Religieux de la Province de France.
Le temps de la formation.
Germain Bels est né à Halluin (Nord) le 10 mars 1924 dans une famille nombreuse et très unie à laquelle il restera toute sa vie très attaché, évoquant souvent sa première enfance et une maman qui menait magistralement sa maisonnée. Entré à l’alumnat du Bizet (Belgique) en 1935, à Vérargues (Hérault) en 1939, il arrive au noviciat de Pont-l’Abbé d’Arnoult (Charente-Maritime) en 1942 et y prononce ses premiers vœux le 22 novembre 1943. Il étudie la philosophie à Layrac (Lot-et-Garonne), fait une année d’œuvres au collège de Perpignan (1945-1946) et poursuit ses études de théologie à Lormoy (Essonne) où il prononce ses vœux perpétuels le 8 décembre 1946 et où il est ordonné prêtre le 19 mars 1950.
Au service de la formation dans les alumnats.
Les vingt premières années de son sacerdoce sont consacrées à l’éducation: Clairmarais (1950), Le Bizet (1951), Lambersart (1952-1957) et Soisy (1957- 1970), avec pour spécialité les lettres classiques. « Le P. Germain ne souffrait pas les demi-mesures. Il acceptait mal la tiédeur, les absences d’esprit ou de conviction. Il en imposait. Il devait être timide puisque sévère, mais sa sévérité était aussi le revers de son exigence et de sa rigueur. Je garde le souvenir d’un prof. qu’on n’aurait jamais pris en défaut de préparation de ses cours. La partie était plus aisément jouable au plan sportif. Qui aurait préféré vivoter entre midi et deux heures se voyait vite acculé à se rendre utile sur un terrain de foot, de basket ou de volley. Cet entraînement au sport en équipe et jusqu’au bout des forces reste pour moi un souvenir marquant … » témoigne un de ses anciens élèves, Jacques Nieuviarts.
En service pastoral. Après la fermeture de l’alumnat, le P. Germain réside encore 4 ans à Soisy (1970-1974), puis un an à Lormoy (1794-1975)
Notices Biographiques A.A Page : 227/227 et de 1975 à 1979 au Mesnil-Longpont. Son apostolat va s’exercer désormais dans la région de Corbeil, à la paroisse Saint-Etienne et surtout aux Tarterets, cité de banlieue. Un jeune de 20 ans, Dominique Proudhon, évoque ainsi son zèle:
« Le P. Germain, c’est toute une génération d’enfants entrés dans la grande famille de Dieu. Il était là pour parler de Dieu avec nous. Il était en quelque sorte l’ami qui nous prend la main pour couvrir notre appréhension à pénétrer dans un monde nouveau. Il nous aidait à réfléchir sur les paroles de Jésus. Avec son aide, nous avons obtenu le droit de célébrer nos baptêmes dans notre quartier. Il était disponible, près des gens. Il n’hésitait jamais à aller les voir, sans jamais être importun, pour parler avec eux. Le Père Germain, pour tous ceux qui comme moi ont eu le plaisir d’organiser des veillées de Noël, était aussi un précieux collaborateur avec qui toute discussion était possible et toute idée constructive. Lorsqu’il nous a quittés, nous avons perdu un guide ».
Terrassé par un cancer.
Le P. Germain est nommé curé de Montmirail (Marne) en 1979. Malheureusement le temps de faire connaissance avec son nouveau milieu n’est même pas terminé que les premiers symptômes du cancer du poumon apparaissent. Une opération chirurgicale lui retire un lobe pulmonaire. Il fait de nombreux séjours à l’hôpital, le mal progresse durant deux ans et demi. Frappé d’un oedème pulmonaire tandis qu’il se rend au presbytère de Verdelot où il séjourne près d’un an en compagnie du P. Régis Pharisier. Il est admirablement soigné par la communauté des sœurs Augustines de Meaux qui possèdent un petit prieuré sur la paroisse de Verdelot. Il meurt le 25 février 1983. Ses obsèques sont présidées par Mgr Bardonne, évêque de Châlons en Champagne, le mardi 1er mars. Son corps est transféré au cimetière d’Halluin , dans la concession familiale qu’il avait précédemment achetée pour ses parents.
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Bibliographies
Bibliographie : Documents Assomption, Nécrologe (II), 1981-1983, p. 82-84. Assomption France, Nécrologe n° 1 (1983), p. 6-8.