Religieux de la Province de Paris. Un religieux du Midi. Louis-Paul Pagès est né le 1er septembre 1895 à Montpellier (Hérault) . On ne sait pas grand-chose de ses années d’enfance, sinon qu’il est scolarisé chez les Frères des Ecoles chrétiennes et qu’il apprend le métier de tailleur avant de devenir surveillant laïc au collège de l’Assomption à Nîmes (Gard). Il a appris à connaître les religieux de l’Assomption au patronage de Montpellier vers 1923 ou 1924. Le 31 octobre 1924, il entre dans la famille de l’Assomption, en prenant l’habit au noviciat de Taintegnies en Belgique, sous le nom de Frère Georges. Le P. Savinien Dewaele, son maître des novices, exprime sa confiance en le présentant aux premiers vœux. « Ce Frère qui a reçu une éducation soignée, est soumis, simple et distingué. Il est habile tailleur et fidèle commissionnaire». Au lendemain de sa première profession, le ler novembre 1925, il est affecté à la résidence de Montpellier où il prononce ses vœux le 25 décembre 1928. Le P. Régis Serine, supérieur local, conclut positivement à la demande de profession perpétuelle de ce religieux, en constatant que malgré l’une ou l’autre réserve exprimée par un religieux de la maison, il note une progression de l’esprit religieux; il pense d’autre part que sans doute il a manqué au Frère Georges une formation plus longue au noviciat ou dans une maison régulière. Le Frère Georges est affecté en 1937 au collège de Nîmes où il inaugure comme religieux une longue carrière de surveillant des petits. Assez éprouvé par des émanations de gaz au cours de la première guerre mondiale, il est toujours de santé fragile. Il tient à travailler et à rester utile jusqu’à la limiite de ses forces. Atteint d’une affection cardiaque, ses dernières semaines sont particulièrement douloureuses. Page : 111/111 Il ne peut plus guère bouger sans risquer un accident mortel. Le Frère Georges meurt à Nîmes le 4 avril 1962. Il est inhumé dans la tombe de l’Assomption, au cimetière Saint-Baudile, le 6 avril. Il laisse le souvenir d’un religieux discret et délicat. Au cœur des origines de l’Assomption. Le Frère Georges a donc vécu au collège de Nîmes pendant 25 ans, de 1937 à 1962. Il a connu le troisième collège historique de l’Assomption dans la ville du P. d’Alzon. C’est en 1843 en effet que l’abbé d’Alzon et l’abbé Goubier acquièrent la pension Vermot, fondée en 1838, dans laquelle ils fondent le collège de l’Assomption, le premier du nom où l’Assomption se maintient contre vents et marées jusqu’à la spoliation définitive en 1909. Il y eut neuf directeurs successifs. le P. d’Alzon, de 1844 à 1855, la maladie l’empêchant à partir de 1854-1855 d’exercer effectivement ses fonctions, l’abbé de Cabrières de 1855 à 1857 année où il passe au service de Mgr Plantier comme secrétaire particulier, le P. d’Alzon à nouveau de 1857 à 1863, le P. Vincent de Paul Bailly, de 1863 à 1867, qui y connaît des jours difficiles, le P. Emmanuel Bailly, frère du P. Vincent de Paul, de 1867 à 1880, le P. Charles Laurent de 1880 à 1882, le P. Alexis Dumazer de 1882 à 1894 qui mit tout en oeuvre pour que les restes du P. d’Alzon viennent reposer dans la chapelle du collège, le P. Joseph Maubon, de 1894 à 1899 et enfin le P. Stéphane Chaboud, de 1899 à 1909, clôturant la liste des directeurs du premier collège situé sur l’avenue Feuchères. Après bien des avatars, procès, appels et pourvoi en cassation, le collège du P. d’Alzon devient en 1920 un collège laïque de jeunes filles, en vertu d’un acte d’expropriation définitif et d’une indemnité symbolique, sous l’autorité du maire radical et protestant Josias Paut. Les quatre directeurs suivants, fictivement sécularisés, doivent se contenter d’un local d’emprunt Boulevard de la République, n° 15: P. Timothée Falguerette (1909-1919), le P. Matthieu Lombard (1919-1923), le P. Arthur Deprez (1923-1927) et le P. Isaïe Favier (1927-1932) qui a la joie d’opérer le transfert du collège dans les bâtiments neufs construits route d’Arles, aujourd’hui Avenue du Maréchal Leclerc, sous la direction du P. Delmas. On connaît au moins sept directeurs successifs dans les nouveaux locaum le P. Louis Martin (1932-1934), le P. Jude Verstaen (1934-1946), le P. Herbland Bisson (1946-1949), le P. Guy Finaert (1949-1952), le P. Bernardin Bal-Fontaine (1952-1958), le P. Vincent de Paul Grimonpont (1958-1963) et le P. Tharcisius Silvestre (1963-1967). A partir de 1960, les difficultés d’un recrutement professoral laïc font peser la menace d’une réduction progressive de l’activité scolaire à l’Assomption. En 1967, après plusieurs mesures provisoires d’une collaboration inter-provinciale, les bâtiments du collège sont vendus à la Chambre de Commerce de la ville qui y installe son école. Mobilier, souvenirs, bibliothèque sont dispersés entre Le Vigan, Valpré et Rome. Une communauté plus réduite de religieux se replie au n° 2, rue Sainte-Perpétue tandis que la mixité scolaire et les contrats de la loi Debré permettent à l’Institut d’Alzon, dirigé par les Oblates, de se développer sur une plus grande échelle. Page : 112/112
Bibliographies
Bibliographie et documentation: B.O.A. juin 1963, p. 202-203. Lettre à la Famille, 1962, n’, p. 320. Paris-Assomption, avril-mai 1962, n° 81, p.28-29. Lettre à la Dispersion, 1929, n° 303, p. 98-99. Notices Biographiques