Alessandro Todeschini – 1924-2005

Le Père Alessandro Todeschini s’en est allé comme il a vécu, discrètement, sans bruit, sans faire parler de lui, ce dimanche 6 février 2005 à 12h00.

Le matin, il avait participé à la messe concélébrée comme les autres jours. Il est vrai qu’il soignait une petite grippe qu’il traînait depuis quelques jours, mais sans gravité. N’étant pas présent à table pour le repas de midi, le Supérieur l’appela par téléphone. N’ayant pas de réponse, il monta dans sa chambre et le trouva étendu par terre près de la porte du cabinet de toilette. Le Père Alessandro a fait une crise cardiaque. Il est vrai que c’était l’un de ses points faibles. Il était suivi par son cardiologue dès son arrivée dans la maison. Le Père Alessandro était dans sa 81ème année.

                                                                

Alessandro Todeschini est né le 28 novembre 1924 à Sant’Omobono, Province de Bergame, en Italie, d’une famille de trois enfants, trois garçons.

Son père était manœuvre maçon et travaillait en Suisse. Après l’école primaire jusqu’à 13 ans dans son village, c’est naturellement que son père l’emmena avec lui dans la canton de Neuchatel  pour travailler. Mais, étant trop jeune pour être embauché comme ouvrier, il fait encore une année d’étude. Et c’est là qu’il apprend le français. Ensuite, de&nbps; 1938 à 1945, il travaille dans une ferme. Entre temps, son père décède suite à un accident du travail. Et le jeune Alessandro va travailler dans une fabrique d’assortiments pour l’horlogerie jusqu’en 1947. A cette date, il revient à la maison au village et fait part à sa mère de son désir d’entrer au séminaire. En accord avec sa mère, il prend une année pour réfléchir et mûrir sa vocation, un désir profond qu’il avait depuis son enfance.

Après avoir été mis en relation avec le Père Emmanuel Rouiller, Assomptionniste suisse, par sa sœur qui travaillait avec lui, à la fabrique, il entre à l’Alumnat de Miribel Les Echelles comme vocation tardive, avec son compagnon Angelo Manzolini, originaire de Bergame. Il avait 25 ans. Après trois années d’études dans la section vocation tardive, il entre au noviciat de Nozeroy, en septembre 1952, et il prend l’habit religieux le 5 octobre 1952 et fait sa première profession le 7 octobre 1953.

Après un an de philosophie à Lyon, il poursuit ses études de philosophie au scolasticat de Lormoy de &nbps;1954 à 1956. Il y fait également trois années de théologie de &nbps;1956 à 1959 et il termine sa 4ème année de théologie de Valpré. Il est ordonné prêtre le 16 mars 1960.

Après l’année de pastorale à Lyon, il est envoyé dans la communauté de Cannero, en 1961. Il y restera jusqu’en 1999, soit près de 40 ans. Encore un bel exemple de stabilité.

On lui confie principalement la surveillance des alumnistes qui sont scolarisés chez les Sœurs, non loin de Cannero. Et durant les vacances, il assure de nombreux services dans les paroisses de la région où il rayonne pour le plus grand bonheur des curés qui peuvent compter sur lui d’une manière sûre. Il peut vraiment satisfaire son désir d’apostolat à la base, dans les paroisses qui demandent la présence d’un prêtre, et il consacre beaucoup de temps à la prière personnelle. Un jour par semaine, il se rendait aussi dans deux communautés religieuses, les Bénédictines du Saint Sacrement et les Sœurs Ursulines pour les confessions et la direction spirituelle. Il était très apprécié dans ces deux communautés.

Cela ne l’empêche pas de rendre de nombreux services à la maison de Cannero, entretien de la propriété entre autres, surtout après la fermeture de la Maison comme alumnat. En 1999, il est affecté à la communauté de Florence pour remplacer le Père Gioachino Romano qui vient de décéder. Dans cette grande ville, il assure l’aumônerie de nombreuses communautés religieuses, à commencer par la communauté des Oblates de l’Assomption.

En août 2003, sur sa demande, il arrive à la maison de repos de Saint Sigismond. Il est heureux de pouvoir enfin consacrer davantage de temps à prière personnelle. C’était son souhait le plus cher. Le Père Alessandro avait un peu une vocation de contemplatif. 

Et pour de détendre, il trouve tout seul le travail qu’il faut faire pour avoir une propriété propre et accueillante. La cour, les allées sont régulièrement débarrassées des feuilles ou autres débris encombrants, branches mortes ou neige. C’est un exemple pour ceux qui veulent se rendre utiles, prendre des initiatives quand il faut pour assurer le bien commun de la communauté.

