Religieux de la Province d’Amérique du Nord. Un changement de cap avec la guerre. Gérald-Bernard-Omer Roy est né le 12 janvier 1918 à New Bedford aux U.S.A., dans l’Etat de Massachusetts. Il vient étudier à l’Assomption College à Worcester comme ses cinq frères (1931- 1937). C’est là qu’il découvre l’appel du Seigneur à la vie religieuse. Il prend l’habit le 3 octobre 1937 à Bergerville au noviciat du Québec (Canada) et y prononce ses premiers vœux le 4 octobre 1938. De 1938 à 1939, il va en France, au scolasticat Saint- Augustin à Lormoy (Essonne) étudier la philosophie. La déclaration de guerre en 1939 lui fait interrompre ses études et il est pendant une brève période professeur d’anglais au scolasticat de Layrac (Lot-et-Garonne), puis au collège Saint Louis de Gonzague à Perpignan (Pyrénées- Orientales). En mai 1940, lors de la débâcle des armées françaises et de l’invasion du pays par les troupes allemandes, il doit quitter l’hexagone et retourner aux U.S.A. où il est employé comme Frère coadjuteur au service comptable du collège (1940- 1947). Le 13 mai 1941, un induit du Saint-Siège l’a autorisé en effet à passer du régime des Frères de chœur à celui des Frères coadjuteurs sans recommencer son noviciat. Le 4 octobre il prononce ses vœux perpétuels à Worcester. Un service prenant, la comptabilité. Son esprit méticuleux, son attention au détail conviennent admirablement au travail précis de l’économat et de la comptabilité. Il exerce aussi des fonctions à New York City, dans les deux paroisses de Notre-Dame de la Guadalupe et de Notre-Dame d’Esperanza. De 1948 à 1955, il retrouve son service à Worcester. A partir de 1955, il est appelé au service de l’économat général et du secrétariat général à Rome. Il réside d’abord de 1955 à 1958 à la communauté généralice de Tor du Nona et passe, A.A à partir de 1958, à la résidence de Due Pini, Via San Pio V. Il y est assistant de l’ économe général jusqu’en 1968. Il revient ensuite à Worcester, 50 Old English Road, avant d’être transféré à New York où il est bibliothécaire de la Guilde de l’Assomption, fonction qu’il garde lorsque la maison provinciale est transférée à Milton. La vie religieuse du Frère Gérald est exemplaire. C’est un religieux patient, acharné au travail malgré de gros problèmes de santé, assidu à tous les exercices de la vie communautaire, spécialement à l’eucharistie quotidienne et aux prières communes. Le soin et la précision avec lesquels il accomplit la tâche qui lui est assignée restent légendaires. Atteint d’une pneumonie, admis aux soins intensifs d’un hôpital à Milton, il meurt une semaine plus tard, le 24 août 1987. Témoignage de reconnaissance. « Il s’est trouvé que j’étais absent lorsque vint pour vous le moment de quitter Rome et je n’étais plus chez nous pour vous y revoir lors de voire arrivée au pays. Vous avez passé 13 ans au service généralice, affecté à une variété de tâches successives. Deux d’entre elles ont particulièrement mis à l’épreuve votre dévouement et vos forces, celle du secrétariat général, puis celle de l’économat général. je conviendrais volontiers que vous seul pouvez mesurer ce que chacune a représenté de travail, difficile et exténuant, spécialement la seconde. Mais croyez bien que nous en avons deviné une grande part et que nous n’avons jamais été indifférents à voire situation si souvent pénible, même si nous n’avons pas su vous procurer l’aide que vous auriez souhaitée. On ne fait pas toujours ce que l’on veut. Ce n’est pas que les Provinciaux soient égoïstes, mais nous sommes pauvres en personnel, surtout en ce qui regarde des économes ou des comptables. Vous aurez su quels remous a causés à Cap-Rouge l’enlèvement du Frère Bellefleur. Vous ne douterez pas de ma reconnaissance très vive pour ces treize années de travail, pour la multitude des services rendus, en particulier pour le service inappréciable du déchiffrage des comptes, après la préparation du chapitre de 1964. Merci de tout cœur. Si j’ai bien compris, vous avez plutôt regretté de quitter Rome et vous auriez préféré rester avec du renfort. je suis sûr que la porte reste ouverte et queue le sera avec la prochaine Curie. Mais je suis porté à penser que, après avoir terminé le travail gigantesque de ces fameux comptes, il vous est bon de changer d’atmosphère et surtout d’avoir l’assurance d’une tâche plus limitée qui vous laissera vraiment le temps de vous reposer un peu et de vous détendre, pendant au moins une bonne période ». Lettre du P. Wilfrid Dufault au Frère Gérald Roy, Rome, 30 septembre 1968.
Bibliographies
Bibliographie et documentation : Documents Assomption, Nécrologe (IV) 1987-1990, p. 14-15. Vocet, 1987, 13/3. A Travers la Province, 1987, n° 52, P. 19. Assumptionists Deceased in North America, Worcester, 1995, p. 14. Lettre du Frère Gérald Roy au P. Domitien Meuwissen, Rome, 2 août 1963. Dans les ACR, du Frère Gérald Roy, quelques correspondances (1947-1963). Notices Biographiques