Cornelio (Cornelis-Jo.) VAN DE – 1921-1990

Pinhal, 1964.
« Il y a quatre ans (1960) les religieux hollandais de la Vice- Province du
Brésil entreprenaient à Pinhal la construction d’une école apostolique
destinée à recevoir cent cinquante élèves, divisés en sept classes de
l’enseignement secondaire. Les premières vocations, une vingtaine, se
présentèrent en 1961. On dut les loger provisoirement dans une vieille
maison louée. Actuellement, les bâtiments de l’école, déjà construite,
abritent soixante-six élèves distribués en trois classes. On espère avoir
chaque année vingt nouvelles recrues, ce qui permettra d’arriver au chiffre
de cent cinquante environ. On ne peut guère espérer davantage de vocations.
On constate, d’autre part, que ceux qui abandonnent sont relativement peu
nombreux et cela, malgré le peu de confort qu’on peut leur offrir, du moins
actuellement. Il est vrai qu’en général le Brésilien est peu exigeant. Et
comme presque
tous les enfants viennent de la campagne, ils n’ont jamais vu
que des maisons en terre battue! Mais il importe quand même d’achever le
plus tôt possible les bâtiments de l’école apostolique, car actuellement il
n’est plus possible d’admettre de nouveaux élèves ». D’après Lettre à la
Famille, 1964, p. 547.

Religieux néerlandais de la Vice-Province du Brésil. Prêtre pour la mission. Cornelis-Johannes Van De Kamer est né le 28 août 1921 à Alkmaar, aux Pays-Bas, dans le diocèse de Haarlem. Après l’école paroissiale, à l’âge de 14 ans, il entre à l’alumnat de Boxtel où il poursuit toute sa scolarité secondaire (1935-1941). Il prend l’habit à l’alumnat Saint-Georges au château de Boxtel, le 21 septembre 1941, mais c’est à la nouvelle maison de Moergestel qu’il prononce ses premiers vœux, le 22 septembre 1942, sous le nom de Frère Cornelis qui deviendra par la suite Cornello. Il fait ses études de philosophie à De Lutte et à Bergeyk (1942-1945) et celles de théologie à Bergeyk (1945-1949). Il est ordonné prêtre le 3 mai 1949. A peine ordonné prêtre, il est nommé au Brésil. Son départ est daté du 15 octobre 1949. Il passe d’abord quinze ans dans l’enseignement, comme professeur des sciences, au collège de Mar de Espanha (1949- 1953), puis à Sao José do Rio Preto (1954-1960) quand la Congrégation prend en charge le séminaire diocésain. C’est un religieux calme, de bon sens, dévoué et expérimenté. Très équilibré, serviable, il se montre d’une grande cordialité pour ses confrères et excellent professeur. Les séminaires ont en général un programme d’enseignement plus exigeant que celui exigé pour le niveau de l’enseignement secondaire où le latin a disparu. Il travaille deux ans à la paroisse de Vila Mazceno à Sao José do Rio Preto. Et en 1964, il est appelé à Pinhal où la Congrégation commence un petit séminaire destiné à la formation des futurs religieux assomptionnistes. A Pinhal, on s’efforce de mettre l’accent sur un enseignement des langues assez variées: latin, portugais, français, espagnol, anglais. Pour obtenir une forme de reconnaissance officielle de l’Etat, Page :157/157 les religieux enseignant à Pinhal sont invités à passer des diplômes officiels. Pour que l’enseignement dispensé ne conduise pas à une formation seulement livresque, les jeunes élèves accompagnent les Pères dans les différentes chapelles où ils officient. Mais il est déjà un peu tard, car ici comme ailleurs, la crise des vocations religieuses et sacerdotales commence à causer ses ravages. À la recherche d’une autre activité pastorale, le P. Cornelio s’engage d’abord à Albertina, non loin de Pinhal. Après un court séjour à Fernandopolis et à Alem-Paraiba, il aboutit à la paroisse de Monte Siao en 1974. Il va y vivre seul durant 15 ans. C’est alors qu’il peut réaliser ses rêves d’une Eglise renouvelée, y faisant une pastorale marquée par la communion et la participation. Voici d’ailleurs le témoignage d’un membre du Conseil pastoral donné à la messe du septième jour: « Avant, nous formions un groupe sans âme, nous n’avions rien d’une communauté. Avec l’arrivée du P. Cornelio, tout a changé. Etranger rigoureux, exigeant, il a étonné ses paroissiens. Tout devait être exact, clair, parfait, sans laisser place au compromis, le fameux brésilien ‘jeitinho’. Beaucoup l’ont craint et n’ont jamais réussi à le comprendre. Mais peu à peu des chrétiens se sont éveillés à cette nouvelle façon d’être d’Eglise et se sont mis au service de la communauté. Alors sont apparues les équipes de préparation au baptême, à la liturgie, à la catéchèse de la première communion, à celle des adultes et des groupes de jeunes. La pastorale de la santé s’est développée, des aides se sont présentés pour l’eucharistie etc… En zone rurale, des leaders ont formé des ‘communautés de foi. La communauté paroissiale s’est développée pour aboutir à ce que nous voyons aujourd’hui: une Eglise qui marche à la recherche de l’unité, essayant de vivre l’option pour les pauvres et la fraternité ». Le 6 février 1990, le P. Cornelio qui souffre d’une grave insuffisance cardiaque, est terrassé par un infarctus du myocarde. Le lendemain, Mgr Joao Bosco, évêque auxiliaire de Pouso Alegre (Minas Gerais) préside les funérailles. Le P. Cornelio repose au cimetière de Monte Siao. Page :158/158

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 84-85. De Schakel, maart 1990, p. 56-66. En 1997, le P. Emanuel Van Der Stappen a édité un fascicule ‘Nos Frères Défunts: 1935- 1995, contenant une notice sur les Assomptionnistes défunts qui ont participé à la mission au Brésil, depuis les origines (1935), soit en 1997: 36 religieux dont 27 Néerlandais, 7 Français, 1 Belge et 1 Espagnol.