Le Père Etienne Garbar est le 11/12/1931 à Thuin. Il a fait ses premiers vœux au sein de la Congrégation des Religieux de l’Assomption le 21/9/1952. Il a été ordonné prêtre à Saint Gérard le 18/10/1959. Après son ordination sacerdotale, il a suivi des cours à l’institut international de catéchèse Lumen Vitae à Bruxelles. Durant ces études à Lumen Vitae, il a été également vicaire à Haine-Saint-Paul. En 1963, il est parti comme missionnaire au Congo. Pour raisons de sa santé, il en est revenu le&nbps; 21/11/1965. De 1966 à 1973, il a été secrétaire au Collège Saint-Michel de Gosselies, tout en étant vicaire à Courcelles-Sarty (1967-1972). De 1972 à 1974, il a été nommé vicaire à Saint-Vaast. En 1974, il a été désigné, pour un an, comme desservant à La Hestre. Il n’a quitté sa paroisse que trente ans plus tard, pour raison de santé. Séjournant à Saint-Gérard puis à Ciney, il a rejoint le Seigneur le 31 janvier 2006.
Entendu le jour de ses funérailles
« Monsieur le Curé,
Le voile de la mort nous sépare à présent; néanmoins, j’ai la ferme conviction qu’au-delà de la mort, nous continuons à être reliés avec tous ceux que nous avons connus et aimés; c’est pourquoi, monsieur le curé, je m’adresse à vous, présent à nos côtés.
Quand vous avez quitté La Hestre, il y a à peine un an et demi, beaucoup d’entre nous avaient peine à croire que votre état de santé était à ce point fragilisé. Aussi, nous vous demandons pardon d’avoir parfois bousculé votre rythme de vie, devenu plus lent, à cause de la maladie insidieuse. En cette eucharistie d’adieu, non, d’ « A Dieu », permettez-moi d’évoquer quelques flashes de votre long ministère chez nous, dans la région du Centre.
Le 1er mai 1974, vous débarquiez à La Hestre, un village en fête ce jour-là… Était-ce pour vous accueillir? Je ne le crois pas! Vos supérieurs vous avaient mis en garde: « La Hestre, ce ne sera pas facile! » Mais vous avez accepté de relever le défi : composer avec une population encore largement meurtrie par les conditions de vie précaires de leurs parents et grands-parents. Ce défi, vous l’avez relevé grâce à votre bonhomie et votre diplomatie pour vous faire aimer ou du moins respecter par tous les habitants de notre commune.
Ce qui a touché particulièrement les paroissiens et tout un chacun, c’était votre désir d’accueillir tout le monde avec ses différences. Lors des grandes fêtes, les « Buona Festa et voici peu … AZAN LOO (bonne fête en togolais) », ponctuaient la fin des eucharisties et étaient comme des bouffées de convivialité chaleureuse.
Pendant 30 ans, votre principal souci a été d’être aux côtés des plus faibles de la paroisse. C’est ainsi que la Conférence de Saint Vincent de Paul tenait une place privilégiée dans votre cœur. Combien de fois n’avez-vous pas ouvert votre porte, à toute heure de la journée, pour écouter et apporter une aide urgente à celui ou celle venu vous crier sa détresse
Plusieurs fois dans l’année, vous célébriez l’eucharistie aux Foyers de Bascoup et au Village de Mariemont et, ce, pour le plus grand bonheur de nos aînés qui ne savent plus se déplacer. Vous accompagniez aussi régulièrement les pensionnés dans leurs activités de détente. lis appréciaient votre goût de la vie et vous en sont reconnaissants.
Vous motiviez les enfants de chœur dans leurs fonctions « sacrées » et étiez très présent dans l’animation spirituelle des groupes de jeunes et d’enfants.
Votre optimisme à tout vent et votre confiance à l’Esprit Saint pour embarquer la paroisse dans le bateau de la construction de deux nouvelles classes pour l’école paroissiale témoignent de votre volonté d’avoir eu à cœur d’assurer dans notre commune un enseignement basé sur les valeurs chrétiennes.
Aujourd’hui, après une maladie pendant laquelle vous ne vous êtes jamais plaint, votre souffrance qui a pris fin est pour nous tous source d’une grande peine. Nous voulons donc une dernière fois vous dire merci pour ce que vous avez été et fait de beau dans la vigne du Seigneur. Notre merci monte aussi vers le Seigneur pour nous avoir envoyé un prêtre selon son cour. Nous Le prions donc pour qu’Il vous accueille dans la plénitude de sa lumière.
Mais votre mission n’est pas terminée. Elle ne fait que commencer! Thérèse de Lisieux que vous aimiez beaucoup ne disait-elle pas : « Je ferai pleuvoir une pluie de roses sur la terre » ?
A présent, nous vous demandons instamment de prier le Seigneur de nous bénir en nous comblant de ses grâces de force, de lumière et de joie et, en ce lendemain de la fête de la vie religieuse, d’enflammer le cœur des jeunes pour qu’ils puissent répondre, comme vous l’avez fait, à l’appel du Christ. »