Religieux de la Province de Pays-Bas.
Temps de formation.
Né le 7 mars 1918, à Alkmaar (Pays-Bas), Cornelis- Franciscus Heijnis est le frère aîné du futur P. Frans (1919-1995). Après une année au lycée d’Alkmaar (1930-1931), Cornelis-Franciscus poursuit ses études secondaires à l’école apostolique de Boxtel (1931-1936). Il choisit d’entrer au noviciat de l’Assomption, à Taintegnies (Belgique), où il prend l’habit le 27 septembre 1936. Il prononce ses premiers v?ux le 28 septembre 1937, sous le nom de Frère Gaston. Le P. Domitien Meuwissen le décrit comme un « novice affable, sympathique à tous, d’un commerce très doux et agréable, qui a le désir sincère et surnaturel de se donner à Dieu pour travailler au salut des âmes ». Après deux années de philosophie à Saint-Gérard (1937-1939), le Frère Gaston arrive en septembre 1939 à Bergeijk où se trouve le noviciat nouvellement ouvert pour les Frères hollandais, en vue d’une troisième année de philosophie, mais le 9 novembre, il part en France, avec plusieurs de ses confrères, pour étudier la théologie à Lormoy (Essonne). Profès perpétuel le 28 septembre 1940, il est ordonné prêtre le 26 juillet 1942 à Lormoy (1) par Mgr Pie Neveu.
Vie ministérielle en France.
Après son ordination, le P. Gaston, parfaitement francophone, passe presque toute sa vie en France, d’abord dans la paroisse de Saint-Christophe de javel à Paris (1943-1947), puis au collège Saint- Louis de Gonzague à Perpignan (Pyrénées- Orientales), au collège de l’Assomption à Nîmes (Gard) de 1948 à 1958. Après une année à l’alumnat du Christ-Roi à Chanac (Lozère), il part pour le diocèse de Châlons-en-Champagne, dans la Marne, à Montmirail pour y exercer un ministère pastoral (1959-1965).
En service aux Pays-Bas.
Après quoi, il retourne aux Pays-Bas, d’abord comme vicaire dans une paroisse à Drunen, puis comme professeur de religion dans une école technique à Boxtel, et de même à Bréda où il a également le soin pastoral des nomades.
De nouveau en France.
Comme son c?ur est resté en France, il y retourne en 1970. Il est curé à Echevay, l’une des paroisses situées au nord du diocèse de Langres, en Haute-Marne, qu’ont pris en charge les Assomptionnistes de la Province des Pays-Bas. Le P. Gaston y demeure jusqu’à sa mort, survenue le 26 avril 1982 à Chamont où il est hospitalisé depuis une dizaine de jours. Ses funérailles ont lieu dans l’ église paroissiale d’Echenay. Il est inhumé à Echenay.
(1) Lormoy est le nom d’une propriété, ancienne demeure de Gaston d’Orléans bâtie au XVIIème siècle, acquise par l’Assomption en 1934 pour l’établissement d’un scolasticat de théologie à destination des jeunes religieux relevant des Provinces françaises. A l’époque, ce lieu-dit, à proximité de Longpont-sur-Orge célèbre pour sa basilique à Notre-Dame, se trouve situé sur la commune de Monthiéry, dans le département de Seine-et-Oise (78). Après le redécoupage de la banlieue parisienne en départements de la petite couronne (Seine 75, Hauts- de-Seine 92, Seine-Saint-Denis 93, Val-de-Marne, 94) et de la grande couronne (Yvelines 78, Val-d’Oise-95, Seine-et-Marne 77, Essonne, 91), découpage territorial et administratif que calquent sensiblement les nouveaux diocèses (Saint-Denis, Pontoise, Corbeil-Evry, Créteil, Nanterre, à côté des anciens diocèses maintenus: Paris, Versailles, Meaux), la commune de Montlhéry appartient au département de l’Essonne et au diocèse de Corbeil-Evry. Dans les années 1970, l’Assomption quitte le domaine de Lormoy qu’elle a acquis à la famille Say (dynastie sucrière qui y est établie depuis 1862) et qui est transformé en résidence de haut standing pour personnes âgées plutôt aisées. L’ancienne chapelle est maintenue comme lieu de culte et ‘temple de la musique’. La fondation assomptionniste de Lormoy avait été reconnue comme ‘établissement d’enseignement supérieur’ le 12 novembre 1941, le séminaire affilié à l’Institut Catholique de Paris le 17 mars 1942. Le 6 décembre 1972, la vente de Lormoy est autorisée par la Congrégation romaine des Religieux. La propriété passe d’abord en 1975 à M. Rabouel, puis en 1983 le château est loué à une S.A.R.L. qui y installe la maison de retraite inaugurée le 1er mai 1983. Les différents supérieurs A.A. de Lormoy sont successivement: P. Athanase Sage (années de guerre), P. Cayré (1946), P. Beckaert (1949), P. Hurtevent (1955), P. Justin Munsch (1958), P. Soubeyrand (1959), P. Mudry (1966), P. Biger (1968).
Bibliographies
?Bibliographie et documentation:
Documents Assomption, Nécrologe (II) 1981-1983, p. 47-48. De Schakel, 1982. Du P. Gaston Heijnis, dans les ACR, une correspondance de Perpignan (1948), dans De Schakel, 1948, n° 1, p. 20-22. Dépliant ‘Au château de Lormoy’. Documentation des ACR sur Lormoy. (1) Acquisition de Lormoy : L?Assomption et ses OEuvres, 1935, n°404, p. 38-41.