Bernulf (Henri-Bernard) CUYTEN – 1906-1959

Stichting Fatima.
« C’est surtout pendant la dernière guerre et plus spécialement à
l’occasion de la consécration du monde entier au Cœur Immaculé de Marie par
le Pape Pie XII en 1942 que les événements qui eurent lieu à Fatima en 1917
et que cette dévotion ont été connus et propagés en Hollande. Depuis un
certain temps déjà, des amis de Fatima, prêtres et laïcs, eurent le projet
de
fonder en Hollande à l’imitation de plusieurs autres pays un centre de
Fatima,
c’est-à-dire une Association où les diverses activités en l’honneur de
Fatima s’uniraient et d’où pourraient sortir de nouvelles initiatives
initiatrices de la dévotion de Fatima. Pour mieux faire connaître le
message de Fatima, la fondation Fatima a médité plusieurs moyens. Elle a
commencé par éditer une
revue mensuelle ‘De Stem van Fatima’, d’après la revue du même nom ‘La Voz
de Fatima’, paraissant au Portugal. Cette publication veut être pour les
catholiques néerlandais l’interprète des événements qui arrivent
autour de la dévotion et du message de Fatima dans le monde entier. C’est
une revue pieuse, paraissant chaque mois et tirant dans sa deuxième année
7.000exemplaires ».
2 décembre 1948.

Religieux hollandais de la Province des Pays- Bas.

De Hollande en Belgique.

Né à Bois-le-Duc le 31 juillet 1906, Henri- Bernard fait sa scolarité primaire à l’école Saint- Joseph de sa ville (1910-1919) et entre à l’alumnat de Boxtel (1919-1926). Son noviciat se déroule à Taintegnies (Belgique) où il prend l’habit le 3 novembre 1927 sous le nom de Frère Bernuif ou Bernulphus et fait sa première profession le 6 novembre 1927. « Le Frère Bernulphus, au dire du P. Savinien, a tout ce qu’il faut pour faire un excellent religieux. Il a de l’entrain, beaucoup de dévouement et de sérieux. J’ai la même impression que lui » écrit sur son rapport d’admission le P. Aubain Colette. Il passe ensuite deux années à Saint- Gérard pour la philosophie (1928-1929) et, pour la théologie, quatre années (1930-1934) à Louvain où il est ordonné prêtre le 16 avril 1934. Le 6 novembre il est reçu à la profession perpétuelle. C’est en Belgique que le P. Bernulf fait ses premiers pas dans l’apostolat, d’abord à Kapelle-op-den-Bos, puis à Zepperen où il donne des cours un peu dans toutes les classes: « Son autorité auprès des élèves est très grande, peut-être à cause de cet air distant et indifférent qu’il a en dehors de ses cours. Le Père est aussi chargé du bulletin Hemelvaart (Assomption), rédaction et expédition. Il s’est entouré de toute une équipe de zélatrices dont il a le don d’entretenir la flamme et le dévouement. Tous les samedis, il part à vélo vers telle ou telle paroisse pour confesser ou remplacer un curé empêché. Dans sa vie religieuse, je le perçois comme un religieux régulier, debout à l’heure prévue le matin. Il n’a rien d’un mystique dans son allure, mais sa besogne est faite à temps et sa disponibilité bien connue », témoigne un de ses confrères de l’époque.

Un fervent de Fatima.

En 1939, le P. Bernulf rentre en Hollande; après deux ans de professorat à Boxtel (1939-1941), il est nommé économe à la maison d’études de Bergeyk, puis revient à Boxtel pour y remplir la même fonction en 1942. C’est pendant ces années d’économat qu’il est, à deux reprises, victime d’un accident de la circulation. La souffrance devient sa compagne habituelle et ne le quitte plus. jusqu’en 1947, il est soigné à l’hôpital de Bois-le-Duc, mais ses reins, déchirés par la voiture qui l’a happé sur le trottoir, ne sont plus en état de fonctionner normalement. L’urémie envahit ses veines et tous les efforts des médecins consistent à ralentir les progrès d’une maladie qu’il sait irrémédiable. Dès 1944, le P. Bernulf a la certitude qu’il va mourir jeune. Mais sa maladie, au lieu de le replier sur lui, va déclencher une activité de propagandiste en faveur de la dévotion à Notre-Dame de Fatima. Dans un corps amaigri et affaibli, malgré de fréquentes rechutes, le P. Bernulf ne craint pas de parcourir toute la Hollande et sa voisine la Belgique pour parler des apparitions de la Vierge à la Cova da Iria. Il gère l’administration d’un bulletin néerlandais mensuel ‘La voix de Fatima’ (De Stem van Fatima) et propage depuis 1954 la garde d’honneur du Cœur Immaculé de Marie dont le siège est à Besançon. Il aime les voyages et les sorties et prise peu la vie sédentaire, malgré son handicap de santé. Le fait de rester au bureau le fatigue plus qu’un déplacement et cependant jusqu’au dernier jour l’administration de sa revue est parfaitement tenue. Il visionne tous les films qui ont paru et peuvent paraître sur les apparitions de la Vierge. Au mois de janvier 1959, le P. Bernulf est repris par la maladie et il sait que sa fin est proche. Avant de s’aliter définitivement, il rend visite à tous ses amis, nombreux, de Hollande. Rentré à Boxtel, épuisé, il règle toutes ses affaires et reçoit le sacrement des malades. Souriant et calme, il attend l’heure du grand passage. Il meurt, à 53 ans, le 19 février au soir, vers 22 h. 15, seul. Le mardi 17 février, ses obsèques célébrées, ses restes mortels sont inhumés dans le petit cimetière, situé au fond du parc dans la propriété de Boxtel.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1960, P. 95. Lettre à la Famille 1959, n° 278, P. 275-276. De Schakel, mars 1959, p.1-3 et avril 1959, 1-5.