Religieux de la Province de France.
Parcours de formation.
André-Fernand-Julien Bouissou voit le jour, le 17 mai 1912, à Masseco, localité sur la commune de Saint-Cyprien-sur-Dourdou, dans l’Aveyron. il fait ses classes primaires à Saint- Julien de Malmont, puis est admis à l’alumnat de Saint-Maur (Maine-et-Loire, de 1922 à 1926. Il fait l’année suivante à l’alumnat d’Arras (Pas-de- Calais), et termine sa formation secondaire à Poussan (Hérault), de 1927 à 1928, après un court crochet à Clairmarais (Pas-de-Calais). Le 28 octobre 1928, il reçoit l’habit religieux des mains du P. Savinien Dewaele au noviciat de Scy-Chazelles (Moselle). Il prend le nom de Frère Guilhem. C’est aux Essarts (Seine- Maritime), au noviciat dirigé par le P. Léonide Guyo, que s’achève ce premier stade d’initiation à la vie religieuse, par la première profession, le 1er novembre 1929. Le Frère Guilhem revient à Schy-Chazelles pour l’année complémentaire (1929-1930), puis étudie la philosophie au scolasticat de Saint-Gérard en Belgique (1930- 1932). Il commence une année de théologie à Louvain, accomplit son service militaire à Toulouse (Haute-Garonne) chez les aérostiers, arrive à Lormoy (Essonne) en 1934 où il prononce ses vœux perpétuels le 21 novembre 1935 et où il est ordonné prêtre le 21 février 1937, après de brillantes études. Le P. Fulbert Cayré écrit à son sujet: « Le Frère Gui]hem est un très bon religieux, supérieurement doué qui prépare sa licence en théologie. C’est un homme qui sait rester modeste, de relations agréables, fort énergique ». C’est à Strasbourg (Bas-Rhin) qu’il termine l’année en décrochant une licence en théologie.
Un enseignant de qualité.
Le P. Guilhem passe quatre décennies dans l’enseignement, mais ne s’y cantonne jamais.
Notices Biographiques A.A La liste de ses affectations est impressionnante. de 1937 à 1954, il est en résidence à l’alumnat de Vérargues (Hérault) d’où il part en 1939 au camp de Nîmes-Courbessac. Il peut reprendre son enseignement en 1940 et fréquenter l’Université de Montpellier pour y terminer une licence ès lettres en 1944. De 1954 à 1963, il est en résidence à l’alumnat de Soisy-sur-Seine (Essonne) où il enseigne les belles lettres et achève la traduction des Confessions de saint Augustin, entreprise par le P. Tréhorel décédé en 1957. De 1963 à 1973, il est nommé à Lormoy où il s’attelle à traduire cinquante sermons de saint Augustins, enseigne le latin aux vocations aînées jusqu’en 1966, date à laquelle la maison devient maison de retraites, et assure des cours à Soisy-sur-Seine jusqu’à la fermeture de l’alumnat en 1970. De 1973 à 1980, le P. Guilhem est fixé à Longpont. Il enseigne au pensionnat voisin des Oblates de La Ville-duBois. Mis à la retraite en 1977, il se consacre exclusivement au ministère pastoral et à saint Augustin. En 1980, il rejoint la maison de repos de Layrac (Lot-et-Garonne) où il reste toujours actif dans le ministère pastoral, l’animation de groupes d’enfants pour lesquels il enregistre des contes. Un infarctus le terrasse au soir du jeudi 26 août 1999. Le Père y a été jusqu’au bout un travailleur infatigable dans les domaines aussi variés que l’augustinisme, la prédication, le chant et la liturgie, l’essartage et la culture des plantes mellifères, l’exploitation d’un rucher prospère.
Personnalité.
« Plusieurs images me viennent à l’esprit, comme en superposition, pour évoquer la figure du P. Guilhem: l’ardeur et la passion du pédagogue dans son enseignement, à l’affût de tout ce qui pourrait rendre l’intérêt plus grand encore. Ce sont des poèmes de Virgile dits avec la passion à la fois du littéraire et du paysan. Ce sont ses trouvailles dans la traduction des Confessions, ces mots taillés avec verve pour rendre le texte, si possible, aussi beau qu’a pu l’écrire Augustin. Ce sont encore ses prédications en occitan, au plus proche de la vie des gens, de leurs préoccupations, de leurs souffrances, de leurs fêtes. Ce sont les histoires occitanes qu’il a composées, enregistrées. Ce sont les ruches, le miel et les abeilles. Et je me demande si la vie du P. Guilhem n’avait pas appris quelque chose de leur façon de travailler, sans trêve, toujours en besogne et à l’œuvre … ».
D’après Jacques Nieuviarts, le jour des obsèques du P. Guilhem Bouissou, le lundi 30 août 1999. Le P. Jacques Nieuviarts a été l’élève du P. Guilhem à Soisy.
Bibliographies
Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, p. 132-134. Assomption-France, Nécrologe année 1999, p.13-14. Lettre du P. Guilhem Bouissou au P. Wilfrid Dufault, Soisy-sur-Seine, 26 février 1962. Le P. Guilhem Bouissou a écrit de nombreuses poésies qui ont été publiées dans les différentes revues des maisons de l’Assomption où il est passé. il est le co-traducteur avec le P. Tréhorel des Confessions de saint Augustin (Bibliothèque augustinienne), 1962, vol. 13 et 14. Il donne la traduction des Sermons de saint Augustin (50) publiés dans le Corpus christianorum dont les 15 premiers sont repris dans la Nouvelle bibliothèque augustinienne (1964). On lui doit aussi Extraits des Confessions, Mediaspaul, 1996 et extraits des 50° sermons sur l’Ancien Testament en cassettes (Corelia). Dans les ACR, quelques correspondances (1962). Le P. Guilhem a fait paraître en 1987-1988 une série de 5 cassettes, Intitulées Histoires du Père Bouissou (contes et histoires).