Constantin (Justin-D.) LABARRERE – 1875-1898

Paris, rue François ler, 1897. Le Frère Constantin ne fait que transiter en
1897-1898 à la communauté parisienne de la rue François ler.
Elle se compose alors de 31
religieux dont :

P. François Picard,
P. Vincent de Paul Bailly, P. Ambroise Jacquot,
P. Hippolyte Saugrain, P. Etienne Pernet,
P. Edmond Bouvy, P. Paul-F. Doumet, P. Rémy Commun, P. André Jaujou,
P. Claude Allez, P. Maximin Vion,
P. Jean-E. Drochon,
P. Marie-Jules Chicard, P. Lazare Chabant,
P. Irénée Collin, P. Abel Fabre,
P. M.-Antoine Parladère, P. Adéodat Debauge,
P. Hugues Letocart,
P. M.-Joseph Bournisien, P. Gilbert Roy,
P. M.-Léopold Gerbier, P. Eutrope Chardavoine, F. Hilarion Carbonelli,
F. Salvien Miglietti,
F. Hyacinthe Verde?

Religieux français.

Une vie à peine commencée.

Justin-Dominique Labarrère voit le jour, le 15 décembre 1875 (1), à Saligos (2), dans les Hautes- Pyrénées, au diocèse de Tarbes-Lourdes (3). Il fait ses études secondaires dans les alumnats de l’Assomption (4): Arras (Pas-de-Calais), Clairmarais (Pas-de-Calais) et Brian (Drôme). C’est au noviciat Saint-Jean de Phanaraki (5), en Turquie, qu’il prend l’habit, le 27 décembre 1894, sous le nom de Frère Constantin. Profès l’année suivante, il prononce ses v?ux perpétuels à Kadi-Keuï le 27 décembre 1896. Etudiant en philosophie et en théologie à Kadi-Keuï (6), il se prépare au sacerdoce et reçoit les ordres mineurs. Mais malade déjà depuis quelque temps et n’éprouvant aucun soulagement des traitements ordinaires, le Frère Constantin est rappelé à Paris en octobre 1897. La décision est prise de l’envoyer se soigner dans sa famille, à Saligos. Peu après il meurt de la tuberculose, le 12 août 1898, à l’âge de 24 ans. Son corps repose au cimetière de Saligos dans la tombe familiale.

Horizon assomptionniste des années 1875-1898.

(1) L’année 1875 est l’année de l’établissement juridique de la République française, grâce à l’amendement Wallon voté en janvier, année qui ouvre ainsi l’organisation des pouvoirs publics, du Sénat et la séparation en assemblée distincte de la Chambre des députés. Une loi abroge le monopole de l’Université en juillet, ce qui permet la création des cinq Universités catholiques en France (Angers, Lille, Lyon, Paris et Toulouse). Le pape Pie IX par l’encyclique Quod nunquam condamne les lois anticléricales du Kulturkampf de Bismarck. 1875, c’est aussi l’année où disparaissent le P. Jean-Claude Colin, le fondateur de la Société de Marie (1824), l’abbé Jean-Paul Migne, l’éditeur de la Patrologie grecque et latine, et dom Prosper Guéranger, le célèbre restaurateur de Solesmes, connu pour son action liturgique en faveur du rite romain. A Janssen fonde cette année-là, à Steyl (Pays-Bas) la Société du verbe divin pour les missions étrangères, l’Église uniate russe est absorbée par l’église orthodoxe, enfin 1875 voit la création de l’Alliance mondiale des Eglises réformées.

(2) Saligos est une toute petite commune pyrénéenne, près de Luz-Saint-Sauveur. (3) L’évêque de Tarbes, Mgr Mascarou-Laurence qui autorise le culte marial à Lourdes et reconnaît l’authenticité des apparitions, est mort le 30 janvier 1870 à Rome. La notoriété de Lourdes, ‘ville de la prière’, vaut à la ville de voir son nom accolé au titre épiscopal de Tarbes. Mgr Mascarou-Laurence est remplacé est 1874 par Mgr César Jourdan (1813-1882) qui établit l’évêché à Lourdes. C’est en 1872 que se déroule le fameux ‘pèlerinage des bannières’, inter- diocésain, qui précède d’une année l’établissement des pèlerinages nationaux (1873) grâce à l’Association de Notre-Dame de Salut. Toutes les cités et communes pyrénéennes ne peuvent manquer de vibrer à cet élan de prière qui dirige vers Lourdes des foules énormes. (4) En 1887, l’alumnat d’Arras, ouvert en novembre 1874, est dirigé par le P. Jean-François Pautrat, assisté du P. Augustin Nègre. Celui, voisin, de Clairmarais, ouvert en novembre 1875, est sous la direction du P. Edouard Bachelier aidé par les PP. Justin Grelet, Théophile Durafour, Etie Bicquemard et le Frère Georges Demiautte. Enfin l’alumnat de Brian, fondé en avril 1889, est pris en mains depuis 1891 par le P. Henri Couillaux. En 1894, le jeune Constantin est formé par les PP. Théophile Durafour, Benoît-Joseph Sarchet et Eugène Monsterlet. (5) En 1894, le noviciat de Phanaraki est dirigé par le P. Ernest Baudouy, supérieur et maître des novices depuis 1890. On trouve à ses côtés les PP. Gabriel Jacquemier et Venance Besset. Les novices sont au nombre de 13: Saturnin Aube, Andéol Besset, Francisque Cusin, Anthelme Debout, Ghislain Delory, Hyacinthe Hannebique, Constantin Labarrère, Gérard Martin, Innocent Moreel, Joseph de la Croix Poige, Marie-Alphonse Ract, Zacharie Saint-Martin et Camille Talleyrand. (6) La communauté de Kadi-Keui, fondée le 28 juin 1895, héberge le supérieur de la Mission d’Orient, le P. Alfred Mariage. A la tête de la communauté du groupe des étudiants, nous trouvons en 1896, le P. Louis Petit, assisté des PP. Pierre-Baptiste Moret, Gabriel jacquemier, Aurelio Paimieri, Jovite Morère et Romuald Souarn dont quelques-uns vont se faire un nom dans le lancement de la petite revue des Echos d’Orient. Les étudiants sont au nombre de 23: les PP. Charles Vitel et Grégoire Chedal et les Frères Eutychios Lamerand, Adolphe Hergès, Pargoire Pargoire, Epiphane Beauquis, Cyrille Hauw, Marc Terraz, Tranquille Pessoz [Pessel, Gaudens Gaude, Biaise Pascail, Marie-Arnoul Reydon, Joannès Thibaut, Denys Magot, Urbain Casnabet, Camille Talleyrand, Gonzalve Duperrier, Tiburce Donche, Valérien Donche, Léonce Hannebique, Ferréol Poux, Lucien Pflug et Constantin Labarrère.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Souvenirs 1898, n° 361, p. 281. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Agenda des Augustins de l’Assomption, 1897-1898. Répertoire des Augustins de l’Assomption (1845-1923).