Frans Houbey – 1927-2003

La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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Il est nommé professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps;de 1957 à 1963. Son esprit ouvert et son enthousiasme lui procurent la sympathie de ses élèves. Il tient compte et respecte la situation concrète de chacun de ses élèves. Il est non seulement bon enseignant mais également excellent éducateur.

De &nbps;:1963 à 1966 il est supérieur de la communauté et se charge de la direction de l’école secondaire de Zepperen. Mais c’est surtout comme directeur du grand collège de Kapelle-op-den-Bos qu’il se révèle organisateur, animateur et éducateur. Il élabore un projet éducatif inspiré d’un nombre de conceptions et de valeurs en dialogue avec le Père d’Alzon. A partir d’une vision claire et réfléchie il trace, parfois à contre-courant des évolutions actuelles dans l’enseignement, les objectifs d’éducation du collège. Il est par exemple contre l’enseignement rénové. Il juge qu’une discipline est absolument de rigueur pour renforcer la volonté et estime qu’une bonne structure est absolument nécessaire pour pouvoir étudier et travailler sérieusement. Il stimule la présence créative des éducateurs qui produit un sentiment chaleureux « d’être chez soi » sans complexes, dans lequel les jeunes se sentent respectés et en sécurité.

Il conçoit la franchise (le style communicatif) comme idée clé de sa vision pédagogique (bien que lui-même donne l’impression à prime abord d’être timide ou plutôt réservé) Eloquent orateur qui parfois donne priorité au mutisme ou à l’écoute. Il considère la franchise plus comme une règle de conduite pour élaborer une conversation. Cette franchise assure aussi une façon de vivre basée sur la connaissance honnête de soi et sur sa propre responsabilité. Il veut que les jeunes acquièrent une attitude de sincérité qui engendre une énergie morale et forme la conscience. L’honneur et la dignité (quelque peu démodés) occupent une place importante dans la pédagogie élaborée par le Père Frans Houbey. Nous venons de citer les principes pédagogiques que Frans prônaient.

Sa personne.

Habillé d’une façon impeccable, il vidait, en fin de journée, les cendriers dans la salle de récréation des professeurs. Il traversait les couloirs d’un pas lent et majestueux, rayonnant l’autorité d’un quaestor romain. Son physique au regard sévère et ses sourcils épais renforçaient son autorité. Mais lorsqu’à son approche on surmontait la première impression qu’il se tenait à distance, il se révélait un homme aimable, compatible, même sensible, capable aussi de se relativiser. Il avait « une brique dans le ventre » et a fait construire un nouveau bâtiment contenant une salle de sport adaptée et des classes modernes spécialisées de géographie, de chimie, de physique en plus de grandes transformations internes vu l’expansion de l’institut (le collège compte actuellement 1 270 élèves).

Frans Houbey était le dernier religieux directeur, du collège a.a.. Il est resté en fonction jusqu’à 65 ans, l’âge ultime de la retraite obligatoire dans l’enseignement. Il aurait tant aimé continuer d’exercer sa fonction ! Ce rêve s’est réalisé en partie puisqu’il s’est dévoué au collège comme délégué du Pouvoir Organisateur (les Assomptionnistes) et dans la région il a été élu président de la communauté scolaire Nord-Ouest Brabant. Et il a rempli la charge de l’économat provincial depuis, aidé dans cette tâche par l’ancien économe provincial, le Père Paul Jeurissen. Comme pour le provincialat il avait des difficultés à lâcher ce qui lui tenait à cœur, ce n’est que lorsque sa santé l’obligeait à prendre du repos qu’il l’a fait. Ce repos était de courte durée car peu après il s’est endormi pour ne plus se réveiller.

Un Provincial estimé.

La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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Une personnalité.

Etant encore étudiant il participe déjà à la vie sociale et ecclésiale de son entourage. Sa vie disciplinée, ses jugements pondérés, sa recherche d’une dévotion qui fortifie le caractère et la conscience ont sans doute influencé ses Supérieurs pour lui confier des responsabilités importantes dans la congrégation : Professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps:de 1957 à 1963 ; Supérieur de l’alumnat de &nbps:1963 à 1966 ; Provincial de la jeune Province Flamande &nbps:de 1966 à 1978 ; Directeur du collège a.a. Sainte-Thérèse de Kapelle-op-denBos&nbp; de 1979 à 1992 .( De ‘78’ à ‘79’ il se dirige de Woluwé à Anderlecht en tant que professeur de latin et de religion à l’institut Saint-Nicolas des Frères de N.D.de miséricorde, fondé par Mgr Scheppers).

