Religieux italien de la Province de France.
Jeunesse (1929-1954).
Né le 5 mai 1929 dans une famille nombreuse à Ponte San Pietro, bourg industriel aux portes de Bergame, Angelo Manzolini passe du patronage au séminaire des Missionnaires du Sacré-Cœur, à Albino puis Foligno où il fait toutes ses études secondaires et philosophiques. Il connaît l’Assomption par le P. Alessandro Todeschini, bergamasque comme lui. Entré au noviciat de Nozeroy (Jura), le 23 octobre 1949, il y fait sa première profession le 24 octobre 1950. On sait son caractère impressionnable et sa tendance au découragement, dû sans doute à quelques troubles nerveux pour lesquels il a déjà été soigné. Le Frère Angelo prononce ses voeux perpétuels le 24 octobre 1953. Après trois ans de théologie à Valpré (Rhône) et une autre année à Lormoy (Essonne), il est ordonné prêtre le 13 mars 1954.
De France en Afrique en passant par Cannero (1954-1965).
Le P. Angelo est nommé à l’alumnat de Saint- Sigismond (Savoie) où il est professeur et économe en 1955. Il passe ensuite à l’économat de l’orphelinat de Douvaine (Haute-Savoie), de 1957 à 1958, et au collège de Bône en Algérie. L’expérience lui est trop dure. De 1959 à 1961, il est affecté à l’alumnat de Cannero (Italie) comme recruteur. Il ressent l’appel de la mission en Afrique noire où des compagnons l’ont précédé. En 1961, le P. Angelo part pour la mission de Bonoua en Côte d’Ivoire. De son aveu, les années passées là-bas comptent parmi les plus belles de sa vie religieuse. Il se donne de toute sa générosité et de son enthousiasme, si proche de celui des Africains. Il se fait vraiment l’un d’eux, conquis par leur simplicité, leur patience joyeuse dans des conditions de vie souvent dures, leur sens de l’hospitalité, leur reconnaissance pour le moindre geste de bonté.
S’il a parfois des rencontres avec les fameux serpents cracheurs dont il aime parler, il se sent vivre au milieu d’une humanité encore vierge et il y est à l’aise. Par une entreprise italienne qui travaille à la construction des routes, il fait bâtir l’église d’Olo sur le territoire de la mission. Mais en 1965, piqué par le moustique, il est atteint de malaria. Rapatrié, il se soigne dans sa famille et dès qu’il va mieux, le curé lui confie la direction du patronage.
Ministères divers (1965-1991).
En 1965, le P. Angelo revient à Cannero. Douze ans plus tard, il va suivre des cours à l’Institut catholique de Toulouse. En 1978, il est de retour à Cannero d’où il dessert une paroisse rocheuse de la Val Cannobina. En 1982 il est nommé à la communauté généralice de Rome. Pendant six ans il est économe de la communauté locale. En 1988, il revient à son port d’attache. Il dessert une paroisse qui attend un nouveau pasteur, puis il est nommé curé des paroisses unifiées de Trarego-Viggiano, dans la montagne de Cannero. Le 7 juin 1991, le P. Angelo participe à une journée de retraite avec le clergé local. Dans la soirée, il se plaint de douleurs à la poitrine. Le docteur pense à un infarctus. Transféré à l’hôpital de Pallanza, il y meurt le lendemain 8 juin. Les obsèques du P. Angelo sont célébrées le lundi 10 juin dans la chapelle de la maison de Cannero. L’évêque de Novare, Mgr Corti, préside la cérémonie de rite ambrosien, mettant en valeur dans son homélie le sens maternel de la présence du prêtre, représentant l’Eglise du Christ, pour tous ses fils qui vivent la vie dure des villages de montagne. À la fin de la célébration, le P. Gioacchino Romano évoque brièvement la carrière du P. Angelo et sa chaleureuse fraternité. A la demande de la famille, le corps du P. Angelo est ensuite transporté à Ponte San Pietro pour y être, après une nouvelle messe concélébrée par une dizaine de prêtres dans une grande église comble, inhumé auprès des siens. Le dernier adieu est celui que le P. Angelo aimait dire. Ciao, bella gioa!
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. @1-22. Assomption France (ATLP) Nécrologie année 1991, p. 209-211. Lettre du P. Angelo Manzolini au P. Wilfrid Dufault, Bône, 31 janvier 1959. Dans les ACR, du P. Angelo Manzolini, quelques correspondances (1959-1964).