Religieux de la Province de France.
Un éducateur, passionné de sports.
Né le 21 septembre 1912 à Séné, sur le Golfe du Morbihan, Georges-Marie-Félix Lacroix est bientôt orphelin de guerre et reste fils unique. Après ses études secondaires à Saint-Maur en Anjou (Maine- et-Loire), de 1923 à 1926, et à l’alumnat de Melle (Deux-Sèvres), de 1926 à 1930, il prend l’habit au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle), le 12 octobre 1930, sous le nom de Frère Félix. Par la suite il reprendra son prénom de Georges sous lequel il est habituellement dénommé. Profès le 13 octobre de l’année suivante, il reste à Scy-Chazelles pour la philosophie (1931-1934). Après un an de service militaire, il commence sa théologie à Lormoy (Essonne) où il est ordonné prêtre le 26 février 1939. Il participe à la drôle de guerre avec le grade de sergent. On connaît deux de ses affectations: Champrosay, près de Draveil dans l’Essonne et Nantes, en Loire-Atlantique (1). Démobilisé après la débâcle de 1940, il est nommé à l’alumnat de Saint- Maur où, après deux ans d’enseignement, il devient économe (1942-1944). Durant les deux années qui suivent, il est économe au noviciat de Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime). De 1946 à 1947, il exerce un an de vicariat à Laleu, banlieue de La Rochelle (Charente-Maritime). De 1947 à 1955, il est surveillant et professeur d’éducation physique au collège Saint-Caprais d’Agen (Lot-et-Garonne). Il écrit durant l’été 1955: « Comme un poulain qui retrouve la liberté après un long emprisonnement, je gambade dans la campagne. Hier, j’ai même fait une ascension sensationnelle, l’escalade du Mont Benès, à 354 mètres, avec deux heures de marche. J’espère bientôt partir d’ici pour retrouver la vie du collège » (2). Nommé professeur de sixième au collège Sainte-Barbe de Toulouse (Haute-Garonne) en 1958,
il consacre ses loisirs à l’aménagement du terrain de sports du Canquet, absorbé depuis par les nouvelles pistes d’envol de l’aérodrome de Blagnac, et à l’organisation des compétitions. Energique, le P. Georges met tout son dynamisme aux activités sportives qui lui sont familières. Agé de 65 ans, il termine sa carrière d’éducateur. En septembre 1977, il rejoint la communauté de Pont-l’Abbé d’Arnoult. A partir du 1er décembre 1978, il assure un remplacement au collège de Notre-Dame de Recouvrance à Saintes en Charente-Maritime et est rattaché à la maison provinciale de Bordeaux (Gironde). Cette maison, sise rue de Lacanau à Caudéran, l’accueille en septembre 1979. Lorsqu’elle ferme ses portes à l’automne 1982, il se retire à la maison de repos de Layrac (Lot-et-Garonne). Il s’en échappe parfois, pour accompagner un pèlerinage ou une croisière, notamment sur un bateau soviétique, ce qui lui vaut une interview dans un journal agenais: Le Père Lacroix, stakhanoviste de l’apostolat. Le mardi 7 juin 1994 au matin, on le trouve sur son lit, frappé d’une congestion cérébrale. Transporté à l’hôpital du Saint-Esprit d’Agen, il passe seize jours dans le coma et décède dans la soirée du 23 juin. Ses obsèques sont célébrées le samedi 25 juin dans la chapelle du prieuré de Layrac. Le Père Joseph Henry, Vice-Provincial de l’Ouest, que retiennent d’autres obligations, rédige cependant l’homélie. Se sont joints à la communauté de Layrac des confrères de Gimont (Gers), de Villefranche-du-Périgord (Gers), de Bordeaux (Gironde) et de Pont-l’Abbé d’Arnoult, ainsi que quelques anciens élèves du collège Saint-Caprais. Le corps du P. Georges repose au caveau de l’Assomption, au cimetière de Layrac.
(1) Selon les nouvelles publiées dans la Lettre à la Dispersion, juin 1940, n° 825, P. 93.
(2) D’après La lettre à la Famille, mai 1955, n° 187, p. 79.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VI) 1994-1995, p. 38-39. Assomption-France, Nécrologie, 1994, p. 312-313. Dans les ACR, du P. Georges Lacroix, correspondances (1934-1955). Cahier manuscrit sur l’histoire de Layrac, signé Y. Picasso A.A. [?], archives de Layrac.