Religieux de la Province de Paris, économe général (1934-1944).
Fiche signalétique et biographique.
Le P. Antonin Coggia fait partie de ces religieux décédés pendant la deuxième guerre mondiale que la désorganisation des services, la difficulté des communications et des moyens tant d’impression que de diffusion ont condamnés à ‘un souvenir silencieux’. Nous restituons ici le cadre de sa vie et de ses données personnelles grâce à sa fiche de religieux.
Sébastien est né le 5 janvier 1869 à Paris. Il a noté de son écriture fine qu’il a été ondoyé en janvier 1869 et que les cérémonies du baptême proprement dit ont été rapportées en juin l869, dans l’église du Gros-Caillou. Il fait son école primaire dans la capitale et a l’occasion de servir la messe à la chapelle de la rue François 1er, notamment celle du P. d’Alzon, à l’autel sous les tribunes. Il rentre à l’alumnat d’Arras (1882- 1884) et à celui de Clairmarais (1884-1886) pour y suivre les cours secondaires. Novice- fondateur à Livry sous le nom de Frère Antonin, il reçoit l’habit le 13 octobre 1886 des mains du P. Picard et prononce ses premiers vœux à la chapelle de la rue François 1er le 15 octobre 1887. Il est de la série des novices qui creusent des carrières de sable pour retrouver les fondations de l’ancienne chapelle disparue et défrichent les champs pour les mettre en culture. La profession perpétuelle a lieu le 14 octobre 1888 à Livry entre les mains du P. Emmanuel Bailly. Il part à Rome pour les études de philosophie (1888-1889) et en Orient pour la théologie: Phanaraki en Turquie (1889-1893) et Jérusalem (1893-1895). Sans doute, dans ses cours aux sanctuaires des villes saintes, le Frère Antonin trouve-t-il sa vocation future de guidage! Ordonné prêtre le 19 septembre 1891 par Mgr Bonneti à Constantinople,
le ‘petit’ Père est consacré longtemps à l’œuvre des pèlerinages, à la maison Notre-Dame de France où tout le monde connaît l’abonna Antoun et où il devient vite populaire comme factotum aussi indispensable qu’infatigable. Il a aussi fait l’expérience de la vie plus fermée au noviciat de Phanaraki (1895-1897) avant de revenir à Jérusalem de 1897 à 1905.
Dans des services de direction, à Paris.
Le Père Antonin est ensuite mis à la disposition de la direction des pèlerinages de l’œuvre de Notre-Dame de Salut à Paris (1905-1918). Pendant la grande guerre, le P. Antonin est mobilisé, du 19 décembre 1914 au 17 décembre 1917: il garde des voies de communication dans la région parisienne (Chaville, Viroflay et Versailles). Quand le P. Joseph Maubon prend en main l’avenir de la Congrégation en tant que vicaire général (1918-1923), le P. Antonin est choisi comme secrétaire général, attentif et délicat. Il reprend deux années la direction des pèlerinages (1923-1923). Il est ensuite attaché en 1933 comme aide au P. Ambroise jacquot, économe général. Après le départ du P. Franc, alias Bertoye, [de la Bonne Presse, en direction de Lorgues], le P. Antonin est nommé six ans à la communauté assomptionniste de la Bonne Presse. A la mort du P. Ambroise jacquot (1934), il est nommé économe général, fait partie de la Curie généralice jusqu’à sa mort (1944). En 1938, le P. Antonin a la joie de fêter son jubilé d’or de profession: on débouche à l’occasion encore une des vieilles bouteilles de Marsala, vin que le P. Picard avait acheté en tonneau en 1896 pour ‘réconforter les malades’! Econome modèle, selon l’éloge du P. Gervais Quenard, très habile à débrouiller les affaires matérielles et financières les plus complexes, le P. Antonin meurt dans la nuit du 1er au 2 janvier 1944, à 75 ans achevés, à la résidence parisienne de la Curie, avenue Bosquet. Ses obsèques se déroulent dans l’église de sa naissance, à Saint-Pierre du Gros Caillou, le 4 janvier 1944. Mgr Neveu préside l’ absoute. Les restes du P. Antonin reposent au cimetière de Montparnasse dans le grand caveau de l’Assomption (tombe Bailly).
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Nouvelles de la Famille occupée n° 28. Lettre à la Dispersion, 1938, n° 768, p. 209-213. (Jubilé d’or du P. Antonin). Les ACR ont conservé une très abondante correspondance du P. Antonin Coggia, écrite entre 1893 et 1941.