Un excellent éducateur.

Il est nommé professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps;de 1957 à 1963. Son esprit ouvert et son enthousiasme lui procurent la sympathie de ses élèves. Il tient compte et respecte la situation concrète de chacun de ses élèves. Il est non seulement bon enseignant mais également excellent éducateur.

De &nbps;:1963 à 1966 il est supérieur de la communauté et se charge de la direction de l’école secondaire de Zepperen. Mais c’est surtout comme directeur du grand collège de Kapelle-op-den-Bos qu’il se révèle organisateur, animateur et éducateur. Il élabore un projet éducatif inspiré d’un nombre de conceptions et de valeurs en dialogue avec le Père d’Alzon. A partir d’une vision claire et réfléchie il trace, parfois à contre-courant des évolutions actuelles dans l’enseignement, les objectifs d’éducation du collège. Il est par exemple contre l’enseignement rénové. Il juge qu’une discipline est absolument de rigueur pour renforcer la volonté et estime qu’une bonne structure est absolument nécessaire pour pouvoir étudier et travailler sérieusement. Il stimule la présence créative des éducateurs qui produit un sentiment chaleureux « d’être chez soi » sans complexes, dans lequel les jeunes se sentent respectés et en sécurité.

Il conçoit la franchise (le style communicatif) comme idée clé de sa vision pédagogique (bien que lui-même donne l’impression à prime abord d’être timide ou plutôt réservé) Eloquent orateur qui parfois donne priorité au mutisme ou à l’écoute. Il considère la franchise plus comme une règle de conduite pour élaborer une conversation. Cette franchise assure aussi une façon de vivre basée sur la connaissance honnête de soi et sur sa propre responsabilité. Il veut que les jeunes acquièrent une attitude de sincérité qui engendre une énergie morale et forme la conscience. L’honneur et la dignité (quelque peu démodés) occupent une place importante dans la pédagogie élaborée par le Père Frans Houbey. Nous venons de citer les principes pédagogiques que Frans prônaient.

Sa personne.

Habillé d’une façon impeccable, il vidait, en fin de journée, les cendriers dans la salle de récréation des professeurs. Il traversait les couloirs d’un pas lent et majestueux, rayonnant l’autorité d’un quaestor romain. Son physique au regard sévère et ses sourcils épais renforçaient son autorité. Mais lorsqu’à son approche on surmontait la première impression qu’il se tenait à distance, il se révélait un homme aimable, compatible, même sensible, capable aussi de se relativiser. Il avait « une brique dans le ventre » et a fait construire un nouveau bâtiment contenant une salle de sport adaptée et des classes modernes spécialisées de géographie, de chimie, de physique en plus de grandes transformations internes vu l’expansion de l’institut (le collège compte actuellement 1 270 élèves).

Frans Houbey était le dernier religieux directeur, du collège a.a.. Il est resté en fonction jusqu’à 65 ans, l’âge ultime de la retraite obligatoire dans l’enseignement. Il aurait tant aimé continuer d’exercer sa fonction ! Ce rêve s’est réalisé en partie puisqu’il s’est dévoué au collège comme délégué du Pouvoir Organisateur (les Assomptionnistes) et dans la région il a été élu président de la communauté scolaire Nord-Ouest Brabant. Et il a rempli la charge de l’économat provincial depuis, aidé dans cette tâche par l’ancien économe provincial, le Père Paul Jeurissen. Comme pour le provincialat il avait des difficultés à lâcher ce qui lui tenait à cœur, ce n’est que lorsque sa santé l’obligeait à prendre du repos qu’il l’a fait. Ce repos était de courte durée car peu après il s’est endormi pour ne plus se réveiller.

Un Provincial estimé.

