Religieux de la Province de Belgique-Nord, Provincial (1963-1966). Temps de formation. Joseph-Augustin Van Engeland est né le 20 août 1913 à Lommel, dans le Limbourg belge. Il est alumniste à Zepperen (1926-1930) et à Kapelleop- den-Bos (1930-1932). Il entre au noviciat de Taintegnies où il prend l’habit le 2 octobre 1932, sous le nom de Frère Augustinus. Il prononce ses premiers vœux le 3 octobre 1933 avec cette appréciation positive de son maître des novices, le P. Romanus Decierq: « Le Frère Augustinus est un homme bon, sensible, aimé de tous, rarement querelleur, mais pieux et dévoué. Il a de l’ardeur et de l’étoffe. Il est peut-être un peu trop réservé à l’égard de ses supérieurs ». Puis vient le temps des études de philosophie à Saint-Gérard (1933-1935). Pour la théologie, il commence ses études à Louvain (1935-1936) où il est reçu à la profession perpétuelle, le 3 octobre 1936, puis il est envoyé au collège international de Rome. Le Frère Augustinus est ordonné prêtre à Louvain le 11 février 1940 par Mgr Carton de Wlart. Responsabilités. Le P. Augustinus commence sa vie sacerdotale comme professeur de philosophie à Saint-Gérard (1940-1942). On lui demande ensuite le service du supériorat au Bizet (1942-1946), maison qui relève de l’Assomption française (Province de Paris), mais qui demande alors une autre solution. Le P. Augustinus s’embarque pour la mission du Congo en 1946 et travaille à Butembo jusqu’en 1951. Rappelé pour être supérieur de la maison de formation de Hal, il doit en 1952 se remettre d’une grave maladie qui le conduit à la dernière extrémité. Il doit résider pendant toute une année dans une maison de convalescence en Suisse. Page :197/197 Après une année de professorat à Zepperen (1953), il repart pour le Congo où il réside de 1954 à 1962, muni d’insuline pour dominer son diabète. En 1962, il répond à un nouvel appel. Il est question de diviser la Province de Belgique en deux. Nommé temporairement supérieur de la maison de formation Saint-Augustin, Demirue, pendant une année (1962), il devient en 1963 le premier Provincial de Belgique-Nord pour un triennat (1963-1966). Pendant le chapitre général de 1964 qui se tient à Rome, il doit retourner près de sa mère gravement malade. On doit au P. Augustinus l’installation d’une procure au service de la mission au Congo dont il est le supérieur en 1966. En 1968, c’est son troisième départ pour le Congo devenu, avec Mobutu, le Zaïre. Au petit séminaire de Musienene, il suscite beaucoup de vocations. Il en est un des directeurs spirituels très apprécié, constituant un fond pour les séminaristes les plus démunis. Il croit à la vocation sacerdotale ou religieuse des candidats, même si, en l’espace de 40 années, ne parviennent au sacerdoce que 40 prêtres. L’oeuvre de discernement fait partie de sa fonction. Sans doute sait-il aussi susciter un élan parmi ses confrères en faveur d’un recrutement autochtone pour la Congrégation, mais qui ne prendra forme qu’après son départ du Zaïre. Les déceptions dans ce domaine ne lui sont peut-être pas épargnées, mais il connaît la force biblique de la prière psalmique. ‘Qui sème dans les larmes moissonnera dans la joie’. Malade, il doit rentrer en Belgique en 1979, avec comme affectation la résidence de Borsbeek dont il est nommé supérieur en 1982. Il s’y occupe surtout de la pastorale des malades. Il meurt subitement d’un infarctus le 23 mars 1983, à l’âge de 70 ans. Le corps du Père Augustinus repose au cimetière de Borsbeek. Personnalité. « Le Père Augustinus, homme de foi et de prière, attirait la sympathie par sa douceur, son calme souriant, son attention délicate pour les autres, son attachement à l’Assomption. Sa sérénité apportait la paix. Admirable était sa volonté de servir en Belgique, soit au Zaïre, soit avec des forces diminuées à Borsbeek, mais son attitude de service perdure jusqu’au bout ». D’après l’homélie de la cérémonie des obsèques. Page :200/200
