Religieux de la Province de France. Une vie de service, dans la discrétion et l’ardeur. Dominique Robbe est né le 19 octobre 1937 à Mazingarbe (Pas-de-Calais), dans une famille qui comptera dix enfants dont des jumeaux, Dominique et Bernard, ce dernier devenu prêtre diocésain. Deux de leurs oncles, par ailleurs, et un cousin sont également prêtres et plusieurs cousines religieuses. Dominique entre à l’alumnat de Lambersart (Nord) en 1948, puis à celui de Soisy-sur-Seine (Essonne) en 1953. Le font remarquer sa piété, son bon sens, son ardeur au travail et, aussi, ses difficultés dans les études. Dominique prend l’habit au noviciat de Pont- l’Abbé-d’Amoult (Charente-Maritime), le 28 septembre 1957. Profès le 29 septembre 1958, il fait ses études de philosophie à Lormoy (Essonne) et à Layrac (Lot-et-Garonne). En juillet 1960, il commence son service militaire à Issoire dans le Puy-de-Dôme, d’où il part pour l’Algérie. Pendant dix-huit mois, il est moniteur-instituteur auprès des petits Arabes de l’Oranais. Estimé de ses camarades et de ses chefs, pieux et soucieux d’apostolat, le Frère Dominique reste fidèle à l’Assomption pendant ce long temps de service à l’extérieur. On a gardé de lui trente deux de ses lettres adressées au supérieur de Layrac pendant cette période. Arrivé à Valpré (Rhône) en 1962, il peine en théologie, s’interroge sur son aptitude au ministère sacerdotal, mais il sait demander conseil et il obtient en 1964 une année de réflexion et de discernement. A Sainte-Thérèse de Montpellier (Hérault), il s’emploie consciencieusement à la catéchèse, au patronage, à la sacristie et au secrétariat. La paix retrouvée, il choisit d’être frère à l’Assomption. Il retrouve alors Pont-l’Abbéd’Amoult pour un second noviciat, au cours duquel il s’initie à la comptabilité par correspondance et dont un indult abrège la durée. A.A Il fait profession le 19 mai 1966. Quelques jours plus tôt, il a formulé ses aspirations dans une lettre : servir les autres, travailler à leur bonheur et vivre une intimité de plus en plus grande avec le Seigneur. En septembre 1966, il devient économe de l’orphelinat d’Arras (Pas-de- Calais), une lourde tâche dans laquelle il est aidé par le P. Jean-Jacques Laurent, supérieur, et le comptable laïc. Il fait sa profession perpétuelle le Il mai 1969. L’orphelinat du P. Halluin émigre à Rumaucourt en 1978. Le Frère Dominique est alors nommé à la communauté parisienne de Denfert-Rochereau pour assurer la comptabilité auprès du P. Jean-Jacques Laurent, nouvel économe provincial de France. Il se dévoue à ce poste jusqu’à la centralisation des économats en 1994 et devient ensuite l’économe local de Denfert. « Dominique n’est pas très regardant pour sa santé. Dans sa communauté et au-delà, tout le monde connaît son allergie à mettre un peu de mesure et de régularité dans son emploi du temps. Il est toujours prompt à rendre service et perfectionniste dans l’exécution de son travail. Les heures du jour ne lui suffisent pas » (1). Le Frère Dominique se montre jusqu’au bout fidèle à son projet: « Il n’aime pas qu’on tourne autour de lui. Toute sa vie est tournée vers les autres » (2). On le trouve au service des religieux de sa communauté, de ceux de la région où ü dépanne ordinateurs et autres machines, des hôtes de la maison provinciale. Des frères lointains sont touchés de son départ subit, le mercredi 19 mai, 1999: « Dieu l’a certainement accueilli dans le coin Bricolage de son Paradis. Qu’il continue à s’y rendre utile à ses frères! ». Depuis quelque temps en effet, le Frère Dominique se sent fatigué. Le mercredi 19 mai 1999, rassuré par les médecins qu’il est allé consulter dans la journée, il s’alite plus tôt que d’habitude. On le trouve mort le lendemain matin. Le mercredi suivant, en l’église Saint-Dominique de Paris XlVème, ses obsèques sont présidées par son frère jumeau, l’abbé Bernard Robbe qui rappelle dans une homélie toute de sérénité, d’espérance et d’action de grâce les grandes lignes de force qui ont animé la vie intérieure de son frère religieux. Dans la nombreuse assistance, on remarque également leur sœur Marie, Petite Sœur de l’Assomption. Les restes mortels du Frère Dominique sont déposés au cimetière de Montparnasse. (1) Du P. Patrick Zago, Provincial de France en mai 1999. (2) De son frère, l’abbé Bernard Robbe.
Bibliographies
Bibliographie et documentation- Assomption-France, Nécrologie année 1999, p. 8-9. Documents Assomption, Nécrologe (VIII), 1998-1999, 1999, p. 114-115. Lettre à la Famille, 1962; n° 330, P. 220. Notices Biographiques