Amideus (Dick) SCHOKKER – 1925-1993

Steenbergen, 1966.

« Mercredi 12 janvier prochain, j’arriverai à l’aérodrome de Rome et
j’aurai l’occasion de séjourner durant une semaine dans la ville éternelle
et dans un de nos couvents, comme je l’espère.

Pourriez-vous arranger pendant cette semaine un entretien avec moi? Je veux
vous expliquer ma cause dont vous avez la traduction anglaise. Je veux
m’expliquer en présence du P. Alexandre Fiévez, de sorte qu’il aura
l’occasion de se défendre également. Ayez la bonté de le retenir si par
hasard il avait l’intention de s’absenter.

J’arrive à Rome entre le 13 et le 14 et je prends un taxi pour me faire
conduire à la maison généralice. Là-bas, on me dira sans doute où je puis
trouver une table et un lit. Le Père Marius Van Bogaard m’avait conseillé
de ne pas venir cette semaine à Rome pour que je ne bouleverse pas la
réunion des nouveaux supérieurs. C’est pourquoi je viens le 12 janvier au
lieu du 7. Au revoir, cher Père, à la semaine prochaine.

Tout à vous dans le Christ».

P. Amideus Schokker.

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province des Pays-Bas. Eléments biographiques. Dick Schokker voit le jour le 12 février 1925 à Volendam, aux Pays-Bas, dans le diocèse d’Haarlem. Deux de ses frères connaissent également le chemin de la vie religieuse à l’Assomption. Dick fait son école primaire à Volendam, à l’école Saint-Joseph, de 1931 à. 1938. Les études secondaires se déroulent à l’école apostolique Sainte-Thérèse de Boxtel, de 1938 à 1944. Il entre au noviciat de Moergestel, sous le nom de Frère Amideus, où il prend l’habit le 24 septembre 1944. Il prononce ses premiers vœux le 25 septembre 1945. D’après le rapport constitué, il prononce ses vœux perpétuels à Bergeijk, le 25 septembre 1948 et il est ordonné prêtre le 8 avril 1951, après avoir accompli dans les maisons de formation assomptionnistes toutes ses études ecclésiastiques (1945-1951). En septembre 1951, il est envoyé comme professeur au séminaire syrien de Charfé au Liban où il reste en poste jusqu’à l’année 1955. L’année suivante, les novices hollandais étant très peu nombreux, il est décidé de les envoyer au noviciat de la Belgique, à Taintegnies, sous la direction du P. Dick. A partir de 1957, on trouve le P. Dick à Steenbergen comme directeur diocésain des pèlerinages de Beauraing et de Banneux. Ses supérieurs trouvent qu’il considère trop son apostolat comme une chasse gardée et c’est pourquoi ils lui présentent plusieurs éventualités de changement. Des plaintes sont également enregistrées concernant son style de vie, jugé trop peu communautaire. Dans les années 19641966, la situation du P. Amideus se couvre de nuages. Il cherche tout d’abord un service de type pastoral dans un diocèse hollandais, comme vicaire dans le diocèse de Haarlem auprès d’un curé très compréhensif, en concertation avec le Provincial. Mais en mars 1966, A.A le P. Amideus quitte son poste alors que tout laissait croire jusque-là qu’il s’y plaisait bien et qu’il y avait trouvé un certain tonus apostolique. Bien des efforts sont faits pour le retenir dans le chemin de l’obéissance religieuse, sans en venir à des monitions canoniques. Ce départ imprévu du Père cause un grand étonnement, y compris dans les rangs de sa famille. Son vieux papa s’en dit consterné. Une autre proposition lui est alors faite, conformément à ses désirs, de reprendre des études à l’université de Nimègue, tout en étant autorisé à vivre comme isolé (1). De 1970 à 1977, le P. Amideus qui reprend son prénom de baptême Dick, est aumônier de l’école secondaire Saint-Norbert à Rosendael. Il assume ensuite pendant une dizaine d’années un service de prêtre auxiliaire dans le doyenné de Steenbergen et il prêche des retraites aux religieuses. En décembre 1987, il est admis à l’hôpital de Rosendael pour troubles cardiaques. Il y meurt le jour de l’an 1988. Les obsèques du P. Dick sont célébrées à Walberg-Steenbergen, suivies de la crémation de ses restes à Bréda. Retenons ce témoignage du doyen V. Schoenmaekers, lors de la cérémonie. « Dick avait une vie intense. Il aimait tout ce que la vie nous offre. Lui qui a toujours eu à cœur d’enseigner la primauté de l’amour, il a mis ses nombreux talents au service des autres, étant toujours prêt à apporter son aide ». (1) C’est ce que nous lisons d’une lettre du P. Marius Van Den Boogard, Provincial des Pays- Bas, Boxtel, mai 1966, au P. Wilfrid Dufault: « Après la visite que je lui ai faite, au cours d’une réunion du conseil provincial, nous avons réfléchi sur la proposition à faire au P. Amideus Schokker. Après mûre réflexion, nous sommes arrivés à la conclusion que pour nous, il n’y a pas de difficulté majeure à lui présenter la possibilité d’une vie d’isolé, durant laquelle il peut entreprendre des études à l’université. S’il le faut, la Province peut prendre en charge les liuis d’étude. Après deux ans, le conseil provincial se donne les moyens de reprendre le dossier et de prendre une décision à son sujet. Nous devons fournir au P. Amideus cette possibilité, étant donné son désir de continuer une vie sacerdotale. Il promet de rendre régulièrement compte de sa vie et de ses études ».

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 19-20. De Schakel, maart 1988, p. 42-44. Lettre du P. Amideus Schokker au P. Wilfrid Dufault, Steenbergen, 6 janvier 1966. Dans les ACR, du P. Amideus Schokker, correspondances (1949-1966), note sur la situation à Charfé (1955). L’Assomption au Liban dans Missions des Augustins de l’Assomption, 1952, n° 19, p. 69-73 et 1953, n° 21, p. 24-25. Notices Biographiques