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (Il) 1981-1983, p. 84-85. Onder-Ons, 1983. Marc Champion, Province du Zaïre, religieux défunts 1929-1994, Butembo, 1994, p. 49-50. Lettre du P. Augustinus Van Engeland au P. Wilfrid Dufault, Lommel, 9 mai 1964. Du P. Augustinus Van Engeland, dans les ACR, rapports sur Hal (1951-1952), sur Le Bizet (1942-1946), Louvain (1962), Belgique-Nord (1964-1966), correspondances (1940-1968), articles dans Onder-Ons (1964-1966), impressions sur le Congo (1947-1959, 1964), nombreux documents sur l’administration de la Province de UBelgique-Nord. A.A Page :198/198 Adelbert (Joannes Ant.) VAN ENGELEN 1905-1989 Religieux de la Province des Pays-Bas. Curriculum vitae. Joannes-Antonius Van Engelen voit le jour le 11 février 1905 à Tilburg, aux Pays-Bas. Il fait ses humanités à Boxtel (1915-1920), puis en Belgique à Zepperen (1920-1921) et à Sart-les-Moines (1922- 1923). Il entre au noviciat à Saint-Gérard où il prend l’habit le 15 août 1923, sous le nom de Frère Adelbert. Le P. Rémi Kokel le présenté aux premiers vœux, émis le 16 août 1924: « Durant la première partie de son noviciat, le Frère Adelbert a donné lieu à plusieurs observations. Il profitait de sa charge de sacristain pour tenir des commentaires prolongés avec une jeune fille du village. Depuis, la conduite de ce novice est devenue irréprochable. C’est un jeune homme qui prie, se dévoue à n’importe quel travail ». Le Frère Adelbert fait sur place ses études de philosophie (1925-1927), Saint- Gérard étant devenu scolasticat et Taintegnies noviciat. Il se rend ensuite à Louvain pour ses études de théologie (1927-1931). Il y prononce ses vœux perpétuels le 19 août 1927 et il y est ordonné prêtre le 31 mai 1931. De 1931 à 1941, le P. Adelbert est professeur de français à l’école missionnaire Sainte-Thérèse de Boxtel. En 1941, il fonde le centre universitaire ‘Maison d’Alzon’ à Nimègue et en devient le premier supérieur. En septembre 1951, il part pour Charfé au Liban où l’Assomption néerlandaise est chargée de la formation de la formation intellectuelle et spirituelle des séminaristes de l’Eglise syrienne-catholique. Le Père Adelbert est supérieur de la communauté et directeur du grand séminaire (1). Homme doux, pondéré dans ses jugements, il est un membre conciliant, facteur de paix en communauté, compréhensif et de bonne compagnie pour ses confrères. Rentré à Boxtel en février 1956, il est nommé secrétaire provincial, le P. Marius Van Den Boogaard étant alors Supérieur Provincial. §Boxtel, 1964. « Au nom du P. Provincial [P. Marius Van Den Boogaard], je vous remercie pour la peine que vous vous êtes donnée afin de préparer un concept pour demander le privilège en faveur des Pères de Saint- Pierre en Gallicante (1). Le P. Provincial est certainement d’accord avec votre proposition pour faire la demande. Dans la pensée du P. Provincial, l’idée de la prière communautaire se faisait surtout dans l’esprit d’adaptation dans l’entourage oriental de Jérusalem. Pourvu que la pensée apostolique puisse y être réalisée! Le P. Provincial espère, malgré les difficultés, que vous pourrez obtenir la permission demandée pour les Pères de Jérusalem. En vous souhaitant bon succès P. Adelbert Van Engelen, secrétaire provincial. (1) Il s’agit d’obtenir de la Congrégation romaine pour les Eglises Orientales, en faveur des Pères Sébastien