Religieux hollandais de la Vice-Province du Brésil.
Une belle nature.
Né le 23 mars 1909 à Rotterdam, aux Pays-Bas, alors au diocèse de Haarlem (avant la création du diocèse de Rotterdam en 1955), Jacobus Homan, après ses classes primaires (1915-1921), entre à l’alumnat de Boxtel (1923-1929). Il s’est d’abord essayé au métier de charpentier, mais ses confrères alumnistes le trouvant si aimable, spontané et même candide, ont peine à l’imaginer maniant la scie et le rabot. Il éprouve, une joie particulière à faire entendre sa belle voix dans les célébrations liturgiques qui rythment la vie à l’alumnat et dans ce milieu il trouve l’ambiance qui convient parfaitement à son tempérament. Sans doute son bonheur est perçu jusqu’en dans sa propre famille puisque son frère Thomas deviendra après lui le P. Mathias et qu’une des S?urs choisira également la vie religieuse chez les Oblates de l’Assomption. Le 27 octobre 1929, le P. Norbert Claes donne l’habit à Taintegnies à Jacobus qui devient Frère Antonius. Son maître des novices, le P. Romanus Declercq l’apprécie: « Le Frère Antonius, assez bien doué, a de belles qualités d’ordre naturel et surtout d’ordre surnaturel. Il s’est montré très dévoué dans sa charge d’infirmier ». Frère Antonius prononce ses premiers v?ux le 28 octobre 1930. Vient le temps des études de philosophie à Saint-Gérard (1930-1932), suivies d’une année d’enseignement à Zepperen (1932- 1933) et des études de théologie à Louvain (1933- 1937). Profès perpétuel le 28 octobre 1933 à Louvain, il éprouve le grand bonheur d’être ordonné prêtre le 21 février 1937. Au terme de sa formation, le P. Antonius, jeune prêtre, est nommé à Boxtel comme professeur. Il le reste jusqu’en 1945, avec une année d’interruption à Nimègue (1941-1942),
durant laquelle il suit des cours de missiologie, car le P. Antonius ne cesse de rêver au Brésil. Ses élèves sont pourtant enthousiastes, non parce qu’il est un brillant professeur, mais parce qu’à travers son enseignement, brille une flamme apostolique dont l’ardeur est communicative. Dans les paroisses de Boxtel ou d’Eindhoven, il est très estimé pour les services ponctuels qu’il y rend très volontiers. Des religieux de Stapelen, il est le seul que les enfants des écoles, plus d’un millier, connaissent par son nom.
Responsabilités au Brésil.
Sitôt la guerre finie, commencent de longues démarches pour un envoi de missionnaires au Brésil. On s’impatiente des deux côtés de l’Atlantique, nord et sud. Le P. Antonius Homan, à 37 ans, est l’un du groupe des sept missionnaires assomptionnistes qui s’embarquent depuis la Suède en mai 1946. C’est au Brésil qu’il va donner toute la mesure à ses aspirations de zèle et d’amour pastoral. Sa vie ne lui appartient plus. Comme le bon pasteur, il la donne à ces nouvelles brebis, dans les différents lieux qu’il va apprendre à connaître: Alem Paraiba (1946- 1948), Itaquera (1948-1949), Alem-Paraiba (1949-1957), Pinhal (1957-1961), Rio Preto paroisse (1961-1962), Sao Paulo (1963-1965), souvent en assumant les responsabilités de curé et de supérieur. C’est à Alem-Paraiba, au diocèse de Juiz de Fora, dans l’état de Minas Gerais, qu’il passe la période la plus longue, la plus féconde et la plus heureuse de sa vie missionnaire. Quand il faut un directeur de qualité pour la fondation du petit séminaire de Pinhal, au diocèse de Ribeirao Preta, dans l’état de Sao Paulo, c’est lui qui est désigné. Au bout de seize ans d’apostolat intense, il est comme usé. De 1958 à 1962, il est assistant vice-provincial. La dernière période de la vie du P. Antonius, entre 1961 et 1965, est un temps de semi-activité, de repos et de souffrance. Ses énergies morales et physiques l’abandonnent. Il meurt prématurément, à 54 ans accomplis, à l’hôpital des Pères Camilliens de Sao Paolo, le 5 avril 1965. A l’occasion de ses noces d’argent sacerdotales célébrées en mars 1962, il reçoit une image du Curé d’Ars accompagnée de l’inscription: ‘Que je voudrais être déjà comme lui’.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. janvier 1966, p. 122-123. De Schakel, In memoriam par les PP. Walter Pasmans, Nulle et Royackers, mai 1965, 10 pages. Dans les ACR, du P. Antonius Homan, rapports d’Alem-Paraiba (1952-1957) et de Pinhal (1958-1960). On doit au P. Emanuel Van Der Stappen un fascicule contenant une petite notice sur tous les Assomptionistes défunts qui ont ?uvré au Brésil, de 1935 à 1997, soit, à cette dernière date, 27 Néerlandais, 7 Français, 1 Belge et 1 Espanol.