Cyprien (Henri) GOURLAOUEN – 1886-1991

Un économe de longue durée.
«Cher P. Cyprien Gourlaouen, après consultation des
religieux de votre communauté et avis favorable du Conseil provincial, je
vous nomme économe de la communauté d’Angoulême pour un septième triennat.
‘Le souci du temporel repose sur la communauté tout entière, qui sera
informée périodiquement de l’état financier. L’économe gère les
biens sous la responsabilité du Supérieur aidé de son Conseil, selon les
normes de la Congrégation et de la Province. L’économe assiste au Conseil
(1). Régulièrement, il rend compte à ce Conseil de sa gestion et présente à
son approbation les livres de comptes accompagnés, si besoin est, des
pièces justificatives’. Constitutions n°
74.
Que le Seigneur vous donne la joie dans ce service fraternel!
».

Paris, le 22 janvier 1988.

Le Supérieur Provincial, Jean- Pierre Dehouck. Le Secrétaire Provincial,
Hervé Yven.

(1) Dans la Province, l’économe fait partie du Conseil. (Statuts de la
Province de France).

Cyprien (Henri) GOURLAOUEN

1886-1991

Religieux de la Province de France.

Jeunesse et formation (1921-1949).

Henri Gouriaouen est né le 29 janvier 1921 à Pouldergat (Finistère), au diocèse de Quimper. Il fait ses études secondaires à Saint-Maur, dans le Maine- et-Loire (1934-1937), puis à Cavalerie en Dordogne (1937-1940). En 1940, son frère aîné étant prisonnier, en attendant son retour, Henri doit rester à la maison pour aider aux travaux des champs, en famille. Le 2 février 1942, à Pont-l’Abbé-d’Arnoult (Charente- Maritime), Henri prend l’habit et le nom de Frère Cyprien. Profès le 3 février 1943, il commence sa philosophie à Lormoy (Essonne) qu’il quitte bientôt pour échapper au Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) institué par les forces d’occupation, avec la complaisance de Vichy. En 1944-1945, il peut terminer sa philosophie à Layrac (Lot-et-Garonne). Il retourne à Lormoy pour la théologie qu’il revient finir à Layrac de 1946 à 1949. Il est profès perpétuel le 2 janvier 1947, prêtre le 12 mars 1949. Cette première étape de la vie du P. Cyprien est assez laborieuse en raison des conditions créées par la guerre, entraînant perturbations et délais dans son projet de vie religieuse et sacerdotale.

Alumnats (1949-1956).

On relève deux périodes dans la vie active du P. Cyprien, l’une de 7 ans consacrée à l’éducation des jeunes dans les alumnats et l’autre de 32 ans, consacrée au ministère paroissial. Jeune prêtre, le P. Henri fait ses premières armes comme professeur de sixième à l’alumnat de Saint-Maur où lui-même a étudié. En 1952, il est nommé à celui de Cahuzac dans le Gers, où il enseigne les mathématiques. Il y assume aussi, à partir de 1954, la fonction d’économe. Comme ses confrères, il a souvent l’occasion de rendre service dans le secteur confié à l’Assomption et d’aider les curés voisins.

Paroisses (1956-1988).

Le P. Cyprien entre alors, à partir de 1956, définitivement dans la pastorale paroissiale. A La Rochelle d’abord (Charente-Maritime), dans le quartier populaire de Tasdon, où il passe neuf ans. En 1965-1966, il fait un stage de formation à l’Institut catholique de Lille (Nord). Il est ensuite nommé au secteur de Melle (Deux-Sèvres) où oeuvrent à l’époque dix Assomptionnistes. Il réside à Lezay avec deux autres religieux. De 1971 à 1988, le P. Cyprien est vicaire à la paroisse du Sacré-Cœur d’Angoulême (Charente). Pendant ces 17 ans, il est aussi l’économe de la communauté. Ses nombreux amis de là-bas ont toujours souligné la qualité de ses contacts avec les gens les plus simples, les plus petits.

Layrac (1988-1991).

Lorsque la communauté assomptionniste quitte la paroisse du Sacré-Coeur, le P. Cyprien, déjà éprouvé dans sa santé, accepte de rejoindre la maison de repos de Layrac. Le P. Noël Gourmelon retient qu’il y laisse le souvenir d’un religieux cherchant toujours à instaurer la paix, la fraternité, la compréhension. D’une grande discrétion, il ne se met jamais en avant, se contentant d’être là, prêt à rendre service dès qu’on a besoin de lui, disponible et simple. Le 10 juillet 1991,le P. Cyprien apprend la mort subite de son frère Jean. Il quitte Layrac pour aller à Pouldergat afin d’assister les siens dans cette rude épreuve. Quelques jours plus tard, à la suite d’un accident cardiaque, il est lui-même hospitalisé à Douarnenez, puis transféré d’urgence à Brest où il meurt le dimanche 21 juillet, dans sa 7lème année. Ses obsèques sont célébrées à Pouldergat le 24 juillet. Une quinzaine de prêtres, assomptionnistes et diocésains, sont présents. Le P. Jean Pérennès prononce l’homélie qu’il n’a pas eu le temps de rédiger. Le P. Noël Gourmelon rédige les grandes lignes du curriculum vitae. Le corps du P. Cyprien repose au cimetière de Pouldergat.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (V) 1991-1993, p. 34-35. Assomption France, Nécrologie 1991, p. 222-223. Notices Biographiques