André Herman – 1924-2003

André est né à Verdenne (Marche- en-Famenne) le 6 juin 1924 d’une famille chrétienne traditionnelle. Après ses primaires, il entre à l’ alumnat Marie-Médiatrice de Bure pour y commencer ses humanités (1936-40) et les terminer à Sart-les-Moines en 1943. Il se décide alors à entrer au noviciat de l’Assomption sous le nom de Frère Hubert. Après son noviciat à Taintegnies où il prononça ces premiers voeux le 27 septembre 1944, il commence là même sa philosophie (1944-46) qu’il terminera à Saint-Gérard en 1948. A ce moment, le théologat s’installe à Hal n&nbps:: il y passera tout son cycle de-théologie (1948-1952) et y sera ordonné le 27 avril 1952. Il commence son apostolat comme professeur à Sart-les-Moines, maison de vocations tardives, qui fermera définitivement ses portes en 1953. Commence alors pour lui le premier de ses deux apostolats, celui du Congo (1953-1972). Il y fit ses premières armes à l’Ecole agricole (E.A.A.) de Butembo de 1953 à 1958. Ce fut ensuite l’apostolat missionnaires dans les différents centres apostoliques: à Mbingi en 1958, à Mavoya en 1965&nbps: ; à Mutwanga en 1970&nbps; ; à Mbao en 1971.

De retour en Europe en 1972, il va connaître un second et long apostolat en paroisse &nbps; après deux années passées comme vicaire à Haine-Saut-Paul (paroisse Saint-Ghislain), il va connaître une longue expérience pastorale à Jumet-Gohyssart&nbps: ; aucune forme de présence ne lui sera étrangère&nbps: : auprès des jeunes, des malades, surtout des handicapés, les catéchismes, les écoles, la préparation des baptêmes et des mariages, la chorale, les groupes de la Marche de la Madeleine, … En sont la preuve les représentants des diverses oeuvres qui se sont présentés à la fin de la messe de funérailles. Il frappait par la simplicité de son contact, son désir de vraie fraternité, sa fidélité et sa jovialité, il était toujours encourageant, ce qui dans les temps et les lieux de son apostolat n’allait pas toujours de soi.

“C’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’Homme viendra”: en regardant de l’intérieur le Père André, on saisit que cette dernière parole n’est pas une menace, mais une puissance profonde. Il était comme mû de l’intérieur par un feu. Cette puissance intérieure était en lui source de sa fidélité, de sa disponibilité, de cette force d’ardeur qui était la sienne, et dans laquelle même il supportait parfois mal ce qui ne lui semblait pas clair, ce qui lui semblait tiède, ce qui n’était pas dans la régularité à ses yeux.

II vivait dans une simplicité un peu rude, mais aimant la rencontre et la fraternisation avec quiconque; et le côté parfois rugueux de sa personnalité cachait avec peine une belle sensibilité. Combien il aura marqué notre quartier de Gohyssart &nbps;! Combien il aura partagé de joies et de peines des familles de chez nous, les traditions et les événements de la population entière&nbps; ! Un vrai compagnon de route, animé par la foi et l’évangile&nbps; !

Nous n’oublierons pas sa proximité avec les malades et les handicapés. Il tenait comme à la prunelle de ses yeux à ses engagements à l’A.C.I.H., à l’hôpital de Jumet, au home des Marronniers. Il aimait aussi se retrouver au milieu des enfants: sa présence à l’école tous les matins, son assiduité tous les mercredis au Centre paroissial pour la catéchèse, son affection pour les enfants des familles proches. Avec les enfants se révélaient sa simplicité et son grand amour de la vie, qui le tenaient d’ailleurs à l’écart des grandes réflexions théologiques…” (Homélie des funérailles)

Il connut dans ses dernières années des ennuis de santé, en particulier un diabète persistant qui avait nécessité l’ablation d’un orteil. Apparemment, tout se passait sans gros problème. Le 23 janvier, il répétait avec la chorale des chants pour les obsèques&nbps: : en fait ce fut pour les siennes. En effet, après la répétition il rentra chez lui; il se sentit mal, il appela de l’aide . On appela ensuite le doyen qui voulait prendre contact avec le 100, service d’urgence&nbps: ; quand celui-ci arriva, rapidement, il était déjà trop tard; la crise cardiaque avait fait son oeuvre. C’était le 23 janvier, vers 22h30.

Ses funérailles eurent lieu en l’église de l’Immaculée Conception à Jumet-Gohyssart le 27 janvier 2003, en présence d’une très nombreuse assistance ; Homélie était assurée par M. 1’Abbé Lysy, dorien du lieu&nbps; ; le corps fut inhumé au cimetière communal de Jumet-Gohyssart.


| P. Arthur JALLET, a.a.

Bibliographies