Firmin (Georges) CARABASSE – 1912-1989

Présentation de bienvenue du P. Firmin en 1952 à Davézieux:

« Son sourire vous le dit. C’est un Méridional, né à Montpellier en 1912.
Il aime toujours le pays du soleil, mais en a un peu oublié ‘l’accent’. Il
y a peu vécu en effet. En 1927 il vient fonder Davézieux. Après son
noviciat dans les brouillards de Normandie et sa philosophie dans la riante
Lorraine, il
revient prendre un bain de soleil: il est soldat au 81ème R.I.A. de
Montpellier. Il remonte à Paris pour la théologie, mais voici la guerre.
C’est d’abord le front, puis l’Allemagne jusqu’en Prusse Orientale. Le
soleil de Montpellier est bien loin. A son retour, il achève sa théologie.
Il est prêtre en 1946. Le voilà
professeur de sixième à Soisy. Il s’y attache. Mais Vérargues le demande
comme économe. C’est le Midi, il préfère le professorat. Davézieuxie reçoit
avec joie et lui donne de nombreuses occupations: professeur de sixième B
et d’italien et surtout met à contribution sa belle voix. Là il pourra
exercer sa patience, sa douceur, sa bonté. Tout prêtre, tout professeur
doit en avoir, mais surtout le professeur de chant. Chanter, c’est prier
deux fois. Pouvait-il rêver mieux? ». L’Appel.

Religieux de la Province de France.

Premiers parcours.

Né à Montpellier le 15 avril 1912, Georges Carabasse fréquente d’abord l’école communale puis l’externat Urbain V (1927-1928) avant d’entrer à l’alumnat de Davézieux (Ardèche) de 1928 à 1929 et de poursuivre à Poussan (Hérault) de 1929 à 1931. Il commence son noviciat aux Essarts le 7 février 1932 sous la conduite du P. Léonide Guyot et prononce ses premiers vœux le 1er mai 1933 sous le nom de Frère Firmin. Assez impulsif de caractère, joyeux, il lui arrive de laisser percer quelques saillies qu’il est le premier à regretter mais dont il accepte de faire les frais. Le Frère Firmin accomplit deux années d’études de philosophie à la maison Saint-Jean à Scy-Chazelles (Moselle) de 1933 à 1935. Il accomplit son service militaire à Montpellier (1935-1936) et entre en théologie à Lormoy (Essonne) de 1936 à 1939. C’est là qu’il prononce ses vœux perpétuels le 31 octobre 1937, après l’avis favorable du P. Fulbert Cayré. Il éprouve ensuite un certain découragement dans la poursuite de sa vocation religieuse et demande d’être relevé de ses vœux pour entrer au Grand Séminaire, mais il revient de lui-même sur cette décision qu’il juge irréfléchie: « je me suis repenti de la démarche que j’avais faite auprès du Saint -Office. J’ai reconnu en effet que j’avais commis une faute en succombant au découragement et surtout en prenant une décision sans l’avis de mon confesseur et directeur. Je désire rentrer dans la famille religieuse qui m’a élevé depuis l’âge de 14 ans, garder mes vœux et devenir prêtre ». Survient la drôle de guerre, il est mobilisé, fait prisonnier et n’est libéré qu’en 1945, après avoir connu les camps de travail jusqu’en Prusse Orientale (Kontroilbezirk Halberstadt, Stalag XI A). Cette épreuve l’a mûri:

le Fr. Firmin revient à Lormoy pour y achever ses études de théologie, il est ordonné prêtre par Mgr Pie Neveu le 9 juin 1946.

Les trois phases de sa vie sacerdotale.

Dans un premier temps, le P. Firmin est affecté à l’enseignement dans les alumnats et au service des vocations: tout d’abord à Soisy-sur-Seine (Essonne) de 1946 à 1950, puis à Vérargues (Hérault) comme économe de 1950 à 1951, ensuite à Davézieux (Ardèche) de 1952 à 1959 et enfin à Perpignan en 1959-1960 comme surveillant.

Dans une seconde phase, le P. Firmin se tourne vers la pastorale en banlieue parisienne pendant 21 ans. Il est vicaire à Saint-Denis, banlieue Nord, de 1960 à 1967. Rattaché à la communauté de Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), il fait fonction d’aumônier de la maison de retraite Saint- Joseph à Saint-Denis (1967-1973). Il passe ensuite un an au secteur paroissial de Pierrefitte, revient comme aumônier de la maison de retraite Saint-Joseph, puis de 1978 à 1981 aumôniers chez les Petites Sœurs des Pauvres.

Contraint au semi-repos à cause de son âge et de la maladie, il arrive dans la communauté de Nîmes (Gard) au cours de l’été 1981. Mais il est jugé préférable de le conduire à la maison de repos de Lorgues (Var) qu’il rejoint le 8 octobre 1982. Son supérieur, le P. Léon Pellicier témoigne: « C’est la troisième étape de sa vie sacerdotale, six années de maladie, dans sa chambre, sur son lit. Jamais il ne se plaint. Les derniers mois seulement, il avoue que son genou lui fait mal. Emmené à l’hôpital de Draguignan, on soulage la douleur, mais on ne peut stopper le mal. Le 11 mars 1989, il s’éteint paisiblement ». Ses obsèques sont célébrées dans la chapelle de Lorgues le 13 mars et son corps est porté à la petite chapelle-caveau dans la propriété. Un de ses confrères de vie, le P. Jean-Marie Comte, peut dire du P. Firmin, redevenu le P. Georges:

« Georges est foncièrement bon, indulgent, compréhensif, dévoué à ses frères comme à ses paroissiens de Saint-Denis. Sans tapage, avec simplicité et humilité ».

Bibliographies

Bibliographie et documentation: L’Appel (bulletin de Davézieux), janvier-février 1952, n° 27, p. 7. Documents Assomption, Nécrologe IV, 1987-1990, p. 52-53.