« Homme de discrétion, de prière et de miséricorde »
c‘est ainsi que le P. Marcel Bizien, son cousin, l’a décrit dans son homélie. Dans tous ses ministères il fut très proche des gens, à leur écoute et toujours disponible : que ce soit au noviciat de Pont l’Abbé où il fut sous-maître des novices, à la paroisse St Merri, à Paris, à l’hôpital de la Timone à Marseille, à Kadiköy, en Turquie, au Vigan où il fut aumônier des Sœurs Orantes. Les novices se souviendront longtemps de ses cours sur les psaumes à travers lesquels il savait transmettre un enthousiasme pour ces prières humaines, mais vivifiantes, éducatrices d’une relation à Dieu.. Lorsqu’il quitta l’hôpital de Marseille, un journaliste du Provençal écrivit, près d’une belle photo d’Etienne : « Le Père Etienne ne parle pas, il chuchote, c’est la force de l’habitude : on ne hausse pas le ton quand on recueille depuis des années les confidences, les craintes, les angoisses des mourants, des malades, de ceux qui souffrent… Il est là, sa seule présence rassure, sa voix réconforte, il parle avec le cœur… cela ne s’invente pas, il faut voir toute la bonté que sait offrir cet aumônier pour commencer à comprendre ». Bonté et tendresse ont accompagné Etienne tout au long de sa vie.
Encore un peu de temps avant sa mort il disait : « Je crois que j’ai bien rempli ma tâche, alors maintenant que je suis en maison de repos, je dis merci au Seigneur et j’attends le jour où il me dira : « Entre dans la joie de ton Seigneur » ». Ce fut le 30 mai au matin, dans la discrétion de sa chambre que le Seigneur lui a donné rendez-vous, inattendu pour les autres mais pas pour lui.