Gerardus Majella (Pierre-Léonard) PEETERS – 1906-1988

Le Bizet, 1951.
« Bien que peu nombreux, les Pères et Frères de l’alumnat du Bizet ne
voudraient pas laisser passer la saint Gervais sans venir vous présenter
leurs meilleurs vœux de bonne et sainte fête et vous assurer de leur très
filiale affection. Et la meilleure preuve que nous puissions vous donner de
ces sentiments, c’est qu’avec les très faibles moyens dont nous disposons,
nous voudrions redonner à cette maison qui va bientôt fêter son
cinquantenaire, tout l’éclat et, un peu à la fois, toute sa
vitalité d’autrefois. Les difficultés de toutes sortes semblent s’abattre
sur elle, mais les unes comme les autres sont faites pour être vaincues et
peut-être le diable a-t-il intérêt à vouloir nous décourager. De très
bonnes générations de Pères ont déjà été formées ici. Au jour de votre
fête, notre souhait n’est autre qu’un autre grand nombre de prêtres, de
religieux et de missionnaires viennent à l’ombre de ces murs, enflammés se
former à la sainteté pour rayonner le Christ à leur tour afin de susciter
de nouveaux saints à leur exemple. C’est ce que
nous demanderons demain à la sainte Messe. Puisse Notre- Dame de
l’Assomption, patronne de notre maison,
vous bénir et vous garder longtemps encore».

Notices Biographiques A.A

Religieux de la Province des Pays-Bas. Un homme tenace. Pierre Léonard Peeters est né à Oud-Vroenhoven aux Pays-Bas, au diocèse de Roermond, le 15 avril 1906. Dès son plus jeune âge, il est attiré par le sacerdoce; mais à la mort de sa mère, Catharina Maria Maes, on cherche à l’en dissuader. Il suit alors avec grand succès une formation de menuisier à Wolder. Diplômé en 1928, il exerce son métier. Mais son désir de devenir prêtre ne le quitte pas. L’ordination sacerdotale du P. Monulphe Bastiaens à laquelle il assiste le stimule dans sa résolution de tout faire pour répondre à son idéal. Courageusement il entreprend son parcours de formation: il fait ses études secondaires à Kapelle- op-den-Bos (19301935), de 24 à 29 ans. Il entre au noviciat de Taintegnies en Belgique, le 29 septembre 1935, en prenant le nom de Frère Gerardus Majella et il y prononce ses premiers vœux le 30 septembre 1936. Suivent les études de philosophie à Saint-Gérard de 1936 à 1938, puis de théologie à Leuven que la guerre vient interrompre en 1940. Le 30 septembre 1939, il a émis ses vœux perpétuels. Le P. Polyeucte Guissard, son supérieur local, s’est prononcé très favorablement: « Le Frère Gerardus Majella Peeters, âgé de 33 ans, a besoin de beaucoup de travail pour suivre. Il y arrive avec une grande volonté. Il est de l’avis de tous les religieux un véritable modèle. Doué de beaucoup de bon sens, il ne montre qu’une grande modestie et une entière docilité. Peut-être on le trouverait un peu étroit, mais si cela s’applique à son intelligence, on ne peut le dire de son cœur ». En mai-juin 1940, comme ses confrères, il connaît les routes de l’exode. Après la débâcle, il peut se rendre à Bergeyk pour y terminer ses études. Il y est ordonné prêtre le 31 mai 1942. A.A Le temps du service ministériel. Empêché par la guerre de rejoindre le P. Monulphe au Congo, le P. Gerardus Majella assure très efficacement l’économat du noviciat de Moergestel, puis de Bergeyk. La guerre finie, il est tout heureux de pouvoir exercer un apostolat direct. Il est nommé vicaire à Viels-Maisons (Aisne) puis à Dormans (Marne) en France. Ses aptitudes pratiques le conduisent au service de l’économat à l’alumnat du Bizet, proche de la frontière française (1949-1953), puis à celui de Lambersart (Nord) de 1953 à 1956. En 1956 il est rappelé à Bergeyk. Il y est successivement aumônier de Sœurs à Eersel, à Weebosch et à Riethoven, puis de la maison Saint-Joseph à Bergeyk. À partir d’octobre 1962, il est prêtre auxiliaire à la paroisse. Il a 61 ans en 1967 quand, en raison de la pénurie de prêtres en France, il lui est demandé d’assurer le service paroissial à Joire puis, à partir de 1977, à Maxey-sur-Vaise dans la Meuse (1). 1979 marque son retour définitif aux Pays-Bas. Il rentre d’abord à la maison paternelle pour aider sa sœur qui souffre de la vue. Il y passe neuf années. En décembre 1987, sa santé s’altère, il entre en maison de repos à Boxtel. Hospitalisé à Bois-le-Duc, pour insuffisance cardia-que, il y meurt le 20 novembre 1988. Il est inhumé au cimetière assomptionniste de Stapelen le 23 novembre suivant. Un beau témoignage lui est rendu: « Le P. Gerardus-Majella a toujours travaillé là où ses supérieurs l’ont placé. Pour lui, leur voix est celle de Dieu. Ses confrères voient en lui un homme jovial, simple, ne se faisant guère remarquer, content de la vie telle qu’elle se présente ». (1) D’après la Répartition de ces années, ses adresses en France sont les suivantes. Presbytère de Saint-Joire à Gondrecourt-le-Château et presbytère de Maxey-sur-Vaise à Vaucouleurs, deux localités dans le département de la Meuse où les religieux hollandais ont desservi longtemps de nombreuses petites paroisses rurales. A l’époque le clergé diocésain aux Pays-Bas est assez nombreux, ce qui explique que les évêques des diocèses néerlandais ne se montrent guère désireux de confier à des religieux des services pastoraux. Par contre les diocèses de Verdun, Nancy et Soissons, en manque de personnel, sont très heureux de pouvoir bénéficier des services des Congrégations.

Bibliographies

Bibliographie et documentation,. Documents Assomption, Nécrologe (IV) 198?-1990, p. 40-42. De Schakel, 1988. Lettre du P. Gerardus-Majella Peeters au P. Gervais Quenard, Le Bizet, 18 juin 1951. Dans les ACR, du P. Gerardus Majella Peeters, deux correspondances (1947 et 1951), rapports sur Le Bizet (1949-1954). Notices Biographiques