La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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Frans Houbey est né le 5 octobre 1927 à Mielen-boven-Aalst ( Limbourg). Il fait ses études secondaires dans

les alumnats de Zepperen et de Kapelle-op-den-Bos et choisit la vie religieuse Assomptionniste. Il rentre au noviciat à Taintignies. Il prononce ses premiers voeux le 28 septembre 1946 et fait les études classiques de philosophie et de théologie consécutivement à St. Gérard, à Halle et à Bergeyk (Pays-Bas). Il est ordonné prêtre le 9 août 1953 à Saint-Truiden. Puisqu’il a obtenu de brillants résultats aux examens dans nos scolasticats son provincial l’envoie à l’université de Leuven où il obtient une licence en Lettres Classiques.

Une personnalité.

Etant encore étudiant il participe déjà à la vie sociale et ecclésiale de son entourage. Sa vie disciplinée, ses jugements pondérés, sa recherche d’une dévotion qui fortifie le caractère et la conscience ont sans doute influencé ses Supérieurs pour lui confier des responsabilités importantes dans la congrégation : Professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps:de 1957 à 1963 ; Supérieur de l’alumnat de &nbps:1963 à 1966 ; Provincial de la jeune Province Flamande &nbps:de 1966 à 1978 ; Directeur du collège a.a. Sainte-Thérèse de Kapelle-op-denBos&nbp; de 1979 à 1992 .( De ‘78’ à ‘79’ il se dirige de Woluwé à Anderlecht en tant que professeur de latin et de religion à l’institut Saint-Nicolas des Frères de N.D.de miséricorde, fondé par Mgr Scheppers).

Un excellent éducateur.

Il est nommé professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps;de 1957 à 1963. Son esprit ouvert et son enthousiasme lui procurent la sympathie de ses élèves. Il tient compte et respecte la situation concrète de chacun de ses élèves. Il est non seulement bon enseignant mais également excellent éducateur.

De &nbps;:1963 à 1966 il est supérieur de la communauté et se charge de la direction de l’école secondaire de Zepperen. Mais c’est surtout comme directeur du grand collège de Kapelle-op-den-Bos qu’il se révèle organisateur, animateur et éducateur. Il élabore un projet éducatif inspiré d’un nombre de conceptions et de valeurs en dialogue avec le Père d’Alzon. A partir d’une vision claire et réfléchie il trace, parfois à contre-courant des évolutions actuelles dans l’enseignement, les objectifs d’éducation du collège. Il est par exemple contre l’enseignement rénové. Il juge qu’une discipline est absolument de rigueur pour renforcer la volonté et estime qu’une bonne structure est absolument nécessaire pour pouvoir étudier et travailler sérieusement. Il stimule la présence créative des éducateurs qui produit un sentiment chaleureux « d’être chez soi » sans complexes, dans lequel les jeunes se sentent respectés et en sécurité.

Il conçoit la franchise (le style communicatif) comme idée clé de sa vision pédagogique (bien que lui-même donne l’impression à prime abord d’être timide ou plutôt réservé) Eloquent orateur qui parfois donne priorité au mutisme ou à l’écoute. Il considère la franchise plus comme une règle de conduite pour élaborer une conversation. Cette franchise assure aussi une façon de vivre basée sur la connaissance honnête de soi et sur sa propre responsabilité. Il veut que les jeunes acquièrent une attitude de sincérité qui engendre une énergie morale et forme la conscience. L’honneur et la dignité (quelque peu démodés) occupent une place importante dans la pédagogie élaborée par le Père Frans Houbey. Nous venons de citer les principes pédagogiques que Frans prônaient.

Sa personne.

Habillé d’une façon impeccable, il vidait, en fin de journée, les cendriers dans la salle de récréation des professeurs. Il traversait les couloirs d’un pas lent et majestueux, rayonnant l’autorité d’un quaestor romain. Son physique au regard sévère et ses sourcils épais renforçaient son autorité. Mais lorsqu’à son approche on surmontait la première impression qu’il se tenait à distance, il se révélait un homme aimable, compatible, même sensible, capable aussi de se relativiser. Il avait « une brique dans le ventre » et a fait construire un nouveau bâtiment contenant une salle de sport adaptée et des classes modernes spécialisées de géographie, de chimie, de physique en plus de grandes transformations internes vu l’expansion de l’institut (le collège compte actuellement 1 270 élèves).

