Religieux de la Province de Belgique. Un temps de formation étiré par la guerre. Walter-Hermant-Auguste Staquet est né à Naine- Saint-Pierre en Belgique le ler septembre 1913. Il passe par les alumnats de Bure (19261929) et de Sart-les-Moines (1929-1931). Il entre au noviciat de Taintegnies où le P. Norbert Claes lui donne l’habit le 4 octobre 1931 et où le P. Romanus Declercq, son maître des novices, reçoit ses premiers vœux le 23 novembre 1932, sous le nom de Frère Armand. Ce dernier passe plusieurs années à Saint-Gérard, avant (19321934) et après son ordination (1942-1947). Le Frère Armand est reçu à la profession perpétuelle, le 23 novembre 1935, à Saint Gérard, et il est ordonné prêtre à Namur le 26 juillet 1942. C’est à Louvain qu’il a pu accomplir ses études de théologie (1936- 1940), après avoir fait une année d’études complémentaires à Louvain de 1934 à 1935, huit mois à l’I.C.B.1. (janvier-septembre 1935) et quelques mois de repos à Sart-les-Moines à partir d’octobre 1936. Son parcours théologique a été encore entravé par une seconde période militaire (1939-1940) et quelques mois de séjour en camp, comme prisonnier de guerre (1940-1941). Temps d’apostolat. C’est à Saint Gérard que le P. Amand peut S’adonner à son premier ministère. Il réserve d’abord son temps à un petit groupe d’enfants du village à qui il fait suivre des cours, période, de sa vie que les Frères étudiants appellent avec humour le temps ‘Université du P. Armand’. Il est chargé ensuite de faire des sermons de charité dans les paroisses environnant l’abbaye. En 1947, Jolimont connaît le Père Armand comme vicaire, puis Fourbechies comme curé. Des circonstances de famille le conduisent à demander sa sécularisation en 1948. A.A Il est difficile de dresser le portrait de ce religieux. En parcourant les maigres documents restants qui le concernent, il est permis de s’interroger sur le jugement sévère que porte l’un de ses supérieurs. Il est préférable de se rallier à la bonté de cœur d’un autre. Il est sûr que le P. Armand est desservi par un tempérament nerveux qu’il est juste de mettre au compte d’une santé précaire. Ses nerfs lui jouent des tours concernant ses réactions rapides et extrêmes. Il éprouve une peur légendaire de l’orage, il s’enthousiasme et se décourage avec la même facilité. Un petit compliment lui donne de l’élan, un mot de critique le lui retire. On comprend que ces conditions psychologiques le fassent souffrir. Il trouve cependant dans les ressources de son esprit et de sa foi le courage de surnaturaliser ses souffrances comme de supporter avec humilité les reproches qui lui sont adressés. Ce que tout le monde ne peut s’empêcher d’admirer en lui, ce sont sa bonté, son dévouement, sa préoccupation de se donner à son ministère paroissial. Il a l’occasion maintes fois d’exprimer son sincère attachement à la Congrégation, même dans sa situation d’isolé, notamment dans la correspondance qu’il adresse à ses confrères depuis la paroisse de Fourbechies où il cherche, depuis sa sécularisation provisoire, une incardination définitive. On sait seulement que le P. Armand est décédé le jeudi 17 février à la clinique Sainte Thérèse de Montignies-sur-Sambre. Quelques jours auparavant, le médecin traitant assurait que son malade ne souffrait d’aucun mal caractérisé, mais que son système nerveux était anéanti, que le repos et un changement d’air lui feraient du bien. Ayant des doutes sur le bon état de ses poumons, le P. Armand avait décidé d’entrer en clinique le lundi 14 février. Le jeudi matin, il se sent opprimés alerte la Sœur de garde et demande d’urgence la visite de l’aumônier. Il n’a que le temps de recevoir les derniers sacrements avant de mourir prématurément, à l’âge de 42 ans. Ses funérailles se déroulent à Haine-Saint-Pierre, le samedi 19 février, en l’église Saint-Pierre, à Haine-Saint-Pierre où il est inhumé, en présence d’une délégation d’anciens combattants et de prisonniers de guerre. Une autre cérémonie à sa mémoire est célébrée à Fourbechies le lundi 28 février.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1956, p. 157. Lettre à la Famille, 1955, n° 189, p. 86. Contacts, février 1955, n° 40, p. 1-3. Lettres du P. Rodrigue Moors concernant le P. Armand Staquet, 1949. Notices Biographiques