Religieux de la Province de Lyon. Résumé biographique. Marcel-Affred Spitzer est né le 30 juin 1915 à Eckbolsheim (Bas-Rhin), au diocèse de Strasbourg. Il fait ses études secondaires à l’alumnat Sainte- Odile à Scherwiller (Bas-Rhin), de 1928 à 1933, puis à celui de Notre-Dame du Rosaire à Miribel- les-Echelles (Isère), de 1933 à 1935. Il prend l’habit, le 29 septembre 1935, sous le nom de Frère Dominique, au noviciat de Nozeroy (Jura) et y prononce ses premiers voeux le 30 septembre 1936. Le P. Gausbert Broha, son maître des novices, note laconiquement sur son rapport de présentation: « Le Frère Dominique est un religieux de très bon caractère, une âme droite qui s’intéresse aux autres, de santé excellente, avec un grand esprit pratique. Ses aptitudes intellectuelles ne sont pas extraordinaires, mais tout à fait suffisantes ». Il accomplit au scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne) une année d’études complémentaires (1936-1937) et rejoint la maison Saint-Jean, scolasticat pour étudiants en philosophie à Scy-Chazelles (Moselle), de 1937 à 1939. En septembre 1939, il est appelé à l’armée dans le cadre de la mobilisation générale. D’après des renseignements fournis ultérieurement, il meurt au front, tué dans le Hainaut, le 31 mai 1940. Situation confuse. En janvier 1941, un document conservé dans les archives, permet de saisir la situation confuse dans laquelle se trouve la Congrégation, depuis la grande offensive allemande sur le front occidental de rnai- juin 1940. Pays-Bas, Belgique et une grande moitié de la France Nord et Est vivent sous un régime spécial d’occupation aux statuts divers. Les postes de mission en Angleterre ont subi un déluge de feu. En général, les différentes communautés d’où sont partis tous les religieux mobilisables, A.A sont toutes affectées dans leur activité, par suite des restrictions économiques et alimentaires. Des bâtiments ont été détruits, dont l’ancien couvent de Louvain, d’autres sont réquisitionnés. D’après ce document, qui ne nous renseigne que sur les religieux français, un religieux est porté disparu (Aloys Vankemmel), vingt-quatre, mobilisés en septembre 1939, se trouvent, en janvier 1941, toujours sans adresse et sans communication avec l’institut :PP. Joseph Alexandre, Robert Brun, Pierre Chanial, Frédéric Guillemot, Pierre Le Gloanic, Georges Roy, Francis Vernay, FF. Edmond Barthez, François Camus, Joseph Combal , Serge Decaesteker, Joseph Deniel, Edouard Derunes, Louis Fontenat, Régis Fontenat, Jean Kerdilès, Albert Le Guen, Jean Noirot, René Portal, Louis Rousset, René Sublet, Louis Salès, Régis Tauleigne, Fernand Uguen, cinquante-neuf se trouvent prisonniers (1) en Allemagne: Edouard Aimoz, François Abalain, Constant Amiet, Alain Auréal, Paul Bachard, Pierre Bacon, Louis Balme, Henri Bélard, Joseph Bornand, Georges Carabasse, Max Chevallier-Chantepie, Emile Coat, Pierre Cohéléac’h, Paul Combemale, Jean Cordesse, Henri Dalle, Henri d’Argouges, Edouard Delaplace, Georges Deleforge, Jean Deleporte, Vincent Delouf, Louis Durget, François Gendrot, Pierre Guillot, Etias Hélias, Joseph Huguen, Jean Hémon, Antoine Jaunatre, Edmond Jubert, Charles Lançaro, René Lançaro, Louis Laplante, Joseph Le Bec, Jean Le Biais, Hervé Le Bras, Etienne Le Borgne, Pierre Lefebvre, Roch Leroy, Jules Levé, François Le Vern, François Locoz, Jean Lossec, Camille Marsin, Léon Nanceau, Vincent Nicollier, Louis Pellegrin, Joseph Pelleau, Louis Pétex, Joseph Ract, Joseph Richard, Louis Rioual, Michel Roudaut, Jules Saint-Martin, Joseph Salaün, Yves Saliou, Jean Suel, Clovis Touvron et Joseph Veyradier. Enfin en décembr 1941, l’Assomption dénombrera 7 religieux morts au front: Albert Jaffry, Dominique Spitzer, Marie-Vincent Ehrardt, Aloys Vankemmel, Marie-Laurent Scheldler, André-Bernard Sublet, Vital Michel. (1) Plusieurs religieux belges sont également prisonniers. Un seul le resta toute la guerre, le P. Léon Evrard.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion, 1941, n° 842, p. 281. Notices Biographiques