Frans Houbey était le dernier religieux directeur, du collège a.a.. Il est resté en fonction jusqu’à 65 ans, l’âge ultime de la retraite obligatoire dans l’enseignement. Il aurait tant aimé continuer d’exercer sa fonction ! Ce rêve s’est réalisé en partie puisqu’il s’est dévoué au collège comme délégué du Pouvoir Organisateur (les Assomptionnistes) et dans la région il a été élu président de la communauté scolaire Nord-Ouest Brabant. Et il a rempli la charge de l’économat provincial depuis, aidé dans cette tâche par l’ancien économe provincial, le Père Paul Jeurissen. Comme pour le provincialat il avait des difficultés à lâcher ce qui lui tenait à cœur, ce n’est que lorsque sa santé l’obligeait à prendre du repos qu’il l’a fait. Ce repos était de courte durée car peu après il s’est endormi pour ne plus se réveiller.

Un Provincial estimé.

La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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Frans Houbey, considéré dans la Congrégation comme un homme sage, intelligent, droit et intègre, était un bon religieux, ayant une connaissance profondément croyante des vérités catholiques et de l’histoire de l’Eglise.

Jeunes années.

Frans Houbey est né le 5 octobre 1927 à Mielen-boven-Aalst ( Limbourg). Il fait ses études secondaires dans

les alumnats de Zepperen et de Kapelle-op-den-Bos et choisit la vie religieuse Assomptionniste. Il rentre au noviciat à Taintignies. Il prononce ses premiers voeux le 28 septembre 1946 et fait les études classiques de philosophie et de théologie consécutivement à St. Gérard, à Halle et à Bergeyk (Pays-Bas). Il est ordonné prêtre le 9 août 1953 à Saint-Truiden. Puisqu’il a obtenu de brillants résultats aux examens dans nos scolasticats son provincial l’envoie à l’université de Leuven où il obtient une licence en Lettres Classiques.

Une personnalité.

Etant encore étudiant il participe déjà à la vie sociale et ecclésiale de son entourage. Sa vie disciplinée, ses jugements pondérés, sa recherche d’une dévotion qui fortifie le caractère et la conscience ont sans doute influencé ses Supérieurs pour lui confier des responsabilités importantes dans la congrégation : Professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps:de 1957 à 1963 ; Supérieur de l’alumnat de &nbps:1963 à 1966 ; Provincial de la jeune Province Flamande &nbps:de 1966 à 1978 ; Directeur du collège a.a. Sainte-Thérèse de Kapelle-op-denBos&nbp; de 1979 à 1992 .( De ‘78’ à ‘79’ il se dirige de Woluwé à Anderlecht en tant que professeur de latin et de religion à l’institut Saint-Nicolas des Frères de N.D.de miséricorde, fondé par Mgr Scheppers).

Un excellent éducateur.

Il est nommé professeur et titulaire de rhétorique à l’alumnat de Zepperen &nbps;de 1957 à 1963. Son esprit ouvert et son enthousiasme lui procurent la sympathie de ses élèves. Il tient compte et respecte la situation concrète de chacun de ses élèves. Il est non seulement bon enseignant mais également excellent éducateur.

De &nbps;:1963 à 1966 il est supérieur de la communauté et se charge de la direction de l’école secondaire de Zepperen. Mais c’est surtout comme directeur du grand collège de Kapelle-op-den-Bos qu’il se révèle organisateur, animateur et éducateur. Il élabore un projet éducatif inspiré d’un nombre de conceptions et de valeurs en dialogue avec le Père d’Alzon. A partir d’une vision claire et réfléchie il trace, parfois à contre-courant des évolutions actuelles dans l’enseignement, les objectifs d’éducation du collège. Il est par exemple contre l’enseignement rénové. Il juge qu’une discipline est absolument de rigueur pour renforcer la volonté et estime qu’une bonne structure est absolument nécessaire pour pouvoir étudier et travailler sérieusement. Il stimule la présence créative des éducateurs qui produit un sentiment chaleureux « d’être chez soi » sans complexes, dans lequel les jeunes se sentent respectés et en sécurité.

Il conçoit la franchise (le style communicatif) comme idée clé de sa vision pédagogique (bien que lui-même donne l’impression à prime abord d’être timide ou plutôt réservé) Eloquent orateur qui parfois donne priorité au mutisme ou à l’écoute. Il considère la franchise plus comme une règle de conduite pour élaborer une conversation. Cette franchise assure aussi une façon de vivre basée sur la connaissance honnête de soi et sur sa propre responsabilité. Il veut que les jeunes acquièrent une attitude de sincérité qui engendre une énergie morale et forme la conscience. L’honneur et la dignité (quelque peu démodés) occupent une place importante dans la pédagogie élaborée par le Père Frans Houbey. Nous venons de citer les principes pédagogiques que Frans prônaient.

