Religieux grec de la Province de Lyon.
Un Grec des îles à l’Assomption.
Abraham Capellos est né à Vari le 23 juillet 1888 dans une des Cyclades, Syra (Grèce), au foyer d’Antoine Capellos et de Sophie Dounavis, des levantins. jusqu’à l’âge de onze ans, il est scolarisé dans la petite école primaire de Vari, puis, contacté par le P. Eutychios, il entre à l’alumnat de grammaire de Koum-Kapou, à Constantinople, de 1900 à 1904, avant de passer à l’alumnat d’humanités de Kadi-Keuï (1905- 1907), sur la rive asiatique. Exempté de toute obligation militaire selon la loi grecque en vigueur pour les séminaristes, le 11 septembre 1907 il entre au noviciat de Louvain, sous la direction du P. Antoine de Padoue Vidal. Il y prend l’habit et change son prénom d’Abraham en un patronyme plus grécisant, Auxence. Il souffre d’une fistule qui exige son hospitalisation à l’hôpital Saint-Pierre de Louvain et une intervention chirurgicale: par la suite sa santé en est fort améliorée. Le 21 septembre 1908, il peut prononcer ses premiers vœux à Louvain entre les mains du P. Emmanuel Bailly avant de retourner en Orient pour la seconde année de noviciat, à Ismidt (1908-1909), sous la direction du P. Iferménégilde Gayraud, Ismidt où il prononce ses vœux perpétuels le 19 septembre l909. Ses périples lui ont permis de connaître les langues françaises, grecque (forme moderne et ancienne), italienne et turque. Le Fr. Capellos est alors affecté à l’enseignement, deux ans à lsmidt (1908-1910), une année au séminaire Saint-Basile de Kara-Agatch (1910-1911) et deux ans à Koum-Kapou (1911-1913): ses matières de prédilection sont la liturgie, la géographie et l’enseignement religieux. Le Fr. Auxence est envoyé à Kadi-Keuï pour ses études de philosophie (1913-1914) et à Rome pour les études de théologie,
à Fara Sabina et à l’Angélique (1914-1919) chez les Dominicains: c’est à Saint-Jean de Latran qu’il est ordonné prêtre le 14 juin 1919 par le cardinal Pompilli. Très attaché à la Congrégation dans laquelle il a choisi de faire sa vie, alors que ses parents préféraient la voie séculière, le P. Auxence en grec Auxentios éprouve parfois quelques difficultés en vie de communauté, sans doute dues en partie à son caractère et à une tournure d’esprit assez originale. Un peu soupçonneux et méfiant, d’aucuns disent obstiné, il surmonte grâce à un esprit religieux fort et à une volonté éprouvée les contrariétés d’une vie exposée ou partagée.
Un religieux dévoué.
La première partie de la vie sacerdotale du P. Auxence se déroule en Orient, dans l’enseignement et la pastorale: Konia (1919-1920), Koum-Kapou (1920-1924). Il passe ensuite en France, pays d’adoption qu’il ne quittera plus, ayant fait choix en 1923 de la province de Lyon: Scy-Chazelles alumnat (1924-1929), Saint-Denis (1929-1930), Marseille (1930-1931), Scy-noviciat (1931-1935), paroisse de Saint-Antonin dans le Var (1), dans l’arrondissement de Brignoles et le canton de Cotignac, comme curé résident (1935-1957) où il vit en isolé, rattaché à la communauté de Lorgues. Il manifeste toujours une grande joie, à la visite de ses confrères, à l’occasion d’un déplacement ou d’une surprise. C’est là qu’il meurt le 16 juillet 1957. Son corps est inhumé dans le caveau de l’Assomption, à la propriété de Lorgues.
(1) Saint-Antonin-du-Var près de Lorgues est un petit village de quelque 300 habitants à l’époque qui se trouve à une vingtaine de kilomètres de Draguignan, ville à l’intérieur du pays jusqu’en 1974 chefs-lieu du département, depuis détrônée par Toulon située en bordure maritime. Toute cette région qui jouit de nombreux attraits sur les plans culturel et artistique, a bénéficié après la seconde guerre mondiale de plusieurs implantations pastorales de l’Assomption, de type paroissial, tant à l’intérieur des terres que sur la façade martitime: Lorgues, Toulon, Le Plan d’Aups, Besse-sur-issole, Sainte-Maxime-sur-Mer, Villecroze, Roquebrune-sur-Argens… Ces implantations sont souvent liées à l’apostolat individuel d’un religieux. Au P. Auxence Capellos succède à Saint-Antonin-du-Var le P. Antony Delesalle de 1957 à 1973.
Bibliographies
Bibliographie et documentation : B.O.A. octobre 1958, p. 29. Lettre à la Famille 1957, p. 156. Les ACR contiennent une dizaine de correspondance du P. Capellos (entre 1914 et 1926).