(Antonius Henricus) Stoop Wenceslau – 1924-2002

Nicolas est né à Robertville, près de la frontière allemande le 3 janvier 1936, d’une famille de tradition profondément chrétienne. Après son école primaire, il est entré dans l’alumnat de Bure en 1949. Il connut très tôt des problèmes de santé, si bien qu’il dut interrompre ses humanités de&nbps; 1952 à 1954 pour les terminer en 1957. Il entra alors au noviciat de l’Assomption à Taintegnies le 17 septembre 1957. Un an plus tard, il y prononçait ses premiers voeux. Il poursuivit ensuite le cursus classique à Saint-Gérard : philosophie en &nbps;1958-60 et théologie en &nbps; 1960-64. Il y sera ordonné prêtre le 23 février 1964.

Depuis ce moment jusqu’en 1971, il exerce la fonction d’économe au scolasticat de Saint-Gérard&nbps ; durant cinq ans, il est vicaire à Morialmé, village tout proche. Le 20 août 1970, il est nommé chapelain à la paroisse Saint-Antoine à Pontaury, voisine de Saint-Gérard. Il y restera plus de trente ans, jusqu’à sa mort, le 2 mars 2002, des suites d’une embolie pulmonaire.

Le Père Nicolas était une personnalité à la bonne humeur attachante, un des piliers de Pontaury, un exemple de disponibilité aux autres. Il était un de ces prêtres qui donnent tout à leur paroisse, soutenant, avec un enthousiasme bon enfant, les comités et les mouvements quels qu’ils soient, même folkloriques, qui ont la vocation de rassembler les hommes, de susciter leur fraternité et de semer la joie &nbps:: il y en avait onze dans la paroisse, y compris le Patro qu’il avait fondé en 1976.

La prêtrise, pour lui, c’était plutôt une présence sur le terrain, aux côtés de ses ouailles, le don de soi élevé en art, un accueil permanent aux autres, et en particulier aux démunis, aux plus fragiles de la communauté. “C’était un homme de douceur et de paix, qui ne disait jamais rien, qui agissait dans l’ombre et qui ne rejetait personne. il était comme un saint, mettant en pratique, dans tout ce qu’il a de concret, l’Evangile de Jésus-Christ”.

Jamais un mot au-dessus de l’autre, jamais une querelle, oeuvrant dans la simplicité et la discrétion, visitant les malades, compatissant à la solitude des uns et aux souffrances des autres, aimant faire vibrer l’église de célébrations vivantes et chantées, avec les enfants, telle que la messe de minuit, prêtant son jovial concours à toutes les festivités populaires en signe d’encouragement &nbps;: ainsi était le Père Nicolas. Un serviteur qui aimait la vie et qui ne disait jamais non à un bon verre de bière quand celui-ci présidait l’amitié ou lançait la fête.

Tel fut l’apostolat du Père durant plus de trente ans. Il avait été fêté le 9 juillet 2000 pour cette longue présence. A ce moment, il terminait ainsi son témoignage de reconnaissance &nbps;: “Merci à tous ceux qui participent au progrès spirituel de notre communauté de Pontaury où il fait si bon vivre”.

L’église du village fut trop petite pour la célébration des funérailles&nbps: ; déjà, le jour précédent, une veillée de prière avait été organisée, qui remplissait la petite église. La reconnaissance de la paroisse fut à la mesure de sa tristesse. Afin, si l’on peut dire, de le conserver encore parmi eux, les paroissiens ont choisi de l’inhumer dans leur cimetière, ce qui fut fait ce mercredi 6 mars.

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Bibliographies