Religieux de la Province de Paris, assistant provincial à Lyon (1922-1925). D’une fratrie assomptionniste. Joseph-Louis-Edouard Pruvost est l’aîné d’une nombreuse famille du Nord de la France qui a donné à l’Assomption quatre de ses fils, les PP. Eustache, Maixent mort étudiant en théologie, en 1903), Marie-André et Michel, un prêtre diocésain doyen à Aulnoye et une fille religieuse du Sacré- Cœur. Joseph est né le 30 juin 1869 à Quesnoy-sur- Deûle (Nord). Il accomplit ses études secondaires en dehors des institutions de l’Assomption: élève des Frères Maristes, il passe ensuite chez les Spiritains (1878-1885). Il complètera par la suite ses études secondaires par des cours de latin, pendant trois ans, dans un orphelinat de Calais où il donne également des leçons (1891-1894). De 1885 à 1891, il fait une expérience de vie professionnelle en travaillant comme employé de commerce pour une usine de tissage. Le 7 octobre 1894, il prend l’habit religieux au noviciat de Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) sous le nom de Frère Eustache. Il y prononce ses premiers vœux le 8 décembre 1895 et ses vœux perpétuels, le 7 octobre 1897. Il s’en va à Rome étudier la théologie (18971899) et est ordonné prêtre le 8 septembre 1898 à Livry par Mgr Le Roy. Un religieux apte aux fondations. Le P. Eustache commence et poursuit avec succès pendant près de 50 ans une vie apostolique très féconde à laquelle le prédisposent des qualités naturelles exceptionnelles et un esprit de foi qui sait surmonter toute les difficultés. Son premier poste est celui de Supérieur à l’alumnat de Taintegnies en Belgique (1899-1902), alors alumnat de grammaire. Après trois mois d’aumônerie à Morianwelz, dans l’archidiocèse de Malines où des Sœurs Oblates tiennent une crèche, il rejoint l’alumnat de Courtrai (Belgique) A.A qui a pris la relève de Sainghin (Nord): il en est le premier supérieur de 1903 à 1904. À la rentrée 1904, l’alumnat de Courtrai se transporte dans des locaux nouvellement construits au Bizet. Le P. Eustache y déménage en laissant la direction au P. Cyprien Gouelleu, puis il rejoint très rapidement le Prieuré Saint-Michel à Sart-les-Moines où il va rester 18 ans (1904-1922); joignant à la direction de la formation des vocations tardives une grande activité apostolique de prédication. Ses talents d’organisateur le destinent ensuite à des charges encore plus importantes. De 1922 à 1925, il est à Lyon (Rhône) supérieur de la communauté et assistant provincial. Rentré dans sa Province de Paris en septembre 1925, il est envoyé comme sous- prieur à Arras (Pas-de-Calais) pour seconder le P. Félix Ranc, âgé et dont la santé décline. Mais ce dernier, étant peu disposé à déléguer ses responsabilités, le P. Eustache reprend son baton de pèlerin et se rend en 1926 à Lille (Nord) pour essayer d’y établir une résidence assomptionniste, rêve longtemps envisagé mais non encore réalisé. Le 16 avril, il découvre un logement à la rue de Thionville que le P. Aymard Faugère, Provincial, place sous la protection de Notre-Dame du Bon Conseil. Ce logement est transféré en 1930 à la rue des Jardins que le P. Eustache transforme en en faisant le siège d’une oeuvre dite ‘Maison du Jeune Homme’, pension de famille pour étudiants et employés. En 1933, le P. Arthur Deprez, successeur du P. Eustache, déplace l’œuvre à là rue de la Digue. En 1932, le P. Eustache est nommé à l’orphelinat d’Arras prendre cette fois la succession du P. Félix Ranc, décédé. Il assure la direction de l’œuvre pendant 6 ans (1932-1938) et devient ensuite aumônier des Dames de Nazareth pendant deux ans (1938-1940) à Montmirail (Marne). En 1941, il passe comme aumônier au pensionnat des Oblates. de la Ville-du-Bois (Essonne). C’est là qu’il meurt le 23 octobre 1950, à l’âge de 81 ans. Son corps est inhumé dans le caveau de l’Assomption à Lormoy, au cimetière de Longpont. Homme de relations, d’un commerce agréable, très attaché à sa famille religieuse, le P. Eustache est connu comme un prédicateur à la parole facile, un administration habile et un religieux très dévoué à la cause des vocations.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Famille, 1950, n° 106, p. 86-87; nO 107, p. 95-96; 1952, n° 140, 77-78; n° 143, p. 81-82. Paris-Assomption, janvier 1951, n° 4, p. 9-11. Lettre du P. Eustache Pruvost au P. Gervais Quenardt Arras, 30 décembre 1937. Dans les ACR, du P. Euystache Pruvost, rapports sur Sart-les-Moines (1906, 1912, 1920, 1921), sur Lille (1926-1930), sur Arras(1931-1938), correspondances (1898-1949). On doit au P. Euystache Pruvost le petit livret, extrait de correspondances du P. d’Alzon intime, 1944, 190 pages et une notice à la mémoire de sa mère, Une mère chrétienne, madame Rosalie Pruvost-Desreumaux, 136 pages. Il aime composer des poésies (Almanach des Eaux de Vittel) et des, cantates, publiées dans le bulletin de Sart-les-Moines, Les Saints Anges. Il a publié aussi deux volumes deméditations de Mgr Gonon Stella Matutina et a composé une série de chemins de croix en tiercets qui se chantent sur l’air du Stabat Mater. Notices Biographiques