Franken, Bavo Berkers et Anacletus Kaizer, le privilège du biritualisme, latin et melchite, pour l’Eucharistie et l’Office. L’induit est accordées en juillet 1964. A.A Page :199/199 De 1958 à 1964, le P. Adelbert est en même temps supérieur de la communauté de Stapelen- Château (Boxtel). De 1970 à 1985, il est vicaire à la paroisse de Liempde et il le reste jusqu’au ler janvier 1985. Le 22 avril 1989, il meurt subitement. Le 26 avril, il est inhumé au cimetière de Liempde. (1) Le premier supérieur de la communauté assomptionniste de Charfé est le P. Gabriel Gruyters qui a pour compagnons les PP. Bavo Berkers et Norbertus Royackers. La communauté de Charfé est érigée le 30 septembre 1950, le séminaire étant inclus dans la résidence du patriarche syrien. L’accord officiel avec Mgr Zacharie Malké est signé le 7 novembre 1950, pour un premier triennat, étant entendu qu’au départ un Père Bénédictin reste sur place pour initier les premiers religieux assomptionnistes à leur charge. Les religieux assurent les cours de philosophie, d’exégèse, d’histoire de l’Eglise, de biologie et de latin. En même temps, le Cardinal Tappouni souhaite confier la direction du petit séminaire de son Eglise, situé à Jérusalem, aux religieux de l’Assomption, mais il est prévu que ce petit séminaire puisse être transféré également à Charfé. Le P. Adelbert écrit au P. Gervais Quenard, le 24 février 1952: « Il y a huit jours, le Père Abbé Dom Anselme de Lasalle est venu faire ses adieux à Charfé. Le bon Père aurait préféré partir à l’improviste pour ne pas avoir à subir ces cérémonies qui lui brisaient le cœur, comme il le disait à plusieurs reprises. On peut bien comprendre son état si l’on considère qu’il a passé la plus grande partie de sa vie en Orient, soit ici soit à Jérusalem, et cela durant 49 ans. Il est le premier des Pères Bénédictins à partir définitivement, ce qui faisait dire à l’un des Pères Sydens: Quand un bateau périt en mer, le capitaine est le dernier à le quitter. Pour que l’on soit bien assuré que le bateau fasse naufrage, on expédie le capitaine en premier lieu! Nous avons eu l’occasion de parler à diverses reprises avec les Pères Bénédictins, surtout avec le P. Théophane qui est resté ici durant tout le temps et nous avons pu profiter de leur longue expérience. Pour le moment les Bénédictins ont encore trois sections à Jérusalem. Fort probablement on va tout réunir à Charfé, mais alors il y aura bien d’autres difficultés à surmonter, car la maison telle queue est actuellement ne pourra pas loger tous ces étudiants. Si l’on veut avoir un séminaire convenable, il sera obligatoire de bâtir. Le Cardinal a déjà donné des ordres pour faire les plans d’une nouvelle bâtisse, mais on ne peut pas bien arriver à savoir ce qu’ils veulent faire en réalité. Les Pères Bénédictins eux-mêmes ont donné le conseil de quitter Jérusalem définitivement, car il n’a plus moyen d’y vivre convenablement. Etant donné les difficultés actuelles, la division du pays, la situation ne s’est pas améliorée. Mais c’est là une question qui ne nous regarde pas directement. Ce qu’ils conservent bien au fond de leur pensée, les Syriens ne le diront pas. L’Administrateur latin, un Père jésuite de Beyrouth, me disait il y a quelques semaines que le Cardinal avait demandé une ancienne caserne française pour un séminaire … ». Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 55. De Schakel, juni 1989, p. 94-100. Lettre du P. Adelbert Van Engelen au P. Alfred Farne, Boxtel, 16 juin 1964. Du P. Adelbert Van Engelen, dans les ACR, rapports sur Nimègue (1945-1950), Charfé (1951- 1956), la Procure de Boxtel (1958-1962), correspondances (1952- 1970).