Alexander (Adriaan) FIEVEZ – 1921-1997

Reconnaissance,
« La communauté de Steenbergen était heureuse de me revoir hier.
Personnellement je me souviens volontiers de mon séjour à Rome. Peut-être
que je n’ai pas beaucoup compris tout ce qu’on a dit en français mais la
vie des Pères de votre communauté m’a impressionné. J’ai été sensible au
travail important et intense fait quotidiennement par le P. Général et son
Conseil. A cause de la distance nous sommes insuffisamment au courant de
cela mais mon admiration pour vous tous comme personnalités est plus grande
maintenant qu’avant ma visite à Rome. En voyant votre vie et votre travail,
le sens de ma responsabilité de Supérieur a augmenté. Je n’aurais jamais pu
croire que notre voyage à Rome serait tellement utile. Soyez
convaincus que nous joindrons l’action à la parole. La cordialité,
l’hospialité et
l’amitié étaient visibles. Merci beaucoup. J’espère que vous ferez lire
cette lettre au P. Dufault et que vous la traduirez correctement en
français. N’oubliez pas non plus de remercier les autres: interdiction
d’oublier quelqu’un ».
P. Alexander Fiévez au P; Leander De Leeuw 20 janvier
1966.

Alexander (Adriaan) FIEVEZ

1921-1997

Religieux de la Province de Hollande.

Aumônier dans le monde du travail et de l’industrie.

Adriaan Fiévez naît le 4 novembre 1921 à Duizel (diocèse de Bois-le-Duc). A la fin de son école primaire à Saint-Jean, il est quelques semaines pensionnaire à St.-Corneille à Reusel et fréquente ensuite le petit séminaire, le noviciat et le grand séminaire de l’Assomption à Boxtel (1936-1942), les études de philosophie se déroulant à De Lutte et celles de théologie à Bergeyk (1943-1946), le noviciat à Moergestel (1942-1943). Il prend l’habit le 24 septembre 1942 sous le nom de Frère Alexander, prononce ses premiers vœux le 23 septembre 1943, ses vœux perpétuels à Bergeyk le 25 septembre 1946 et reçoit l’ordination sacerdotale le 18 décembre 1949. En septembre 1930, on le trouve au noviciat de la Province hollandaise à Haisteren. Il est chargé également de la direction des pèlerinages de Beauraing et de Banneux, tout en étant auxiliaire dans la paroisse St-Quirinus à Haisteren. C’est là qu’il commence à s’intéresser à la pastorale du monde ouvrier et à animer des groupements de la J.O.C. En 1957, Mgr Baeten, évêque de Breda, le nomme à Bergen-op-Zoom comme aumônier du travail et de l’industrie. jusqu’en 1972 sa vie se déroule dans ce cadre de vie pastorale. En même temps il fonde un centre de formation à la vie active pour garçons et filles. On lui connaît aussi d’autres activités à Bergen-op- Zoom: membre du Centre social de la région et de la fondation pour les ouvriers émigrés. Il assure des cours de religion aux apprenties infirmières de l’hôpital Lievensberg et aux aides familiales qui s’occupent de la mère et de l’enfant après un accouchement à la maison. Pendant plusieurs années il est même aumônier du syndicat de police à Bergen-op-Zoom.

Curé de paroisseà Hoogerheide-Woensdrecht. En 1970 le P. Alexander est nommé curé à Woensdrecht avec mission d’étudier la possibilité d’établir des liens entre la pastorale du monde du travail et la pastorale paroissiale. Pendant 14 ans il collabore avec les laïcs de sa paroisse. En 1986 le Père Alexander, obligé de vivre au ralenti, est aumônier d’une maison de repos. Quelques années plus tard, il est encore nommé cure à Ekenrooi, mais au bout de deux ans il doit donner sa démission. Il rejoint Boxtel ou il est prêtre auxiliaire à la paroisse du Sacré-Cœur. Il est membre du comité de direction de la maison Simeon, maison de soins pour malades en phase terminale :Huize Simeonshof’. De 1992 à 1996, il e est aumônier, tout en étant supérieur de la communauté du château (1990- 1993) Accueilli comme malade à Simeonshof en 1996, gardant jusqu’au bout son humour, il meurt le 17 mars 1997. Ses obsèques ont lieu dans l’église du Sacré-Cœur à Boxtel, il y est inhumé au cimetière des religieux.

Une vie, un homme.

La vie du P; Alexander se passe sous le signe de l’homme dans toutes ses dimensions. Il est à la disposition des riches et des pauvres, des gens de toutes les classes de la société. Il se sent à l’aise parmi les personnes simples, à l’écouté de leurs problèmes, de leurs soucis, de leurs peines quotidiennes parce qu’il comprend le langage de l’homme. Le Père est d’une forte personnalité. Pendant les réunions de gestion, il fait des apports appréciés, car il sait choisir les mots appropriés que lui inspire la Bible. On aime en lui la simplicité, la cordialité, l’amitié et la serviabilité. Il ne travaille pas pour sa propre gloire. De ses parents, il a appris cet art d’ouvrir son cœur aux autres avec chaleur et attention. Il sait apprécier les capacités des autres, de ses collaborateurs et de ses confrères, sans jamais les écraser. Aussi sa vie est-elle son meilleur enseignement : ami fidèle sur qui l’on peut compter, exprimant son opinion avec tact, même s’il sait qu’elle n’est pas partagée, plutôt discret sur lui-même et ses ennuis comme porter d’abord le poids de cœur des autres, aimant la vie jusqu’au bout, y gardant sa place.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologie (VII) 1996-1997, p. 67-69. De Schakel, april 1997, n° 2, p. 93-109. Le P. Alexander est l’auteur d’un article sur l’apostolat en monde ouvrier (De Schakel, 1963). Dans les ACR, rapport annuel de Steenbergen (1963) et quelques correspondances (1952- 1968). Notices Biographiques