Religieux de la Province de Belgique-Nord. Formation. Albert-Antoine Theys est né à Kortrijk-Dutsel, le 19 janvier 1916, dans le Brabant belge, au diocèse de Malines. Il commence ses études secondaires à l’alumnat de Zepperen (1929-1933) et achève ses humanités à Kapelle-op-den-Bos (1933-1935). Il entre le 29 septembre 1935 au noviciat de Taintegnies où il prend l’habit sous le nom de Frère Bavo. Le P. Domitien Meuwissen, maître des novices, le présente aux premiers vœux, émis le 30 septembre 1936: « Le Frère Bavo, de caractère assez vif et susceptible, mais habituellement aimable, a fait un chemin de noviciat timide mais sûr. Il ne s’ouvre qu’avec difficulté, mais il réussit à être plus simple et plus confiant ». Le noviciat terminé, le Frère Bavo gagne le scolasticat de Saint- Gérard pour les études de philosophie (1936-1938). Il passe à la maison Saint-Augustin de Louvain pour les études de théologie. Il est admis à la profession perpétuelle, émise le 31 mars 1940. Son supérieur local, le P. Polyeucte Guissard, ne cache pas ses difficultés de caractère et de relation: « Le Frère Bavo devra continuer à se surveiller, notamment sur les points qui ont motivé son retard de six mois pour la profession perpétuelle. Il sait qu’il a tendance à murmurer et à discuter, du fait de sa vivacité naturelle et de ses résistances spontanées à l’autorité. Il devra encore s’assouplir et joindre à l’obéissance extérieure la soumission du cœur. Il est par ailleurs bien doué du côté des études, d’une intelligence ouverte, volontaire et énergique ». En 1940, le couvent de Louvain est entièrement détruit par les bombardements et a dû être abandonné. Le Frère Bavo continue donc ses études au scolasticat de Saint-Gérard. Il est ordonné prêtre à Saint-Gérard le 27 juillet 1942 par Mgr Charue, évêque de Namur. Page : 45/45 Dans le ministère de l’enseignement. Gradué de l’université de Louvain en philosophie thomiste, il enseigne la philosophie en 1945 à Taintegnies, puis de 1945 à 1948 à Saint-Gérard. En 1948, il est envoyé au collège de Worcester (U.S.A.) avec l’assentiment de son Provincial, le P. Rodrigue Moors: « Le Père Bavo, de la province belge, est transféré à partir de 1948, à la Province d’Amérique du Nord pour trois ans. Comme il désire un renouvellement de son transfert, le P. Wilfrid Dufault m écrit son accord ». L’avantage que le P. Bavo garde sur le commun des mortels, c’est d’être philosophe-authentique, vrai de vrai, puisque les années terribles de la guerre ne l’ont pas empêché de se graduer en philosophie à Louvain et de professer trois ans ensuite dans un scolasticat. Un des adages favoris du Père est que la philosophie mène à tout, à condition d’en sortir, de préférence avec le sourire. En juin 1953 cependant, victime de la tornade qui ravage le collège de Worcester, il doit retourner en Belgique pour y être soigné d’un traumatisme. On lui connaît un temps très court d’enseignement à la maison de Putte (1953). De 1953 à 1980, il réside consécutivement à Stabroek et à Borsbeck. Durant cette période il enseigne la philosophie au scolasticat de S.V.D. à Kalmtout et au scolasticat assomptionniste de Leuven. A partir de 1980, il fait partie de la communauté de Kapelle-op-den-Bos et il donne des cours à Malines et à l’Ecole Supérieure d’infirmières de Leuven. Il meurt à Kapelle le 29 janvier 1993, à l’aube de sa 78ème année. Son corps repose au cimetière du village. Personnalité. Le Père Bavo était un homme intelligent, érudit même, toujours à la recherche de la vérité, légèrement cynique mais très humoriste. En communauté, il vit légèrement à part des autres, car il a besoin d’une certaine liberté et surtout d’un sentiment d’autonomie. Il aimait travailler la terre, cultiver les plantes, planter des arbres. Il admirait et respectait la nature. Elle lui assurait son équilibre humain. La nature lui donnait aussi accès au mystère de Dieu. Page : 46/46
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 85. Onder-Ons, april 1993, p. 41-47. L’Assomption (Worcester), décembre 1948, p. 163 (article du P. Edgard Bourque sur le P. Bavo Theys: Regards). I-M