Sa personne.

Habillé d’une façon impeccable, il vidait, en fin de journée, les cendriers dans la salle de récréation des professeurs. Il traversait les couloirs d’un pas lent et majestueux, rayonnant l’autorité d’un quaestor romain. Son physique au regard sévère et ses sourcils épais renforçaient son autorité. Mais lorsqu’à son approche on surmontait la première impression qu’il se tenait à distance, il se révélait un homme aimable, compatible, même sensible, capable aussi de se relativiser. Il avait « une brique dans le ventre » et a fait construire un nouveau bâtiment contenant une salle de sport adaptée et des classes modernes spécialisées de géographie, de chimie, de physique en plus de grandes transformations internes vu l’expansion de l’institut (le collège compte actuellement 1 270 élèves).

Frans Houbey était le dernier religieux directeur, du collège a.a.. Il est resté en fonction jusqu’à 65 ans, l’âge ultime de la retraite obligatoire dans l’enseignement. Il aurait tant aimé continuer d’exercer sa fonction ! Ce rêve s’est réalisé en partie puisqu’il s’est dévoué au collège comme délégué du Pouvoir Organisateur (les Assomptionnistes) et dans la région il a été élu président de la communauté scolaire Nord-Ouest Brabant. Et il a rempli la charge de l’économat provincial depuis, aidé dans cette tâche par l’ancien économe provincial, le Père Paul Jeurissen. Comme pour le provincialat il avait des difficultés à lâcher ce qui lui tenait à cœur, ce n’est que lorsque sa santé l’obligeait à prendre du repos qu’il l’a fait. Ce repos était de courte durée car peu après il s’est endormi pour ne plus se réveiller.

Un Provincial estimé.

La Province de Belgique-Nord, jeune de trois années, lui est confiée en 1966. Enthousiaste et plein de confiance il la gouverne avec sagesse pendant 12 années. Il respecte la personne humaine et il a la conviction que la relation d’homme à homme est fondamentale dans la mission d’un Provincial. Il prend tout son temps pour réfléchir avant d’agir. Perfectionniste , un texte ne peut être publié avant qu’il soit parfait et que la présentation  ait bonne allure. N’étant pas au courant de cette attitude qui lui était propre, on aurait pu lui reprocher d’être indécis ou d’avoir peur de prendre des décisions. Le temps de lecture et d’étude ainsi que le temps d’oraison se trouvaient au premier rang de ses priorités. Frans Houbey était une autorité aux Conseils de Congrégations et aux Chapitres provinciaux et généraux. Son mandat a été renouvelé à quatre reprises et la majorité des religieux lui aurait attribué un cinquième mandat qu’il aurait volontiers accepté si le Père Général ne s’y était opposé.

Un décès plus ou moins inattendu.

Il a souffert d’un diabète produisant un oedème pulmonaire qui affaiblissait le fonctionnement du coeur. Jamais il ne s’est plaint. Son ami médecin était son seul confident. Il ne voulait pas être à charge de ses frères. Lui qui auparavant portait la communauté prenait son refuge auprès d’une amie qui le soignait pendant quelque temps. Finalement il acceptait de se rendre dans la maison de repos de Erps-Kwerps en compagnie d’autres assomptionnistes. Son état de santé était tellement précaire que quelques jours après son arrivée on a dû le transporter d’urgence à la clinique universitaire de Leuven pour y mourir le 5 mai 2003 à l’âge de 75 ans. Une veillée de prière a eu lieu en présence de son corps le 9 mai dans la chapelle de la communauté de Leuven. Les obsèques se sont déroulées dans l’église principale de la ville St.-Pierre. Une foule immense était présente à la cérémonie d’adieu. Il est enterré au cimetière de son village natal, Mielen-boven-Aalst. Une messe commémorative a été célébrée le 21 mai dans la chapelle du collège Sainte-Thérèse à Kapelle-op-den-Bos, la communauté dans laquelle Frans Houbey a vécu pendant 24 ans.


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Bibliographies