Religieux français. Une formation en France et en Orient. Firmin Ribeyre est né le 18 janvier 1873 à Burzet (Ardèche). Alunmiste à Roussas (Drôme) et à Notre-Daine des Châteaux (Savoie), de 1885 à 1888, puis à Nîmes (Gard) de 1888 à 1890, il se rend ensuite au noviciat de Livry-Gargan (Seine- Saint-Denis) où il prend l’habit religieux le 6 août 1890, sous le nom de Frère François-Régis. Profès annuel l’année suivante, il est envoyé pour la seconde année de noviciat à Phanaraki (Turquie) où il prononce ses vœux perpétuels le 6 août 1892. Dès le lendemain de sa profession, il est envoyé à la maison d’études de Notre-Dame de France à Jérusalem pour la philosophie (1892-1893) et pour la théologie (1894-1897). Ordonné prêtre le 19 décembre 1896, le Frère François-Régis quitte la Ville Sainte l’année suivante pour revenir au noviciat de Phanaraki comme professeur et économe pendant quatre ans (1897-1901). En 1901, le P. François-Régis arrive au Chili. Il passe quatre ans à la paroisse de Rengo (1902-1906), quatre ans à Mendoza (1906-1910) comme supérieur, trois ans à Los Andes (1910-1913) et enfin deux ans et demi comme supérieur et curé de la nouvelle paroisse de Notre-Dame de Lourdes à Valparaiso (1913-1916). Il est donc pendant une quinzaine d’années, témoigne le P. Joseph Maubon, supérieur régional, un ouvrier intelligent, ordonné, prudent et calme. Il meurt victime de son dévouement qui, pour n’être pas tapageur, n’en est pas moins inlassable et ardent. Vers le milieu du mois d’août 1916, le P. François- Régis qui se donne sans compter à son ministère, bien qu’il soit fragile de la poitrine, heureux de lancer la nouvelle paroisse de Notre-Dame de Lourdes à Valparaiso, a une violente hémorragie qui se complique rapidement de phtisie. Imperturbable et calme comme il l’est d’habitude, il attend paisiblement la mort. A.A Le 12 septembre 1916 au matin, on lui apporte la sainte Communion. Pendant que le prêtre prononce l’Ecce Agnus Dei, le P. François-Régis rend doucement le dernier soupir. Il n’a que 43 ans. Son corps repose au cimetière de Santiago où il est transporté dans le caveau de l’Assomption. Evocation des années chiliennes. « A Rengo, de 1902 à 1906, le P. François-Régis compléta le bon P. Théophile Durafour par ses qualités d’ordre et ses aptitudes d’organisateur. C’est la période où l’Assomption venait d’accepter la prise en charge de la paroisse où le P. Marius Peysson donna les dernières forces de sa vie. Le P. Théophile en prit la charge dans des conditions matérielles assez difficiles. Un homme d’ordre, précis, prévoyant, qui sait au besoin serrer les cordons de la bourse maigre, était bien nécessaire pour faire d’une maison paroissiale un couvent et d’une paroisse extrêmement étendue un petit empire où de la lointaine périphérie de tout converge au centre pour en recevoir l’impulsion et la vie. Le P. François-Régis fut le bon ouvrier qui décharge son maître de mille embarras qui l’absorberaient et de détails qui compromettraient son n2inistère. Toutefois cet économe fut aussi un bon apôtre. C’est à Rengo qu’il fit ses premières armes comme missionnaire chilien, attirant par sa bonté calme et ne froissant jamais les âmes, parce qu’on ne le voyait jamais froissé, même quand nos pauvres gens énervaient le plus patient des hommes. Ses quatre années à Mendoza furent l’époque de l’organisation de la maison d’exercices spirituels fondée deux ans auparavant, en 1904. Il fallut en septembre 1906, après le tremblement de terre, réaliser un véritable tour de force pour abriter les 500 retraitants. Le P. François-Régis s’ingénia si bien que tous furent contents et firent ensuite pour cette oeuvre la plus profitable propagande. R sut faire bénéficier tous les participants d’un climat d’ordre, de silence et de recueillement pendant dix jours, avec des conditions financières minimes. Le Père François-Régis savait faire face à tout ».
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion 1916, n° 413, p. 209; n° 420, p. 321-323. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Circulaire du P. Joseph Maubon, 14 septembre 1916. Lettre du P. François-Régis Ribeyre au P. Eànmanuel Bailly, 29 juillet 1911. Dans les ACR, du P. François-Régis Ribeyre, rapport sur Mendoza (1907), correspondances (1896-1916). Notices Biographiques