Eubert (Maxime) GRAVET
1896-1978
Religieux de la Province de Paris.
Eléments biographiques.
Maxime Gravet voit le jour le 8 janvier 1896 à Ferrière-la-Petite (Nord), dans le diocèse de Cambrai. Il commence ses études secondaires au petit séminaire diocésain de Bonne-Espérance (1909-1910), puis entreprend des études industrielles spécialisées à Maubeuge (1910-1913) et Lille (1913-1914), poursuivies à l’Ecole des Arts et Métiers à Châlons. Il décide alors de se faire religieux: il est admis deux ans à la maison des vocations tardives de Sart-les- Moines en Belgique (1916-1918). Il peut alors entrer au noviciat à Louvain où il prend l’habit le 13 septembre 1918, sous le nom de Frère Eubert. Il prononce ses premiers vœux, le 1er octobre 1920. Il étudie la philosophie à Taintegnies (1920-1922) et la théologie à Louvain (1922-1926). Profès perpétuel le 1er octobre 1923, il est ordonné prêtre le 25 juillet 1926 à Louvain. D’abord professeur au collège de Sens (Yonne) en 1926, il est ensuite nommé à Saint- Louis de Gonzague à Perpignan (Pyrénées-Orientales) en 1931: il y reste 31 ans! Enfin à Segré (Maine-et- Loire), au collège des Oblates, il enseigne deux ans (1962-1964): il totalise ainsi 38 années d’enseignement comme professeur de mathématiques et de sciences dans les différents établissements. A l’âge de la retraite, il est envoyé quelque temps à Arras, plus exactement Rumaucourt (Pas-de-Calais) où s’est déplacé l’orphelinat du P. Halluin, passant ainsi d’un centre ville à la campagne. Il prend définitivement sa retraite à la maison de repos de Chanac (Lozère) où il meurt à 82 ans, le 27 septembre 1978.
Témoignage du P. Régis Fontenat.
Le P. Régis Fontenat a su évoquer fraternellement le long parcours apostolique du P. Eubert, à l’occasion de son jubilé sacerdotal en 1976:
« Au point de départ, la voix du Seigneur vous appela pendant la guerre 1914-1918, dans notre maison de Sart-les-Moines. Vous preniez alors la relève de l’un de vos frères désireux de devenir prêtre, et que la mort avait prématurément ravi à l’affection de votre famille. La ferveur de cette communauté assomptionniste de Sart-les-Moines vous frappa à ce point que vous vous dites: ‘C’est vers cette congrégation que je me sens appelé et c’est à l’Assomption que je veux vivre comme prêtre et religieux’. Par la suite, la prière, les études, les conseils de maîtres expérimentés ont disposé le jeune prêtre que vous étiez à mener ce ‘bon combat’ de l’apostolat. A l’époque de votre ordination, l’apostolat le plus habituel du prêtre, nouvellement ordonné, s’exerçait dans nos alumnats et dans nos collèges. 38 années de professorat: -5 à Sens, 31 au collège St Louis de Perpignan et 2 au collège de jeunes filles, tenu par les Oblates à Segré: c’est dire que la partie la plus active de votre vie de prêtre fut vouée à l’enseignement, et à l’enseignement des mathématiques dans les classes terminales. Il convient d’ajouter que le ministère dans les paroisses environnantes et dans les communautés religieuses vous fournissait l’occasion de vous donner à une action sacerdotale appréciée de ceux qui en furent les bénéficiaires. 38 années d’enseignement de sciences profanes pourraient paraître à des esprits superficiels une anomalie dans une vie de prêtre. On serait tenté de se demander quelle influence sacerdotale on a pu, pendant de si longues années, exercer sur les âmes des jeunes gens? Pourtant cette influence est réelle et durable. Les confidences d’anciens élèves le confirment… Ces jeunes ont perçu à travers vous que le prêtre n’opère pas pour son avantage personnel. Le prêtre travaille pour le Seigneur, il travaille pour les autres et il sait qu’il ne sera pas le bénéficiaire direct de son labeur. St Paul le reconnaissait du reste lorsqu’il écrivait: J’ai planté, un autre a arrosé et c’est Dieu qui donne la croissance’. L influence du prêtre est en définitive le secret de Dieu ».
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (1) 1975-1980, p. 68. Paris-Assomption, novembre 1978, n° 156, p. 15-16. Dans les ACR, du P. Eubert Gravet, correspondances (1921-1951). Le P. Gravet, un religieux avant tout par le P. Marie-Jean Fosse, supérieur de Chanac (1978). Notices Biographiques