En décembre 2003, il fêtait avec deux autres confrères ses 50 ans de vie religieuse. La communauté lui souhaitait une bonne santé pour continuer de vivre longtemps  parmi nous, aussi longtemps que le Seigneur le voudrait. Le Seigneur en a décidé autrement, que sa volonté soit faite. Le Père Alessandro laisse le souvenir d’un religieux prêtre animé d’une foi profonde, d’un grand esprit de service, d’un amour fraternel humble et plein de délicatesse et très accueillant.

Il savait répondre aux demandes de direction spirituelle qui lui étaient adressées, en particulier depuis la mort du Père Romain Durand. Le Père Alessandro était avant tout un homme de prière, vivant de l’union à Dieu, et c’est là qu’il puisait cette sérénité qu’il rayonnait à sa manière dans la communauté et avec les personnes de l’extérieur qui s’adressaient à lui. Il a accompli son passage vers le Père comme Jésus Christ.

C’est toute sa vie et sa mort que nous présenterons au Seigneur, dans cette Eucharistie que nous allons célébrer avec lui et pour lui.

Que le Seigneur l’accueille dans son royaume de lumière et de paix, pour qu’il contemple son visage à jamais. 


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Après l’année de pastorale à Lyon, il est envoyé dans la communauté de Cannero, en 1961. Il y restera jusqu’en 1999, soit près de 40 ans. Encore un bel exemple de stabilité.

On lui confie principalement la surveillance des alumnistes qui sont scolarisés chez les Sœurs, non loin de Cannero. Et durant les vacances, il assure de nombreux services dans les paroisses de la région où il rayonne pour le plus grand bonheur des curés qui peuvent compter sur lui d’une manière sûre. Il peut vraiment satisfaire son désir d’apostolat à la base, dans les paroisses qui demandent la présence d’un prêtre, et il consacre beaucoup de temps à la prière personnelle. Un jour par semaine, il se rendait aussi dans deux communautés religieuses, les Bénédictines du Saint Sacrement et les Sœurs Ursulines pour les confessions et la direction spirituelle. Il était très apprécié dans ces deux communautés.

Cela ne l’empêche pas de rendre de nombreux services à la maison de Cannero, entretien de la propriété entre autres, surtout après la fermeture de la Maison comme alumnat. En 1999, il est affecté à la communauté de Florence pour remplacer le Père Gioachino Romano qui vient de décéder. Dans cette grande ville, il assure l’aumônerie de nombreuses communautés religieuses, à commencer par la communauté des Oblates de l’Assomption.

En août 2003, sur sa demande, il arrive à la maison de repos de Saint Sigismond. Il est heureux de pouvoir enfin consacrer davantage de temps à prière personnelle. C’était son souhait le plus cher. Le Père Alessandro avait un peu une vocation de contemplatif. 

Et pour de détendre, il trouve tout seul le travail qu’il faut faire pour avoir une propriété propre et accueillante. La cour, les allées sont régulièrement débarrassées des feuilles ou autres débris encombrants, branches mortes ou neige. C’est un exemple pour ceux qui veulent se rendre utiles, prendre des initiatives quand il faut pour assurer le bien commun de la communauté.

En décembre 2003, il fêtait avec deux autres confrères ses 50 ans de vie religieuse. La communauté lui souhaitait une bonne santé pour continuer de vivre longtemps  parmi nous, aussi longtemps que le Seigneur le voudrait. Le Seigneur en a décidé autrement, que sa volonté soit faite. Le Père Alessandro laisse le souvenir d’un religieux prêtre animé d’une foi profonde, d’un grand esprit de service, d’un amour fraternel humble et plein de délicatesse et très accueillant.

Il savait répondre aux demandes de direction spirituelle qui lui étaient adressées, en particulier depuis la mort du Père Romain Durand. Le Père Alessandro était avant tout un homme de prière, vivant de l’union à Dieu, et c’est là qu’il puisait cette sérénité qu’il rayonnait à sa manière dans la communauté et avec les personnes de l’extérieur qui s’adressaient à lui. Il a accompli son passage vers le Père comme Jésus Christ.

C’est toute sa vie et sa mort que nous présenterons au Seigneur, dans cette Eucharistie que nous allons célébrer avec lui et pour lui.

Que le Seigneur l’accueille dans son royaume de lumière et de paix, pour qu’il contemple son visage à jamais. 


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Bibliographies