Alype (Armand-Joseph) Hurstel – 1909-2002

Une belle figure de l’Assomption en Alsace.

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* Le Père Alype était une grande figure assomptionniste en Alsace où il a passé toute sa vie. Il fut nommé professeur à Scherwiller l’année même de son ordination (1936). Il le fut encore au lendemain de la seconde guerre mondiale et résida dans cette maison jusqu’à sa fermeture. Il a été recruteur et aussi supérieur &nbsp1(956-1962),

avant le Père André Wenger qui prit les rênes de la maison Sainte-Odile vers 1963. Religieux actif et sympathique, homme énergique, avec beaucoup de savoir-faire, une longue pratique de l’éducation, parfois un peu sévère et tatillon dans les observances, il est remarqué pour ses qualités de cœur, son esprit surnaturel et son sens du dialogue en communauté. Il est d’ailleurs surnommé ‘doctor humilis’, ce qui en dit long sur ses capacités à faire confiance à son entourage.

Durant la guerre, le diocèse le chargea de la paroisse de Schirmeck ; il a desservi aussi très longtemps celle de Dieffenthal, dans les collines sous-vosgiennes de la moyenne Alsace, tout en voyageant depuis sa résidence communautaire avec une modeste 2 CV. Après la fermeture de l’alumnat (1977) – fermeture suivie de quelques années de scolarité à Matzenheim pour les élèves restants – il se consacra à l’organisation et à l’animation de pèlerinages Notre-Dame de Salut avec résidence à Strasbourg, Boulevard de l’Orangerie, avant que la maison ne soit réaffectée au service des vocations en 1973.

Il sillonne les sanctuaires marials des diocèses bordant le Rhin : Alsace, Suisse, Allemagne. Retiré dans la communauté de Souffelweyersheim à partir de 1982, après une étape transitoire d’une communauté d’aînés logée chez les Frères de la Charité (située derrière l’ancien palais de l’Europe, allée Spach), il continua un apostolat auprès des personnes âgées.

La fin de la vie du Père Alype fut marquée par ‘la nuit des sens’. Il se ferma progressivement au monde extérieur, se perdant et ne reconnaissant plus ni ses amis ni ses familiers. Le Père Alype est décédé le 1er mars 2002, à l’âge de 93 ans, dans la maison des Frères de la Charité où il avait dû être hospitalisé, après un essai infructueux à la maison de Saint-Sigismond où il avait perdu tous ses repères +.

Notice récapitulative.

Armand-Joseph Hurstel est né le 9 novembre 1909 à Kertzgfeld, près de Benfeld (Bas-Rhin), d’Emile et de Thérèse Lorentz. Il entre comme alumniste à la toute nouvelle maison Saint-Odile à Scherwiller, après la première guerre mondiale. Là se déroulent ses premières années dites de grammaire  :(1920-1925).

Il connaît ensuite l’alumnat de Miribel pour les humanités  :(1925-1927). Admis au postulat, il se présente au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle) où il prend l’habit le 21 novembre 1927 sous le nom de Frère Alype, un nom qu’il ne quittera plus. Il y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1928, ayant passé l’année sous la férule du Père Savinien Dewaele : * Le Frère aime bien sa vocation, il s’y trouve heureux. C’est un jeune religieux pieux et sincère qui donne de bons espoirs de persévérance +. Les mêmes remarques bienveillantes remplissent les différents rapports faits sur lui au cours de ses années de formation, tant à Louvain (Belgique) qu’à Lormoy. Il est reçu à profession perpétuelle le 21 novembre 1933 à Louvain et il est ordonné prêtre à Lormoy le 8 mars 1936. Le Père Cayré son supérieur note à son sujet : * Le Frère Alype est un excellent religieux qui avec des moyens ordinaires arrive à de très bons résultats pour les études, mais il sait rester fort modeste et a toujours peur d’être surestimé. Je pense qu’il se défie trop de lui-même. Il a une solide vertu et ce sera un très bon religieux +. Cette estime de ses supérieurs vaudra au Père Alype tout au long de sa vie apostolique des marques de confiance renouvelées.


