Religieux de la Province d’Amérique du Nord
Formation entre les Etats Unis et le Canada
Harry Andrew Morrison est né le 7 mai 1920 à Bradford dans l’état du Vermont aux USA. Fils de Harry A. et de Hazell05-07e E. (Swett) Morrison, il a un frère, Richard, et trois sœurs &nbps;: Dorothea, Janice et Mary. De&nbps; 1929 à 1936, il fait d’abord ses études primaires à l’école paroissiale Saint Louis de France à Lowell dans l’état du Massachusetts, et ensuite, de &nbps;1936 à 1942, ses études secondaires au Collège de l’Assomption à Worcester où il est membre de l’Ecole apostolique. C’est durant la seconde guerre mondiale qu’il fait son noviciat au Montmartre Canadien à Québec. Il prend l’habit le 18 mars 1942, sous le nom d’Anselm, et fait sa première profession le 19 mars 1943. Il revient alors au Collège de l’Assomption à Worcester pour ses études philosophiques &nbps;&nbps;(1943-1944), après quoi il retourne à Québec pour ses études théologiques &nbps;(1944-1948) au Grand Séminaire de Québec. Il fait sa profession perpétuelle dans la chapelle du Montmartre Canadien le 19 mars 1946, et y est ordonné prêtre le 19 mars 1948 par Mgr. Maurice Roy, archevêque de Québec.
Emplois et résidences
Le Père Anselm commence sa vie apostolique au Collège de l’Assomption à Worcester. Il y demeurera de &nbps;1948 à 1956, enseignant les mathématiques et la religion au niveau secondaire, et assurant l’économat de la maison &nbps;(1950-1956), tâche particulièrement difficile après le 9 juin 1953, date de la tornade qui a ravagé la maison et la propriété. Il est estimé de ses élèves qui apprécient à la fois sa compétence et son humour. Il prend son tour comme vicaire dominical dans les paroisses de la région. Cependant, il ne cache pas son grand désir de partir à l’étranger comme missionnaire, désir qu’il n’a jamais pu réaliser.
En 1956, il devient curé de la paroisse Sainte Anne à Sturbridge, Massachusetts, paroisse détenue par la Congrégation. Il est aimé des enfants et se fait plusieurs amis, dont une famille qu’il reverra en Floride plus tard et qui prendra soin de lui lors de sa dernière maladie. Toutefois, en 1961, il demande une permission d’absence qui durera jusqu’en 1974 lorsqu’il reviendra en communauté, cette fois-ci à la maison de repos des assomptionnistes, 246 Salisbury Street, Worcester. L’année suivante, il en deviendra l’économe local jusqu’en 1983. Mais sentant le besoin d’une activité apostolique plus intense, il devient aumônier à l’Hôpital Saint Vincent de Worcester &nbps;(1983-1986), tout en restant rattaché à sa dernière communauté.
A partir de 1986, il n’aura que peu de contacts avec la congrégation. Il deviendra successivement vicaire dominical de 2 paroisses au New Hampshire&nbps; : St Jacques et l’Immaculée Conception à Portsmouth &nbps;(1986-1991), et ensuite de &nbps;2 paroisses en Floride : St Joseph à Zephyrhills &nbps;(1991-2002) et &nbps;Ste Rita à Dade City &nbps;(2002-2004).
<Il est décédé &nbps;à Zephyr Haven Nursing Home, Zephyrhills en Floride le 8 mars 2004. Ses obsèques eurent lieu le 12 mars 2004 en l’église Sainte Anne à Sturbridge, Massachusetts, et fut inhumé parmi ses frères dans le cimetière de Sainte Anne à Sturbridge.
Traits de personnalité
Au dire d’un de ses confrères, le P. Yves Garon, qui l’a connu en 1945 à Québec où Anselm était étudiant en théologie, et par la suite à Worcester de &nbps;1948 à 1950 où l’un et l’autre étaient professeurs : « il était plutôt grand : 1m80 peut-être, et il avait le teint foncé. Il avait une puissante carrure, muscles plutôt que gras, et devait faire dans les 100 kilos. Il pouvait avoir pour certains une apparence « redoutable. » Il m’a raconté qu’aux élèves d’une classe qui s’agitait un peu, il avait dit : « Le premier qui bouge, je le fais passer par la fenêtre, » et le calme s’était fait. Mais derrière cette apparence « redoutable, » et en dépit de petites manifestations de mécontentement, il y avait un homme doux, bon, aimable, particulièrement bon compagnon, aimant assez taquiner mais qui acceptait les taquineries dont il était assez fréquemment l’objet. Pour ses amis et de nombreux confrères, il était toujours « Harry. »
Il était un homme fort serviable. Un exemple. A Worcester, j’étais chargé du théâtre et, chaque année, nous montions une pièce que nous allions jouer dans une demi-douzaine de villes. Il fallait apporter les décors, fort encombrants, lourds. Or, Anselm se chargeait de cette corvée avec la plus grande gentillesse. J’avais grand plaisir à travailler avec lui.
Je crois que les curés des paroisses où il allait comme vicaire dominical ou comme vicaire tout court l’on beaucoup apprécié. »
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