Antoine (Antonin-Antoine) DUR – 1911-1990

Secteur pastoral de
Montmirail (Marne)
« Le P. Antoine Dur a quitté après un dévouement de 14ans le doyen né de
Montmirail
pour l’alumnat de Chanac. Les
4 paroisses qu’il desservait, Courbeteaux, Maclaunay, Bergères et
Soisy-le-Repos, ont été réparties entre les PP. Robert Buyens, Martin
Rutten et Yves Namur. Le P. Jean- Dominique Stein qui remplace le P.
Antoine, réservera sa collaboration au P. André Hooghe, curé doyen de
Montmirail ».

Lettre à la Famille 1962, n°
324 p. 174.

Le secteur pastoral de Montmirail (Marne) a été confié à l’Assomption en
1929 par Mgr Tissier, évêque de Chalon-en-Champagne. On va à Montmirail par
Château- Thierry. Là on change et on prend un tortillard qui en 3/4 d’heure
conduit à la petite ville historique: là Napoléon battit Russes et
Prussiens en 1814. Une colonne surmontée d’un aigle doré rappelle le fait.
La maison prêtée à l’Assomption appartient à la famille de La
Rochefoucauld. Le Duc a redoré son blason en épousant une Mlle Lebaudy
d’une dot
de nombreux millions. Correspondance anonyme.

Antoine (Antonin-Antoine) DUR

1911-1990

Religieux de la Province de France.

De l’avant-guerre à l’après-guerre.

Antonin-Antoine Dur naît le 22 novembre 1911 à Tieulet, commune de Saint-Germain-du-Teil (Lozère), près du célèbre centre touristique de La Canourgue. Il commence ses études à l’école des Frères des Ecoles chrétiennes à St-Germain du Teil (1918-1923). A 15 ans, il entre à l’alumnat de Poussan (Hérault), 1926-1927. De 1927 à 1929, il est à Davézieux (Ardèche) et de 1929 à 1931, de nouveau à Poussan. Au noviciat des Essarts (Seine- Maritime), il prend l’habit le 4 octobre 1931 et fait profession le 5 octobre 1932 sous le nom de Frère Antoine. Il accomplit une année d’études complémentaires à Scy-Chazelles (1932-1933) et y entreprend ses deux années de philosophie (1933- 1935). Les études de théologie se font pour lui à Lormoy (Essonne) de 1935 à 1939. Le Frère Antoine ne fait que passer à la caserne, à Saint- Etienne, où il est réformé (1935). Il est admis à la profession perpétuelle, prononcée le 1er janvier 1936 à Lormoy, et il est ordonné prêtre le 26 février 1939 par Mgr. Pie Neveu, administrateur apostolique de la Russie empêché d’exercer, également à Lormoy. Les 8 premières années de son ministère sont consacrées à l’éducation et à l’enseignement dans les alumnats de la Province de Paris. Il y est aimé pour sa simplicité et son sérieux au travail. Il est professeur de sixième à Davézieux (1939-1942) puis à Chanac (Lozère), de 1942 à 1943. De 1943 à 1947, il est éducateur à l’orphelinat Halluin d’Arras (Pas-de-Calais). Ce dernier poste n’est pas une sinécure, surtout en 1944 quand, au mois de mai, en sortant des caves qui servent de refuge en cas d’alerte, il retrouve sa maison plus qu’endommagée!

En paroisse.

En 1947, le P. Antoine change de ministère il est affecté ;à la paroisse de Montmirail (Marne), secteur assez déchristianisé et délaissé sur le plan religieux (1947-1960). Assez éprouvé sur le plan nerveux, le P. Antoine se fait hospitaliser dans un hôpital spécialisé en Lozère. Après trois années de repos et de soins, entre l’alumnat de Chanac (Lozère) et Bordeaux (Gironde), il peut reprendre en 1963 une activité paroissiale, à Longpont-sur-Orge (Essonne) dont le P. René Gaury est curé. Les religieux animent le centre religieux de la Basilique Notre-Dame de La Garde, toute proche de l’ancien scolasticat de Lormoy. Mais ce ne sont que quelques années de répit pour le P. Antoine. Sa santé se dégrade à nouveau en 1970 et il doit rejoindre la maison de repos de Chanac (Lozère), près de son pays natal, jusqu’à la fermeture de cette communauté à l’automne 1979.

Une fin de vie très diminuée.

Le P. Antoine meurt à Layrac (Lot-et-Garonne) où il a résidé à peine onze ans depuis octobre 1979, le soir du 11 janvier 1990, à l’âge de 79 ans. Les circonstances de son décès sont détaillées par le P. Jean Pineau, supérieur de la communauté: « Le P. Antoine a pris le dîner avec nous et alors que rien ne laissait prévoir une fin si rapide, il se sentit mal et demanda à sortir, accompagné par une des Sœurs de la communauté de la Sagesse attachée aux soins des malades. A peine fit-il une dizaine de pas dans le cloître, qu’il tomba littéralement dans les bras de son accompagnatrice et décéda peu de temps après ». Mort regretté de tous le P. Antoine était bon et accueillant avec le reste de conscience qui l’habitait encore. La maladie l’avait diminué physiquement et intellectuellement. Il perdait sa faculté de mémoire, ne sachant pas où il était. Alors ses frères, doucement, le ramenaient à sa chambre; il les suivait simplement et toujours avec un sourire enfantin. Son désir de servir avec ses moyens se manifestait dans de petits travaux d’entretien des tables après les repas.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 79-80. Assomption-France, Nécrologie 1990, p. 167-168. L’Appel [Alomnat (sic) St Régis Davézieux] 1951, n° 24, p. 8. Voulez-vous? (bulletin alzonien Layrac), 1990, n° 152, p. 4-5. Deux correspondances du P. Antoine Dur dans les ACR (1935 et 1961). Notices Biographiques