Clemens (Willem) BOELSZ – 1915-1999

Personnalité.
« En tant que professeur d’histoire débutant et vrai enfant de Volendam, le
P. Willem est un conteur caustique. Il passe ensuite pour un professeur
d’histoire brillant et très apprécié. En communauté, il aime les relations
amicales et c’est un bon joueur de cartes. A l’Assomption, tout le monde le
connaît: ‘Boelsz est une notion’, avec sans doute des
nuances dans les appréciations des uns et des autres, en raison de ses
préférences, de ses jugements à l’emporte-pièce et d’une pensée assez
aiguisée, rectiligne. Il tient aux
principes, connaît peu l’art des nuances ou de la diplomatie. Sa franchise,
forte, est parfois brutale et donc malhabile.
C’est un religieux très content de pouvoir rendre service. On relève aussi
qu’il a l’oreille attentive et qu’il vit d’une foi profonde ayant même
conservé quelque chose d’enfantin. Il attache une grande valeur à la
célébration eucharistique. S’il n’est pas un homme difficile, il paraît aux
autres un peu compliqué. Homme très social, sensible, il a fait
l’expérience d’une situation pénible, ayant dû encaisser une accusation
forte laquelle n’a pu être prouvée et s’est révélée par la suite fausse.
Cette expérience négative l’a isolé, comme la perte de sa sœur » .

Religieux de la Province des Pays-Bas.

Les débuts.

Willem est né à Volendam aux Pays-Bas, le 15 décembre 1915. Après l’école primaire à Volendarn (1922-1928), il va à Boxtel pour y faire ses études secondaires, à l’école apostolique Sainte- Thérèse où il passe les années 1928-1934. Il prend l’habit le 30 septembre 1934 à Taintegnies en Belgique, sous le nom de Frère Clémens. Le P. Domitien Meuwissen est son maître des novices et écrit à son sujet: « Le Frère Clemens aime l’étude et travaifle avec méthode et constance. Il a encore beaucoup à apprendre sur lui. Ses qualités l’emportent sur ses défauts: c’est un jeune homme sérieux, assez original, peut-être un peu compliqué, peureux et susceptible, très attentif à l’opinion que les autres ont de lui, mais dévoué, ayant de l’entrain et du cœur ». Le Frère Clemens prononce ses prénùers vœux au noviciat de Taintegnies, le 1er octobre 1935. De là, il gagne le scolasticat de Saint-Gérard pour ses études de philosophie (1935-1937). Il commence à Louvain ses études de théologie où il prononce ses vœux perpétuels le 1er octobre 1938, après avoir enseigné une année à Zepperen, sous la direction des PP. Hendrik Van Aken et Syephane Lowet. En raison de la guerre en 1940, le Frère Clemens poursuit ses études de théologie à Bergeyk où il est ordonné prêtre le 31 mai 1942.

Etudes et enseignement.

Le P. Clemens reçoit alors mission de poursuivre le temps de ses études et de se spécialiser en vue de l’enseignement dans les maisons de formation de la Congrégation. Sa discipline d’élection est l’histoire de l’Eglise. Il se rend tout d’abord à Nimègue, puis à Amsterdam où il prépare une licence en histoire profane et une nouvelle fois à Nimègue pour une thèse de doctorat.

Il est souvent convié à donner des conférences pour le syndicat d’agriculture et d’horticulture. Pendant 35 ans, il dirige des clubs politiques, prêche pour l’Union des Eglises. Il fait également pendant vingt ans l’expérience de la vie pastorale en paroisse, comme prêtre-auxiliaire à Duizel, une petite commune dans la Campine. Mais sa tâche principale pendant presque trente ans est celle de professeur d’histoire au scolasticat de Bergeyk, à l’école secondaire de Valkenswaard, au lycée Sainte Catherine d’Eindhoven et dans différentes écoles secondaires à Eersel et Boxtel. La devise de l’Assomption ‘Que ton Règne vienne’ résume bien ce que le P. Clemens, redevenu le P. Willem, présente et représente sa vie durant. A sa façon toute personnelle, il consacre toute sa vie au Royaume de Dieu dont il sait qu’il ressemble au grain de sénevé, commençant à pousser comme une graine pour devenir un grand arbre où les oiseaux du ciel peuvent nicher, selon la parabole évangélique. Au commencement de sa vocation et de sa vie ministérielle, le P. Willem avait exprimé le désir de devenir missionnaire. Dans son propre pays, comme enseignant, pasteur, conférencier, il développe cette logique du programme de vie missionnaire: faire entendre la Parole de Dieu, collaborer à l’extension du Royaume dans les cœurs en faisant bénéficier ses auditoires de la richesse de sa culture par des conférences, par des débats politiques, et, sur la fin de sa vie, comme aumônier d’une maison de personnes âgées. Le 16 février 1999, le P. Willem est retrouvé dans le coma, à terre. Il est transporté en toute hâte à l’hôpital et, quelques semaines plus tard, il est admis à la maison de soins Cunéra à Heeswijk-Dinther. Les soins ne peuvent rien changer de l’issue prévue. Après avoir reçu le sacrement des malades, il meurt, de façon soudaine, le 26 mars 1999. Il est enterré au cimetière des religieux e la Province des Pays-Bas, à Boxtel-Stapelen, après le service religieux célébré en l’église Sainte-Thérèse à Lennisheuvel (Boxtel). On conserve de lui ces paroles transcrites dans son testament: « Résumons, j’ai bougé pas mal. J’ai goûté aux choses douces et aigres de la vie. Je pars pour le ciel avec une ardoise bien remplie. Là-haut, ils verront. Merci à tous ceux qui ont été gentils pour moi ».

Bibliographies

Bibliographie et documentation : Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999. De Schakel, april 1999, (n° spécial PP. Henri Fennis, Falco FUhren et Willem Boelsz), à partir de la pge 131.