Georges (Georges Adelin) MICHAUX – 1911-1976

En vue d’une concélébration pour un jubilé.
« La maison de Gosselies a l’honneur de célébrer cette année le jubilé du
P. Georges Michaux. Afin de donner à cette célébration toute la solennité
voulue, et surtout pour l’édification des élèves, la Direction voudrait
organiser une liturgie de la concélébration. Y seraient invités d’autres
jubilaires de la Province. Elle aurait lieu soit
le 11 février, jour anniversaire de son ordination, soit le 9 février
prochain [1965] si cela peut convenir à tous. Pouvez- vous nous en obtenir
l’autorisation? Etant donné que le cérémonial normalement prévu par
l’Assemblée des évêques de Belgique n’est pas encore paru, y aurait-il à ce
sujet des dispositions particulières? ».
Lettre du P. Arthur Jallet, Gosselies, 20 janvier 1965 au P. Farne,
Procureur.

Réponse du P. Farne:

« Je viens de déposer votre demande. Il n’y a aucune difficulté pour
organiser cette cérémonie. Il existe un rituel de la concélébration, je
vous l’envoie. Saluez le jubilaire,
tous les religieux de la maison. A vous mon meilleur souvenir
».
27 janvier 1965.

Religieux de la Province de Belgique-Sud.

Renseignements biographiques.

Né le 23 mars 1911 à Montignies-sur-Sambre (Belgique), Georges Adelin Michaux commence sa scolarité à Marcinelle et à Marchienne-Docherie (Hainaut). Il entre comme vocation tardive au prieuré Saint-Michel de Sart-les-Moines où il étudie les humanités de 1929 à 1933. Le 1er octobre il entre au noviciat de l’Assomption à Taintegnies et prend le nom de Frère Georges. Le P. Romanus Declercq note « Le Frère Georges est un religieux ordinaire, très décidé pour sa vocation, mais j’ai dû secouer sa torpeur. Je le trouve trop souvent distrait, pas assez ouvert, peu spontané, mais de bon caractère et dévoué. Il est ‘disputeur avec ses confrères ». Le Frère Georges prononce ses premiers vœux le 2 octobre 1934 à Taintegnies et passe à Saint-Gérard pour l’étude de la philosophie (1934-1936). Le 2 octobre 1937, il prononce ses vœux perpétuels à Louvain. Le Père Aubain Colette est plus positif. « LeFrère Georges est une vocation tardive qui aime davantage la littérature que la philosophie, mais c’est un étudiant sérieux. Son savoir-faire lui sera d’un précieux apport plus tard ». Après quatre années de théologie à Louvain, il est ordonné prêtre le 11 février 1940. A plusieurs reprises, il reçoit la charge d’économe dans différentes communautés de 1940 à 1942 à Bure, de 1942 à 1945 à Sart-les-Moines. De 1945 à 1946, il est vicaire de paroisse à Haine-Saint-Pierre, puis, de 1947 à 1952 il est de nouveau désigné comme économe à Taintegnies, de 1952 à 1959 à Saint- Gérard, de 1959 à 1968 au collège Saint-Michel à Gosselies. Mais l’activité qu’il semble le plus avoir appréciée est l’aumônerie d’hôpital à Jumet, à partir de 1968. Le Père Georges est décédé le 22 avril 1976 à Habayla-Neuve chez sa sœur où il est venu prendre quelques jours de repos.

Un infarctus interrompt brutalement le cours de sa vie, à 65 ans achevés. Il est inhumé au cimetière des Fossés le lundi 26 avril.

Notes sur l’histoire de l’alumnat de Bure.

L’origine des alumnats remonte au P. d’Alzon lui-même en août 1871. Il fonde dans une atmosphère monastique de petites écoles pour aspirants au sacerdoce, provenant de familles aux revenus très modestes. En 1900-1901, lors de l’expulsion des Assomptionnistes de France, des lieux de repli sont cherchés à proximité de frontières: Belgique, Italie et Espagne. C’est ainsi qu’en 1900 est déniché un ancien château dans les Ardennes belges, à Bure. Il s’agit au départ d’un ancien pavillon de chasse, remontant au XVème siècle, de l’abbaye de Saint- Hubert, proche des lieux. En avril 1900, c’est provisoirement les étudiants assomptionnistes qui en prennent possession, mais ce n’est pour eux qu’une halte en attendant d’occuper Louvain. Le 16 octobre 1900, le lendemain de leur départ, une quinzaine d’alumnistes, venus de Taintegnies, assurent la relève. Pendant la première guerre mondiale, la maison doit fermer. En 1919 on parle même de l’abandonner par manque de vocations. Mais en 1925, le vieux château retrouve vie et en 1936 on doit même construire une aile nouvelle pour abriter toute la jeunesse qui vient, nombreuse, des environs. Une nouvelle épreuve atteint Bure le 8 juin 1938. un terrible incendie ravage toute la nouvelle construction. En 1940, c’est la guerre et un nouvel exode. Bure vit des jours difficiles en 1944-1945 entre le feu croisé des Américains et des Allemands, lors de la contre-offensive de Von Rundstedt. A chaque reprise, il ne manque pas de religieux courageux pour réparer les ruines et relancer I’oeuvre. La maison fait connaître un peu de sa vie en publiant à partir des années 1950 un petit bulletin confident des échos internes: jeunesses. Dans les années qui suivent le concile de Vatican II, Bure s’ouvre à une formule scolaire plus large que l’alumnat pour devenir un collège à part entière, intégré dans le réseau des structures scolaires de l’enseignement catholique de la région.

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (I) 1975-1980, p. 24. Belgique-Sud Assomption, mai 1976, n° 75, p. 1403.