Denys (Jean-Adam) FROMHOLZ – 1918-1984

Idéal du prêtre-éducateur
« Nous ajouterons un merci spécial pour cette communauté paroissiale de
Lengelsheim qui a vu grandir le P. Denys, pour sa famille qui a assuré son
éducation première.
Le Seigneur a rappelé à Lui le P. Denys dans son village, dans sa maison
natale! N’est- ce pas un signe que le Seigneur nous fait pour nous rappeler
qu’il nous faut toujours revenir à la source, à l’éducation première’?
C’est dans les familles profondément chrétiennes, dans les paroisses
ferventes que pourront encore germer des vocations au sacerdoce et à la vie
religieuse. Mes Frères, vous aurez près de vous la tombe de celui que vous
avez vu partir un jour travailler
dans le champ du Seigneur. Le travail accompli, il va se
reposer près des siens. Puisse- t-il être semence pour une moisson
nouvelle! Puisse l’exemple de sa vie, toute donnée à Dieu et aux autres,
être un encouragement pour nous et un appel aux plus jeunes à prendre la
relève ».
P. Jean-Daniel Gullung, pour les obsèques du P. Denys.

Denys (Jean-Adam) FROMHOLZ

1918-1984

Religieux de la Province de France.

Parcours initial.

Jean-Adam Fromholz est né le 25 janvier 1918 à Lengelsheim, près de Bitche, en Moselle. A la fin de ses études primaires dans son village, il entre à l’alumnat Ste-Jeanne d’Arc où il étudie de 1929 à 1933; à partir de 1933, jusqu’en 1933, il continue ses études à Miribel-les-Echelles (Isère). Il fait ensuite son noviciat à Nozeroy (Jura) où il prend l’habit le 29 septembre 1935 et ne prononce ses premiers vœux, sous le nom de Frère Denys, que le 30 mars 1937. Suivent les études de philosophie, commencées à Scy- Chazelles, maison Saint-Jean, en 1938, et achevées en 1941 à Layrac (Lot-et-Garonne), entrecoupées par le service militaire et la guerre. Le Frère Denys se retrouve à Lormoy (Essonne) pour l’étude de la théologie (1943-1945). Les vœux perpétuels sont prononcés à Layrac, le 19 mars 1942; l’ordination sacerdotale est conférée le 19 juin 1944.

L’enseignement sur tous les fronts. Le P. Denys va consacrer toute sa vie sacerdotale à l’enseignement. Son premier poste, de 1945 à 1947, est précisément cet alumnat de Scy-Chazelles où il a lui-même commencé ses études secondaires. Ses supérieurs l’envoient ensuite en Tunisie comme professeur au collège de La Marsa où il reste neuf ans (1947-1956). Il ne cache pas que ces années en Afrique du Nord sont les plus belles de toute sa vie. A son retour en France en 1956 le collège de La Marsa vient d’être fermé -, il est affecté au collège de Mongré (Rhône) où, en plus de sa charge de professeur il exerce les fonctions de premier conseiller à partir de 1958. En 1960, il vient, toujours comme professeur, à l’alumnat de Scherwiller (Bas- Rhin). Il enseigne successivement dans les classes de 3ème et de 4ème notamment l’allemand.

A Scherwiller, il est également choisi comme premier conseiller en 1962. En 1972, il devient professeur et aumônier au collège des Frères de Matzenheim, tout en restant attaché à la communauté de Scherwiller. Après la fermeture de l’alumnat, il réside au collège de Matzenheim. Malade du cœur depuis des années, il tient à garder cette fonction d’aumônier jusqu’à la limite de ses forces. En août 1983, il vient prendre sa retraite à Strasbourg, dans la communauté du troisième âge, au n° 16 de l’Allée Spach, près de l’ancien palais du Conseil de l’Europe. Tous ceux qui ont connu le P. Denys et travaillé à ses côtés le présentent comme un professeur exigeant. Il demande beaucoup à ses élèves qu’il suit de très près. Aussi les résultats sont-ils excellents. En communauté, il se montre bon confrère, mais pas toujours communicatif, parfois même un peu bourru et renfermé. Loin de s’en formaliser, ses confrères mettent cela sur le compte de sa maladie. Lorsque le P. Denys arrive à Strasbourg en août 1983, il est en fait gravement malade. Le cardiologue consulté ne laisse guère d’espoir. Mais, peu à peu, en raison de soins intensifs et de la vie calme qu’il mène, sans fonction précise, mais toujours prêt à rendre service, il commence à remonter la pente, à la surprise d’ailleurs du médecin.

Une mort-surprise.

Se sentant en forme, il accepte de se rendre à Oberbronn pour remplacer pendant le mois de juillet 1984 l’aumônier de la maison-mère des Sœurs de Niederbronn. En raison de la mort accidentelle de celui-ci, il y reste plus longtemps que prévu. Le 13 septembre, il se rend à Lengelsheim pour quelques jours de vacances en famille. Malheureusement, son état de santé a commencé à se dégrader sérieusement, au mois d’août. C’est dans sa maison natale qu’au soir du 17 septembre 1984, il est terrassé par une crise cardiaque foudroyante. Le P. Denys est inhumé dans son pays natal, après des obsèques célébrées par le P. Jean-Daniel Gullung, représentant le P. Dominique Bouverot, Vice-Provincial de l’Est.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (III) 1984-1986, p. 33-34. Assomption-France, Nécrologie n° 3, décembre 1984, p. 48-49. Notices Biographiques