Ferdinandus (Herman Josef) MORSINK – 1908-1961

Boxtel, 1948.
« Nous n’avons pas le droit d’oublier le jour du 30 janvier prochain. A
l’occasion de votre jubilé vraiment extraordinaire, je vous offre les
meilleurs vœux, non seulement pour ce jour glorieux mais encore pour les
années qui avec la grâce de Dieu suivront. La Lettre à la Famille demande
que l’on célèbre une messe d’action de grâce dans chaque maison.
Nous serons à l’appel. Pendant
25 ans, vous avez gouverné la Congrégation. Ce jour nous demanderons à Dieu
qu’il vous donne la grâce, la force et la santé pour l’avenir, tout cela
pour le bien et la gloire de notre chère Congrégation. Nous voulons bien
tenir compte des leçons de votre dernière circulaire à l’occasion de la
fête de Noël. Vous y rappelez le testament du P. d’Alzon: « Soyez de bons
religieux ». La petite communauté de la procure de
Stapelen fera son possible. Les religieux y travaillent bien. Certes il y a
des imperfections, mais la vie religieuse y est régulière. Voici la
deuxième édition de la petite et grande vie du P. d’Alzon. En mai paraîtra
un n° 2 sur le P. Pernet, ensuite au tour du P. Vincent de Paul ».
P. Ferdinandus au P. Quenard,
25 janvier 1948.

Religieux de la Province de Hollande.

Une vocation éprouvée.

Herman Jozef Morsink est né le 22 février 1908 à Borne, dans l’Overijssel (Pays-Bas). Dès son jeune âge, il désire se faire prêtre, mais son père veut éprouver la sincérité de sa vocation. Le jeune Herman suit donc l’enseignement secondaire ordinaire. A 16 ans il peut se rendre à l’école apostolique de Boxtel (1923-1929). Il est recruté par le P. Willibrord Oude-Lenferink. Son caractère gai et joyeux, sa bonne humeur, son bon sens et ses multiples talents font du jeune Herman un élève estimé de ses professeurs et de ses condisciples sur lesquels il exerce déjà une certaine influence. Ses études secondaires se terminent avec succès. Il entre alors au noviciat de Taintegnies, en prenant l’habit le 27 octobre 1929 sous le nom de Frère Ferdinandus. On peut dire qu’il développe et conserve tout sa vie pour la congrégation un zèle et un amour jaloux. Après sa première profession, le 28 octobre 1930, il entreprend ses études de philosophie à Saint-Gérard (1930-1932). Profès perpétuel le 28 octobre 1933, il enchaîne avec les études de théologie à Louvain (1933-1937), après une année intermédiaire consacrée à l’enseignement à Zepperen (1932-1933). Il est ordonné prêtre le 21 février 1937, veille de son 29ème anniversaire.

Activités sacerdotales.

jeune prêtre, le P. Ferdinandus est nommé professeur à l’école apostolique de Boxtel. L’enseignement lui plaît et il sait communiquer sa passion aux jeunes pour la littérature néerlandaise. Ce n’est pas sans regret qu’il quitte la maison en 1939 pour la Procure, nouvellement fondée au château de Stapelen dont la création est commandée à la fois par la rapide expansion de l’Assomption hollandaise et par l’obligation

d’une forte prise en charge à cause de la guerre. En 1946, il est nommé supérieur de la communauté de la Procure, fonction qu’il remplit jusqu’en 1953. Tous ceux qui l’approchent en ces jours le découvrent comme un religieux agréable, apte au travail collectif. En dehors de ses occupations de procureur, le P. Ferdinandus donne des prédications, des conférences, prépare des expositions missionnaires, rédige le bulletin Assumptie. Il est nommé assistant dominical, d’abord à Acht près de Eindhoven, ensuite à Gémonde plus près de Boxtel. Il y connaît beaucoup de succès et on n’y oublie pas ses sermons à la fois captivants et instructifs. Pendant près de 16 ans, il se rend hiver comme été, par jour de pluie ou de soleil, d’abord en vélo, plus tard en motocyclette, don de ses paroissiens. Les jours où il arrive en retard peuvent se compter sur les doigts d’une main. En 1953, l’évêque de Bois-le-Duc qui le connaît et l’apprécie pour sa sagesse et sa prudence, le nomme officiellement vicaire de Gémonde et, à partir de ce moment, le P. Ferdinandus remplace en tout le curé nonagénaire. Sa simplicité, son zèle et son savoir- faire lui gagnent l’estime et le respect de la population. C’est grâce au Père que le nouveau curé, installé en 1956, trouve une paroisse florissante en plein développement. Il s’intéresse particulièrement aux malades qu’il visite soit chez eux soit à l’hôpital. Les personnes âgées et les invalides font l’objet d’une grande attention de la part du P. Ferdinandus et elles savent le lui rendre . Il n’oublie pas d’animer les différentes activités sociales et culturelles de la paroisse qui lui doivent beaucoup et pour lesquelles il déborde d’initiatives. Le P. Ferdinandus fonde un club de théâtre pour les jeunes, mettant à profit sa propre expérience de ses années de formation. Atteint de ce qu’il qualifie une petite grippe, il se rend encore le dimanche 3 décembre 1961 à Gémonde pour célébrer une messe chez des religieuses. Il se sent mal et refuse d’être reconduit en voiture. Il est en fait atteint d’une double pneumonie. Il meurt dans la force de l’âge, à 53 ans, le lundi 4 décembre 1961, à la clinique Sainte-Lidvine de Boxtel où il a été transporté la veille dans l’après-midi. Il est inhumé le 7 décembre au petit cimetière de la propriété de Stapelen.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: B.O.A. octobre 1962, p. 173-174. Lettre à la Famille, 1962, n° 330, p. 220-221. Assumptie, 1961, n° 6, p. 120 (au dos du numéro). Journal Centrum 8 decembre 1961, p. 1. De Schakel, janvier 1962 (article du P. Frans Wijnhoven). Dans les ACR, du P. Ferdinandus Morsink, rapports sur la Procure de Boxtel (1946-1955), notice sur le château de Boxtel (1940), correspondances (1948- 1953). Le P. Morsink a donné de nombreux articles dans Assumptie (1938-1951). on doit au P. Morsink deux ouvrages, l’un sur le P. d’Alzon, défenseur des droits de l’Église, Nimègue, 1947, 72 p. et l’autre sur le P. Pernet, précurseur du soin familial, Boxtel, 1952.