Félicien Sleutjes – 1926-2006

Né le 12 juillet 1926 à Haaren (Brabant septentrional-Pays-Bas) il reçoit à son baptême les noms de Martinus Antonius Sleutjes. Son prénom usuel est Tini. En septembre 1939 il est admis au petit séminaire des Pères Assomptionnistes à Boxtel. Il prend l’habit le 26 septembre 1945 dans la chapelle du petit séminaire. Il choisit comme nom de religion Félicien mais il est mieux connu sous le nom de Felix. Il fait son noviciat à Moergestel et Halsteren. C’est à Halsteren qu’il prononce ses premiers vœux le 27 septembre 1946. Il fait 3 années de philosophie et 4 années de théologie à l’Augustinianum, le grand séminaire des Pères Assomptionnistes à Bergeyk. Il y est ordonné prêtre le 22 mars 1953 par l’évêque a.a. Monseigneur Vuccino.

On lui demande d’aller étudier le droit canon à l’université de Louvain. Au début de 1958 il y termine ses études cum laude en défendant une dissertation sur “L’interprétation de la loi de St. Thomas par Suarez”. En 1957 déjà il est nommé professeur à l’Augustinianum de Bergeyk, fonction qu’il remplit jusqu’en 1968, interrompue pendant un an en 1959 pour faire des études à Rome. A partir de 1964 il est sous-prieur à Bergeyk et supérieur à partir de 1967.

C’est en ce temps que le grand séminaire de Bergeyk est fermé et est incorporé dans l’Institut Théologique d’Eindhoven, le T.I.E.

En 1968 il est nommé vicaire dans la paroisse de l’Incarnation à Breda. Il n’y reste qu’un an parce qu’en 1969 il part pour Rome ayant été choisi procureur général par le Chapitre Général. Après 2 ans il donne sa démission. Elle est accordée. Felix se justifie: “cette fonction ne demande que quelques heures de travail par semaine”. Lobbying et recherche de contacts avec les instances du Vatican ne lui conviennent pas. Felix est un travailleur appliqué, mais il en reste là.

En 1972 il est nommé aumônier du travail à Bergen op Zoom, dans le diocèse de Breda. Plusieurs Assompsionnistes font ce travail dans la région sud-ouest du Brabant et pendant un certain temps Felix est leur leader.

En 1972 le provincial Jan van der Meer le nomme économe provincial. Il accepte et il exercera cette fonction pendant 15 ans, consciencieusement et avec compétence. C’est en grande partie grâce à lui que la province néerlandaise ne connaît pas de soucis financiers.

Après sa démission en 1997 il reste au château Stapelen et on fait encore souvent appel à lui pour résoudre des problèmes juridiques ou financiers.

Malheureusement sa santé décline et en décembre 2004, sur sa demande, il est admis à la maison de repos de Molenweide où plusieurs de ses confrères jouissent d’un repos mérité et reçoivent des soins adéquats.

En septembre 2006, parce que son état exige une surveillance constante, il doit rejoindre la section fermée de la maison de santé Lidwina. Le déménagement et la privation de liberté lui font de la peine. C’est un temps très difficile pour lui et ses confrères ne peuvent alléger ses souffrances. Son état s’aggrave. Il entre dans le coma. Entouré de sa famille il meurt tôt le matin du 7 décembre. Les cérémonies des obsèques sont célébrées le 12 décembre dans la chapelle de Molenweide. Il repose au cimetière conventuel dans le parc du château Stapelen.

Felix se distingue par sa simplicité. Pas de fanfaronnerie et surtout, il ne veut pas attirer l’attention. Il vit et travaille dans son petit coin modeste. Il aime l’humilité et pour lui les choses sont moins importantes qu’elles en ont l’air. Il relativise également sa spécialité le droit canon. Il était convaincu que les mesures législatives ont moins d’importance que la manière de vivre, la mode de vie qu’elles veulent régler : comme croyant cherchez la volonté de Dieu, menez une vie serviable et ayez du respect pour le prochain.

Felix était toujours aimable et prêt à rendre service. Mais en même temps taciturne et avare de paroles. Mais quand il parlait il était plein d’esprit, frappait juste et mettait les rieurs de son côté. C’était difficile à savoir ce qui se passait en lui et c’est pourquoi nous ne savons pas bien comment il travaillait pendant les années qu’il était aumônier du travail.

Il a vécu et travaillé comme un religieux zélé.

Ainsi prit fin une vie riche de mérites.


Bibliographies