Andreas (Emile) VAN NEDERKASSEL – 1914-1990

Vught.
C’est en 1970 que la Province des Pays-Bas décide de prendre en charge une
nouvelle paroisse
à Vught, près de Boxtel. Ce lieu compte environ à l’époque 6000 personnes.
Une équipe assomptionniste, homogène et relativement jeune, composée
de 5 religieux dont l’âge moyen est de 36 ans, accepte d’en prendre la
responsabilité. Le P. J. Van Der Meer, assistant provincial, présente cette
fondation à toute la Province, acceptant par avance les conditions
préalables posées à la future communauté. que la vie commune de religieux
travaillant en équipe soit en particulier favorisée. A ceux qui pensent que
l’apostolat paroissial n’est pas spécifiquement assomptionniste, les
religieux concernés répondent que les projets envisagés dépassent le cadre
du strict ministère paroissial traditionnel puisque sont inclues et prises
en compte des activités plus spécialisées. La présence de spécialistes dans
la pastorale semble d’ailleurs s’imposer de plus en plus dans le pays
comme un besoin réellement ressenti. Les religieux demandent eux-mêmes de
pouvoir s’engager dans une pastorale nouveau style tout en vivant les
réalités de la vie religieuse commune (1).

Religieux de la Province des Pays-Bas. Une vocation de religieux-frère. Emile-Adrien Van Nederkassel est né à Zundert, au diocèse de Bréda, le 4 juillet 1914. Il fait ses classes primaires à Groot-Zundert, puis entre comme postulant à Boxtel en septembre 1928. Le 26 octobre 1930, il est admis à prendre l’habit religieux au noviciat de Taintegnies où le reçoit le P. Romanus Declercq. Il prononce ses premiers vœux, sous le nom de Frère Andreas, le 28 octobre 1931, avec cette annotation du maître des novices: « Le Frère Andreas est un bon enfant, un peu simple et naïf, poli mais Capricieux et même têtu. C’est un religieux pieux, assez ouvert et confiant, un peu dominateur dans ses relations. C’est un homme généreux, un bon compagnon avec ses confrères, un peu inconstant, mais cela est à mettre sur le compte de son jeune âge ». Au noviciat, le Frère Andreas est employé comme cuisinier, c’est là le point de départ d’un véritable art culinaire dans sa carrière. Au service économique de ses Frères. De 1931 à 1935, il est affecté à la communauté de Kapelle-op-den-Bos. Tout en rendant encore le service de la cuisine, il trouve une deuxième grande activité de vie, celle de quêteur et de procureur. Cela ne va pas sans difficultés, au point même qu’il éprouve des doutes sur sa vocation à l’Assomption. En octobre 1935, il demande à pouvoir faire un essai de vie religieuse chez les Frères Alexiens. Mais la crise est vite surmontée. Il en revient désenchanté et demande à poursuivre sa vocation de religieux-frère à l’Assomption où l’on est heureux de le reprendre. En 1937, le Frère Andreas est envoyé à la grande communauté de Louvain où il rend toujours le service de la cuisine. Il y est admis à la profession perpétuelle, émise le ler novembre 1936. Page :235/235 Le P. Aubain Colette, son supérieur, note à cette occasion: « Les hésitations éprouvées par le Frère l’an dernier semblent l’avoir mûri. Tout le monde est satisfait de sa vie de piété et de son travail à la cuisine. S’il a la constance requise pour supporter le poids de cette charge et s’il s’applique à réformer encore un peu son petit air de patron, ce sera parfait ». C’est à Boxtel que le Frère Andreas vit les premiers jours de la guerre. Lorsqu’en octobre 1940 peut être ouverte la maison de Nimègue, il y est aussitôt appelé en renfort pour chercher des solutions aux problèmes financiers. Il va rester à Nimègue pendant 10 ans (1940-1950). En 1950 en effet, il est nommé à Bergeyk comme procureur. De 1956 à 1970, il est adjoint de l’économe provincial, le P. Théodoor Beyer. Il travaille avec acharnement à la procure de Boxtel et se crée de très nombreuses relations. Il ne connaît qu’une grande épreuve dans cette charge, rançon de sa compétence: la situation économique des maisons des Pays-Bas étant devenue saine, on n’a plus besoin de ses services et on lui demande de faire le sacrifice de cette charge dans laquelle il sS’est beaucoup dépensé. Lorsqu’en 1970, l’Assomption s’engage à la paroisse Saint-Paul à Vught, le Frère Andreas qui reprend son prénom de baptême, Emile, y est chargé de suivre les personnes âgées tout en rendant le service de l’économat à la communauté. Nunc dimittis. En 1979, le Frère Emile est conduit à prendre un temps de retraite et de repos à la communauté de Tilburg. Sa santé décline peu à peu. Le 25 octobre 1989, il entre au F.B.O. Molenweide à Boxtel où il meurt le 31 mai 1990. Il n’a pas tout à fait achevé sa 76ème année. La cérémonie de ses obsèques est célébrée le 5 juin à Boxtel. Son corps est inhumé dans le cimetière des religieux à Stapelen, Boxtel. (1) Notice sur Vught, inspirée de plusieurs articles parus dans ART Informations. Page :236/236

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 97-98. De Schakel, juni 1990, p. 108-113.