Religieux de la Province d’Amérique du Nord. Curriculum vitae. Arthur-Joseph Tanguay est né le 3 janvier 1905 à Saint-Philémon, dans la Province du Québec au Canada. Bientôt sa famille déménage à New Bedford, dans l’Etat du Massachusetts aux Etats- Unis. Le jeune Arthur-Joseph fréquente l’école élémentaire Saint-Joseph. Il entre au noviciat assomptionniste à Sillery, près de Québec et prend l’habit le 30 avril 1933. Il accomplit son temps de noviciat sous la direction du P. Léocade Bauer. Il y prononce ses premiers vœux de religieux coadjuteur, le ler mai 1934, sous le nom de Frère Damase: « je suis heureux de présenter le Frère Damase aux vœux. Son habileté manuelle et la persévérance dans les efforts qu’il a entrepris pour réformer son caractère, en feront un excellent sujet pour les oeuvres ». Après le concile Vatican 11, le Frère Damase reprend son premier prénom de baptême, Arthur. Le 1er mai 1937, il prononce ses vœux perpétuels à Sillery: « Le Frère Damase est la meilleure vocation de Frère convers que nous avions eue. Agé et expérimenté, il a rendu des services au noviciat au-dessus de tout éloge tant au point de vue matériel que dans l’aide aux jeunes vocations. Je le présente avec le Plus grand plaisir » note encore le P. Léocade. Les étapes des différents services apostoliques du Frère sont les suivantes: de 1934 à 1937, il réside au Montmartre canadien, à Sillery. De 1937 à 1940, il est affecté à la paroisse Our Lady of Guadalupe à New York. De 1940 à 1947, il reprend du service au Montmartre canadien. De 1947 à 1954, il passe à la paroisse new-yorkaise Our Lady of Esperanza. De 1954 à 1957, on le trouve au collège de Bury (Québec). De 1957 à 1959, il est affecté au collège de l’Assomption à, Worcester. C’est en juin 1959 que le Frère Damase prend la nationalité américaine. Page : 21/21 De 1959 à 1964, il est en service à la paroisse Our Lady of Esperanza. De 1964 à 1997 enfin, il réside ou est rattaché à la communauté de la paroisse et du sanctuaire Sainte Anne de Fiskdale. Portrait. Le Frère Arthur était religieux à part entière, bon travailleur, homme de prière, le chapelet constamment entre les doigts. Il était aussi assez indépendant de caractère, avec des idées bien à lui. Usé par l’âge, incapable de se soigner lui-même, il est entré dans un ‘nursing home’ où il est resté presque six ans. Là, il a eu de la difficulté à s’ajuster, émotionnellement et socialement, à une ambiance si différente et si nouvelle. Mais à mesure que ses forces diminuaient, il est devenu plus serein et accepta plus volontiers sa longue et parfois pénible maladie. Finalement il concentra toutes ses énergies dans le désir, souvent répété, de devenir un saint. Il n’est pas parvenu jusqu’au jour de la Toussaint 1997, mais il est mort à l’heure de la prière du soir, le 31 octobre. Au début de sa vie religieuse, le Frère Arthur faisait surtout du travail manuel, domaine dans lequel il était bien doué. Ce sont les deux mots liés, enfant de chœur et pèlerin, qui évoquent en nos mémoires l’apostolat du Frère Arthur. A Sainte-Anne mais plus encore à New York, il s’est dévoué à ses enfants de chœur. Il les aidait autant que possible, alors quels cherchaient leur vocation ou, quand plusieurs étaient pauvres, en leur trouvant des occasions de détente au Yankee Stadium ou au Champ d’Adrien, un camp pour garçons pauvres dans les montagnes Castkill de New York. Plus tard, il recevait de plusieurs de ces garçons des lettres de gratitude, le remerciant de les avoir aidés dans la poursuite d’une vocation religieuse ou dans un combat victorieux contre l’alcoolisme ou les drogues. Au sanctuaire de Sainte-Anne, les pèlerins ont saisi sa compassion, sa confiance en la prière, en la bonne sainte Anne. Certains, semble-t-il, sont guéris et remercient le frère pour ses prières. Il console, il encourage, conseille. Il aide avec des dons d’argent, de vêtements, de la nourriture, les pauvres, les affligés qui viennent au sanctuaire. S’il y avait un peu de Robin Hood en Arthur, il y avait beaucoup plus de Don Bosco! Les religieux ont veillé le Frère Arthur dans l’église Sainte-Anne et c’est là qu’a eu lieu la messe d’adieu le 3 novembre 1997. Pour dire merci, pour dire adieu, pour hâter le moment de son entrée dans la maison du Père et proclamer leur foi en la résurrection, étaient présents des membres de la famille, des amis, des paroissiens, des Assomptionnistes. Le Frère Arthur repose parmi ses frères assomptionnistes au cimetière de Sainte-Anne à Sturbridge, Massachusetts. Page : 22/22
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1996-1997, p. 96-97. Lettre du Frère Damase Tanguay au P. Wilfrid Dufault, Fiskdale [décembre 1964]. Dans les ACR, du Frère Damase Tanguay, Quelques correspondances (1962-1964).