André-Vianney (Marcel) ADRIANSEN – 1933-1985

Portrait.
« Vocation solide, Frère
André est de bonne compagnie et aimé. De nature plutôt réservé, Il met tout
son cœur
au service des fonctions et des personnes qui lui sont
confiées, même s’il lui arrive d’être repris pour ce que d’autres
perçoivent comme un manque d’initiative et une certaine lenteur ».
Tous s’accordent à lui reconnaître une bonté naturelle et une vraie
fraternité religieuse qui le rendent de
compagnie agréable, d’humeur égale et de jugement positif. Il se montre
très régulier et soucieux d’accomplir les obligations de sa vie
religieuse.
Il aima sa vie religieuse à l’Assomption ; il y épanouit son amour de la
Vierge Marie de même que son goût pour les cérémonies et fêtes liturgiques.
Il savait lui-même qu’il ne disposait pas de moyens extraordinaires, mais
il sut garder dans un climat de compréhension familiale, vécue avec
simplicité avec ses différents supérieurs (P. Barthez, P. Vivien, P.
Vincent
de Paul Grimonpont, P. Marie- Albert Haumesser …) toutes ses énergies de
fidélité au service de ses frères en communauté.

Religieux de la Province de France.

Une vocation de religieux frère.

Né le 14 novembre 1933 à Rosendael dans le Nord (59), baptisé ‘Marcel-Jules-Paul’, le futur frère André devient très tôt orphelin de père. Son parcours de formation ne se limite pas aux années des classes primaires à Lille, mais à deux années complémentaires à Lambersart (1948- 1950). C’est là qu’il connaît l’Assomption. Le P. Edmond Barthez le reçoit au noviciat des Essarts, près de Rouen (76) où il lui donne l’habit le 20 mai 1951. Fr. André y reste jusqu’en 1958, date de sa profession perpétuelle comme religieux-frère, au service de la communauté locale. Il fait alors partie de la province assomptionniste de Paris.

Il prononce ses premiers vœux le 1er juin 1952 et les renouvelle régulièrement jusqu’en 1957, à part l’interruption du service militaire, période étendue à cette époque à cause du conflit algérien (juin 1954-janvier 1957).

Au gré des affectations, il rend de multiples services dans différentes communautés de la Province de Paris: Lormoy, maison d’études selon plusieurs formules, entre 1958 et 1971, date de la fermeture et de la vente de la propriété; Clairmarais où est maintenue une petite communauté de service paroissial après la fermeture de l’alumnat, entre 1971 et 1979; Dunkerque où a été créée une petite communauté sur le modèle des fraternités hors grande institution, entre 1979 et 1982; ses supérieurs le croient toujours apte au service et l’affectent en septembre 1982 à Montmirail, au service d’un secteur paroissial, mais c’est Saint- Sigismond (Savoie), qu’il doit rejoindre entre 1982 et 1984, où il commence à éprouver les premiers symptômes d’un mal lui causant une grande fatigue.

Une vie courte, à la fois donnée et éprouvée.

En septembre 1984, Frère. André, se plaignant toujours de douleurs continues, est accueilli à la maison vice-provinciale de Lyon-Debrousse, mais son état ne s’y améliore pas. En mai 1985, il doit être hospitalisé sur Lyon pour difficultés respiratoires. Tout espoir de guérison est bientôt perdu. On le conduit à Lille, chez sa vieille mère, née Suzanne Ponseel, qui tient à le soigner avec un dévouement admirable, jusqu’au bout. Il y meurt le 1er décembre.

Ses obsèques, suivies de l’inhumation dans le caveau de famille à Dunkerque, sont célébrées à Lille, le jeudi 5 décembre, sous la présidence du vice-provincial de l’Est, le P. Dominique Bouverot, qui rappela dans son homélie le triple amour du fr. André pour Notre-Seigneur, la Vierge Marie et l’Eglise.

Quelques jours plus tard, celui qui fut son confrère en communauté à Dunkerque, le P. Emmanuel Kérandel écrivit dans la même ligne: « Clairmarais, Dunkerque et Lourdes, des lieux dont André aimait parler, des lieux où il pouvait laisser libre cours à sa dévotion à Marie, à son amour de l’Eglise. A Clairmarais, plusieurs fois par jour, on l’apercevait près de la grotte de Notre-Dame. À Dunkerque, l’archiprêtre lui avait attribué la fonction d’aide-sacristain; Saint Martin devint alors son église et sa joie. Mais le lieu privilégié entre tous était Lourdes: il se faisait une fête d’y faire son pèlerinage annuel, chaque fois que ce fut possible, en compagnie de sa maman. C’est elle d’ailleurs qui pendant les longs derniers mois de sa maladie ne cessa de l’entourer de son affection maternelle et l’aida encore à prier bien simplement, jour après jour… ».

Bibliographies

Bibliographie : Documents Assomption Nécrologe (III), 1984-1986, p. 104. Assomption-France, Nécrologie, n° 4 (année 1985), p.100.