Gérard NOPPE – 1890-1927

Frères de la Charité de Gand. Sous le nom de Broeders van Liefde, Fratres a
charitate, est née à Gand en 1807 une congrégation laïque belge qui s’est
fait aussi connaître à l’origine comme Frères de Saint-Vincent. C’est le
chanoine Pierre-Joseph Triest
(1760-1836) qui eut l’idée de réunir quelques jeunes gens de condition
modeste pour les mettre au service de la Commission des hospices de Gand et
assurer ainsi aux vieillards nécessiteux,
hébergés à l’hôpital de la Biloque en cette ville, des soins dévoués et
plus humains. La difficulté de la tâche eut
raison de cette première vague de générosité. Le fondateur recommence à
deux reprises, en 1808 et en 1809, en s’inspirant des règlements pour les
services des pauvres malades donnés par Vincent
de Paul aux Filles de la Charité. A partir de 1815, ces religieux
s’adonnèrent au soin des aliénés enfermés dans la crypte du château de
Gérard- le-Diable à Gand. En 1825, ils commencèrent à s’occuper aussi des
sourds-muets; en
1835, des enfants aveugles et parla suite ils ouvrirent également des
orphelinats. A partir de 1865, l’institut entreprend une première fondation
à l’extérieur de la Belgique.

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province de Belgique-Hollande. Eléments biographiques. Gérard-Majella Noppe est né à jette-Saint-Pierre, près de Bruxelles, en Belgique, le 13 avril 1890. Il est alumniste à Saint-Trond (1901-1905), puis à Taintegnies où il fait ses études d’humanités de 1905 à 1907. Il entre au noviciat de Louvain où il prend l’habit le 11 septembre 1907. Un mois plus tard, le noviciat se transporte à Gempe à quelques km. Il prononce ses premiers vœux le 12 septembre 1908 et ses vœux perpétuels le 12 septembre 1909 à Gempe. Il passe ensuite au scolasticat de Louvain, mais au bout de quelque temps, une fatigue cérébrale l’oblige à interrompre le cours de ses études. On l’envoie alors à la maison d’œuvre de Sart-les-Moines, mais on s’y aperçoit très vite que le Frère Gérard-Majella a besoin de soins de santé importants. Il est conduit à la maison spécialisée des Frères de la Charité, à Saint-Trond où ces religieux se dévouent au service des aliénés. C’est là que le Frère Gérard-Majella meurt, à l’hôpital de Ziekeren, le 16 janvier 1927, à l’âge de 37 ans. Il y est inhumé. A l’époque, deux de ses frères sont également religieux assomptionnistes, Augustin, Frère coadjuteur, qui ne poursuivra pas dans cette voie, et le Père Philémon (1895-1930) qui donne quelques indications sur la mort de son frère Gérard-Majella dans une lettre datée de Sart-les-Moines, le 23 janvier 1927: Correspondance du P. Philémon Nappe au sujet de la mort de son frère. « Permettez-moi de vous déranger pour vous faire part de la mort de mon frère qui était religieux de la Congrégation, le Frère Gérard-Majella Noppe. Elle a eu lieu à Saint-Trond, à l’hôpital de Ziekeren, le 16 de ce mois. La nouvelle ne m’en est arrivée qu’hier, 22, par l’intermédiaire de ma famille. Page : 71/71 Celle-ci, nous ne savons pas pour quelle raison, s’étant rendue sur les lieux aussitôt prévenue, s’est trouvée elle-même devant une fosse fermée. Je ne suis pas en ce moment en possession d’autres détails précis concernant le décès. Mes parents m’écrivent seulement que mon frère allait plus mal, dimanche de grand matin, et qu’il est mort dans la même matinée à 9heures. Il s’agirait donc, d’après cela, d’un dénouement brusque. Y aurait-il eu un accident imprévu.? C’est possible. Mais il est aussi vraisemblable que ce soit la fin normale de ce dont il souffrait. En effet, outre qu’il fut atteint depuis une quinzaine d’années d’aliénation mentale, il subissait de longues crises de faiblesse extrême, qui le clouaient au lit et lui faisaient refuser toute espèce de sustentation. J’ose implorer de toute la Congrégation, pour le Frère Gérard-Majella, les suffrages qui sont dûs à ses enfants décédés, étant donné que mon frère était profès perpétuel et qu’il n’a jamais été relevé de ses vœux. Il ne m’appartient pas régulièrement de faire cette démarche, mais à la maison de Zepperen dont canoniquement mon frère faisait partie. Mais je crois bien que le supérieur de Zepperen n’a pas plus été mis au courant que moi par le directeur de l’hôpital. Voilà pourquoi j’en ai pris l’initiative ». Cité d’après La Lettre à la Dispersion, 1927, n° 215, p. 33. Dans ses carnets de guerre, notes pour servir au nécrologe, page 27, le P. Merklen note succinctement d’après ses souvenirs: « 1927, Frère Gérard-Majella Noppe, né en 1890, d’une famille flamande qui donna à l’Assomption Frère Augustin convers et le P. Philémon mort en 1930. Très religieux, plus ou moins malade, le Frère Gérard-Majella dut être enfermé à Zlekeren chez les fous, où il mourut à 36 ans ». Page : 72/72

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Lettre à la Dispersion 1926, n° 214, p. 25 et n° 215, p. 33. Notice biographique par le P. Marie-Alexis Gaudefroy. Carnets Merklen (ACR 550). Notices Biographiques