Religieux belge, Provincial de Belgique-Sud (1976- 1979).
Un témoin et une qualité d’être.
Félix Malet est né à Rochefort, le 3 novembre 1935, en Belgique, dans le diocèse de Namur. Il est d’une famille nombreuse qui comptera onze enfants, tous élevés dans la foi chrétienne et la droiture par un père, Joseph, et une mère, Lucienne née Lesage, tous deux profondément marqués par l’Evangile, mais aussi par de grandes valeurs humaines comme l’honnêteté envers les autres, la droiture dans la parole donnée et l’action. Désireux de se préparer au sacerdoce, Félix accomplit ses humanités classiques à l’alumnat de Bure, de 1948 à 1954. A la fin de son année de rhétorique, il entre au noviciat de Taintegnies où il prend l’habit le 29 septembre 1954. Il prononce ses premiers voeux, le 30 septembre 1955, et suit le cheminement classique de la formation : deux années de philosophie à Saint- Gérard (1955-1957), puis le service militaire. En vue de mieux se préparer à des études futures, il fait, de 1958 à 1962, ses quatre années de théologie à Bergeyk (Hollande). Profès perpétuel le 25 septembre 1959, il est ordonné prêtre à Bergeyk le 17 décembre 1961. Le P. Thomas De Leeuw, supérieur local, écrit de lui: « Le Frère Féa est à Bergeyk depuis le mois de novembre 1958. Malgré la difficulté de langue, il sait bien se débrouiller et fait de bonnes études. Il s’est montré bon religieux, fraternel avec ses condisciples, s’acquittant avec soin des travaux qui lui sont confiés. Il se trouve bien accepté par tous, tant à cause de ses bonnes aptitudes personnelles que par sa classe intellectuelle ». Après quatre années passées à la Faculté de philologie germanique de Louvain, le P. Félix arrive en 1966 au collège Saint-Michel de Gosselies pour y enseigner les langues germaniques. Ouvert aux pédagogies nouvelles,
il aime communiquer celles-ci à ses confrères et collègues avec un enthousiasme toujours neuf. En 1974, il devient supérieur de la communauté. En 1976, il est nommé pour trois ans Supérieur Provincial de Belgique-Sud. Il réside d’abord à Saint-Gérard, puis revient à Gosselies, du fait qu’il est nommé inspecteur de langues germaniques pour le diocèse de Tournai. Il oeuvre dans l’écoute, la discrétion et la sagesse. Il sait rencontrer tous ses frères religieux, avec une attention spéciale pour les plus isolés. Tout en assumant ses fonctions d’animation, il garde quelques cours à l’Institut Notre-Dame de Loverval. Provincial, il a pour principe de se situer dans la vérité et dans la clarté. mettre la vérité et la clarté chaque fois qu’il est possible, objectif qui aide à mieux vivre et à faire face à toutes les situations. En 1979, il reprend ses cours au collège Saint-Michel dont il assume la direction en 1982. C’est à Gosselies qu’il meurt brutalement, d’un infarctus, le 9 août 1984, à 49 ans. Les funérailles et l’inhumation du P. Félix ont lieu le 11 août à Rochefort.
Dans la vérité et dans la clarté.
Le P ‘Pierre Charon apporte ce témoignage personnel et fraternel sur le P. Félix: « Le P. Félix est un homme d’écoute, d’ouverture et d’échanges. Chez ses interlocuteurs quels soient ses confrères, des professeurs, des élèves ou des parents, il voit d’abord l’homme et il les écoute. Il n’aime guère l’intolérance, il préfère la rencontre dans la discrétion et la netteté. Il mise sur l’avenir, sur les valeurs humaines et évangéliques. Il a le sens de l’amitié virile et exigeante et montre que témoigner du Christ, c’est avoir la force d’agir comme Lui. Ce n’est pas une question de recette à appliquer, mais d’une attitude constante à faire nôtre. Et cela peut se faire sans bruit, sans belles paroles et sans sermons.. Au fond, il croit et il espère que chacun peut penser à quelqu’un d’autre que lui-même! N’a-t-il pas dit lui-même à propos du jubilé d’or de ses parents: des ancêtres dans la foi ne se rangent pas comme une galerie de portraits sous les glaces. Ils se donnent la main à travers le temps et l’espace. Ils se transmettent l’un à J’autre, fidèlement, les paroles de la promesse. Et celui qui reçoit peut, lui-aussi, se tenir debout et saluer un nouveau matin du monde s’il fait siennes la promesse et la fidélité, reçues et transmises. Message de vie ». À une autre cérémonie à la mémoire du P. Félix, le 1er septembre 1984, à Gosselies, le P. Thierry Ledoux dessine à son tour le visage spirituel d’un confrère estimé comme fédérateur et ciment d’unité, soucieux avant tout de servir dans la vérité, plus homme d’Evangile que d’institution.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (111) 1984-1986, p. 26-27. Belgique-Sud Assomption, juillet-août n° spécial 153, 1984 (in memoriam P. Félix Malet). Le Rappel, Journal quotidien de la Wallonie, lundi 20 août 1984. Commentaire par le P. Félix Malet de Paul,l Th. 1 Du P. Félix Malet, dans les ACR, rapports pour chapitres provinciaux et généraux (1974, 1975, 1977), conseils de congrégations; correspondances (1966-1978).