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* Le Père Alype était une grande figure assomptionniste en Alsace où il a passé toute sa vie. Il fut nommé professeur à Scherwiller l’année même de son ordination (1936). Il le fut encore au lendemain de la seconde guerre mondiale et résida dans cette maison jusqu’à sa fermeture. Il a été recruteur et aussi supérieur &nbsp1(956-1962),

avant le Père André Wenger qui prit les rênes de la maison Sainte-Odile vers 1963. Religieux actif et sympathique, homme énergique, avec beaucoup de savoir-faire, une longue pratique de l’éducation, parfois un peu sévère et tatillon dans les observances, il est remarqué pour ses qualités de cœur, son esprit surnaturel et son sens du dialogue en communauté. Il est d’ailleurs surnommé ‘doctor humilis’, ce qui en dit long sur ses capacités à faire confiance à son entourage.

Durant la guerre, le diocèse le chargea de la paroisse de Schirmeck ; il a desservi aussi très longtemps celle de Dieffenthal, dans les collines sous-vosgiennes de la moyenne Alsace, tout en voyageant depuis sa résidence communautaire avec une modeste 2 CV. Après la fermeture de l’alumnat (1977) – fermeture suivie de quelques années de scolarité à Matzenheim pour les élèves restants – il se consacra à l’organisation et à l’animation de pèlerinages Notre-Dame de Salut avec résidence à Strasbourg, Boulevard de l’Orangerie, avant que la maison ne soit réaffectée au service des vocations en 1973.

Il sillonne les sanctuaires marials des diocèses bordant le Rhin : Alsace, Suisse, Allemagne. Retiré dans la communauté de Souffelweyersheim à partir de 1982, après une étape transitoire d’une communauté d’aînés logée chez les Frères de la Charité (située derrière l’ancien palais de l’Europe, allée Spach), il continua un apostolat auprès des personnes âgées.

La fin de la vie du Père Alype fut marquée par ‘la nuit des sens’. Il se ferma progressivement au monde extérieur, se perdant et ne reconnaissant plus ni ses amis ni ses familiers. Le Père Alype est décédé le 1er mars 2002, à l’âge de 93 ans, dans la maison des Frères de la Charité où il avait dû être hospitalisé, après un essai infructueux à la maison de Saint-Sigismond où il avait perdu tous ses repères +.

Notice récapitulative.

Armand-Joseph Hurstel est né le 9 novembre 1909 à Kertzgfeld, près de Benfeld (Bas-Rhin), d’Emile et de Thérèse Lorentz. Il entre comme alumniste à la toute nouvelle maison Saint-Odile à Scherwiller, après la première guerre mondiale. Là se déroulent ses premières années dites de grammaire  :(1920-1925).

Il connaît ensuite l’alumnat de Miribel pour les humanités  :(1925-1927). Admis au postulat, il se présente au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle) où il prend l’habit le 21 novembre 1927 sous le nom de Frère Alype, un nom qu’il ne quittera plus. Il y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1928, ayant passé l’année sous la férule du Père Savinien Dewaele : * Le Frère aime bien sa vocation, il s’y trouve heureux. C’est un jeune religieux pieux et sincère qui donne de bons espoirs de persévérance +. Les mêmes remarques bienveillantes remplissent les différents rapports faits sur lui au cours de ses années de formation, tant à Louvain (Belgique) qu’à Lormoy. Il est reçu à profession perpétuelle le 21 novembre 1933 à Louvain et il est ordonné prêtre à Lormoy le 8 mars 1936. Le Père Cayré son supérieur note à son sujet : * Le Frère Alype est un excellent religieux qui avec des moyens ordinaires arrive à de très bons résultats pour les études, mais il sait rester fort modeste et a toujours peur d’être surestimé. Je pense qu’il se défie trop de lui-même. Il a une solide vertu et ce sera un très bon religieux +. Cette estime de ses supérieurs vaudra au Père Alype tout au long de sa vie apostolique des marques de confiance renouvelées.


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Bibliographies