux de la Province de Belgique-Nord.
Une vocation flamande.
Né à Alken (Limbourg) en Belgique, au diocèse de Hasselt, le 4 janvier 1923, Kamiel (Camille) Houbrechts, après ses études primaires, est scolarisé pour ses études secondaires chez les jésuites à Turnhout (1936-1940) et à Hasselt (1940-1942). Il prend l’habit religieux assomptionniste le 26 septembre 1943 à Taintegnies, il y prononce ses premiers vœux, le 27 septembre 1944, sous le nom de Frère Albertus. C’est au Bizet et à Saint-Gérard qu’il fait ses études de philosophie, puis de théologie de 1943 à 1946, avec un goût prononcé pour l’histoire et la théologie de l’Eglise. Il termine sa théologie à Hal. De lui-même, il s’oriente vers un apostolat lié à la mission russe. Le Frère Albertus est admis à la profession perpétuelle le 27 septembre 1947. Ce religieux a de belles qualités de cœur et d’esprit. Bon étudiant, il se montre curieux et chercheur, n’hésitant à dépasser le cadre des lectures prescrites. Le Frère Albertus est ordonné prêtre à Hall, le 27 décembre 1950 (1). La fiche de renseignements biographiques du P. Albertus ne mentionne comme activités ministérielles que son service pastoral à Diegem-Lo où il est curé et une aumônerie à la clinique de Vilvorde. D’après les termes de sa correspondance, le Père Albertus s’adonne également à des activités apostoliques d’ordre intellectuel, notamment auprès du Centre byzantin de Nimègue (1955). D’après les Répartitions, le P. Albertus se trouve en communauté à Louvain (1951-1955). En 1955, il passe dans l’enseignement à l’alumnat-collège de Kapelle-op-den-Bos où il reste jusqu’en 1967. C’est à partir de 1967-1968 qu’il est signalé résidant à Vilvorde, rattaché à la communauté de Kapelle-op- den-Bos. A partir de 1970, on le trouve domicilié à Diegem, toujours d’après la Répartition.
Une mort accidentelle.
Alors que le 20 juillet 1973, il revient de cette clinique de Vilvorde, située dans la banlieue de Bruxelles, une conductrice qui ne respecte pas le signal Stop à un croisement de route, heurte violemment la voiture conduite par le P. Albertus. Ce dernier est tué sur le coup. Il était entré dans sa 51ème année en janvier. Les obsèques du Père Albertus sont célébrées en l’église paroissiale de Diegem-Lo. L’inhumation qui suit se fait au cimetière de son village natal, à Alken, où est également célébrée le 28 juillet une Eucharistie à son intention.
(1) Peut-être faut-il attribuer au fait que le jeune Kamiel Houbrechts a été scolarisé au départ dans des établissements extérieurs à la Congrégation la conséquence, souvent relevée dans les différents rapports présentés à son sujet, que le Père Albertus semble assez peu ou mal connu. On insiste fortement sur ce fait que, passé du collège jésuite au noviciat assomptionniste, il a gardé, dans ses années de vie religieuse, un esprit d’indépendance et de relative distance à l’égard de la Congrégation. Toutes les remarques ou réserves insistent aussi sur son application au travail intellectuel, voie dans laquelle il Semble bien aussi qu’il n’ait été ni encouragé ni sollicité. Son temps dans l’enseignement à l’alumnat ne semble pas non plus avoir été souhaité par lui qui regardait vers d’autres horizons intellectuels. Et peut-être faut-il comprendre enfin le relatif éloignement du P. Albertus, prêtre en paroisse, vivant à partir de 1970 en situation d’isolé, comme une sorte d’évolution un peu fatale, inscrite dans une vie mal engagée.
ART Informations, 1973, n° 42, p. 4.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. mars 1974, p. 240. Onder-Ons, 1974. Lettre du P. Albertus Houbrechts au P. Aubain Colette, Louvain, 1er mars 1955. Nous n’avons trouvé dans les ACR qu’une lettre de la Province de Belgique-Nord mentionnant le décès accidentel du P. Albertus Houbrechts.