Ephrem (Auguste) GELLY
1913-1994
Religieux de la Province de France.
Un temps de formation haché par la guerre.
Dernier survivant d’une famille de 9 enfants, Auguste Gelly est né à Houssen, près de Colmar (Haut-Rhin), le 9 janvier 1913. Il passe par les alunmats de Scherwiller (1924-1929), dans le Bas-Rhin,, et de NUribel-les-Echelles (1929-1931) dans l’Isère. Il prend l’habit à Scy-Chazelles (Moselle) le 4 octobre 1931 sous le nom de Frère Ephrem et prononce ses premiers vœux à Nozeroy (Jura), le 5 octobre 1932. Bon, gai, dévoué, un peu léger et étourdi, note le P. Gausbert Broha. On lui conseille de faire trois ans de philosophie à Scy, suivis du service militaire (1932- 1936). Il commence alors sa théologie à Rome en 1936. Il prononce ses vœux perpétuels le 21 novembre 1937. En 1939, le Frère Ephrem est requis par les obligations militaires. C’est au cours d’une permission qu’il est ordonné prêtre à Lormoy (Essonne) par Mgr Pie Neveu, le 25 février 1940. Le 27, le voilà de retour sur le front de Lorraine. Démobilisé à la débâcle, il assiste aux obsèques de son père, François-Xavier, le 14 août, célèbre ses prémices le 15, et pour ne pas revêtir l’uniforme vert- de-gris, rejoint la communauté de Maranville (Ifaute- Marne). L’évêque de Langres, Mgr Louis Chiron, le nomme vicaire à Joinville. En juillet 1941, il franchit la ligne de démarcation et gagne Lyon où il peut terminer sa théologie à l’Institut catholique.
En ministère paroissial, prêtre constructeur.
En 1942 le P. Ephrem part pour Tunis, vicaire à Belleville, faubourg sud de la ville, puis curé de Ben- Arous qui compte à l’époque 3.000 catholiques. Surmontant les réticences de l’administration, il leur bâtit une grande église. Pour raison de santé, il rentre en France en 1948. Il arrive à Lorgues (Var), déjà frappé à mort selon l’expression d’un chroniqueur lorguais (1). A la fin de 1948, il est vicaire à la paroisse Notre-Dame du Rouet à Marseille que l’archevêque,
Mgr Jean Delay, vient de confier à l’Assomption. Son apostolat est surtout orienté vers les jeunes, pour qui il organise et dirige des colonies de vacances. En 1953, le P. Ephrem est nommé à Toulon (Var) où il reste 18 ans. D’abord curé de La Ginouse, il est curé de la paroisse Sainte-Thérèse au Pont-du-Suve en 1954. Il est aussi supérieur de la communauté de 1953 à 1966. Il achève l’agrandissement et l’aménagement de l’église. Il organise des pèlerinages pour ses paroissiens, à Rome au moins six fois, en Allemagne, en Autriche et en Terre sainte. Après le concile, Mgr Barthes le charge d’aider les nombreuses communautés religieuses à faire leur aggiornamento. Pendant 5 ans il sillonne le diocèse. Avec l’accord du Provincial de Lyon, le P. Morand Kleiber, l’évêque le nomme en 1971 curé de Sainte-Maxime, station balnéaire bien connue face à Saint-Tropez. Là aussi il se préoccupe de faire entretenir le bâtiment. Il y est comme à Toulon très apprécié et très actif. De 1980 à 1982, il assure un ministère paroissial au Plan de La Tour. Il quitte le Var en 1982, nommé à Carnolès où l’une de ses tâches est de ranimer et de promouvoir le Pèlerinage national sur la Côte méditerranéenne. Depuis longtemps, il aime la Savoie. En 1986, il rejoint la communauté de Saint-Sigismond, toujours dynamique, jeune de cœur, agréable en société, assurant dans la maison de repos la fonction de sous-prieur. Il s’intéresse encore à Notre-Dame des Châteaux. Grâce à un don important d’une famille de Marseille, il parvient à faire restaurer la tour ronde et aménager le bâtiment principal ainsi que le logis du haut. La voie d’accès est asphaltée. Il séjourne volontiers sur la colline, et sourit lorsque ses confrères l’appellent Seigneur de Beaufort Viennent les infirmités. En janvier 1993 le Père Ephrem est hospitalisé à la maison de santé Claude Léger à Albertville. Il s’y montre aimable et souriant avec tous. il y décède le jeudi 28 avril 1994 au matin. Présidées par le P. Nfichel Zabé, vice-provincial de l’Est, les obsèques sont célébrées le samedi 30 avril en la chapelle de Saint-Sigismond. Il repose au cimetière de Chiriac, aux portes d’Albertville. Homme d’action, toujours plein d’idées et d’entrain, de contact facile, simple, respirant la bonne humeur, le P. Gelly est resté, jusqu’au bout, un homme très attachant qui rayonne la paix.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 16-17. Assomption France, Nécrologie année 1994, p. 306-307. Du P. Gelly, dans les ACR, corrrespondances (1940-1966), rapports sur Toulon (1953-1963, articles dans le bulletin de Montpellier Semeuse de Roses. Le P. Gelly a écrit une plaquette sur le site et le sanctuaire de Notre-Dame des Châteaux. Notices Biographiques