Henri (Henri-Marie) FENNIS – 1920-1999

Personnalité.
« Le P. Henri est un homme délicat, bon religieux, sobre et simple. Il
n’aime pas le culte de la personnalité. C’est aussi un bon prêtre dévoué
aux gens auxquels il se donne sans mesure. Il est fortement respecté par
eux. Sa vie relationnelle lui
permet de compter de nombreux amis et pendant toute sa vie il
est entouré de personnes qui ne lui marchandent pas leur amitié. Il n’a pas
l’esprit de classe ni le sens bourgeois des barrières. Ce
n’est pas tellement dans le monde des élites qu’il se lie, même s’il
n’écarte personne de son approche. Il ne juge pas les personnes d’après
leurs capacités intellectuelles. C’est ainsi qu’il se sent à l’aise avec le
menu peuple. Attentif à ceux
qui sont faibles ou qui ont besoin de service, il ne répugne
pas à pousser un fauteuil roulant dans la maison pour enfants handicapés
dont il est l’aumônier. Fidèle en amitié, il sait aussi être critique, mais
de façon positive, ce qui vaut un jour cette remarque à son sujet:
Mais quand le P. Henri critique, il a toujours raison. Le P. Henri aime ses
confrères et sa famille
de l’Assomption. Il lui est reconnaissant de lui avoir donné une formation
intellectuelle et religieuse. Avare de ses deniers pour lui-même, il est
généreux pour elle ».

Henri (Henri-Marie) FENNIS

1920-1999

Religieux de la Province des Pays-Bas.

Le temps de la formation.

Henri-Marie Fennis est né à Hilversum, aux Pays- Bas, dans le diocèse d’Utrecht, le 9 octobre 1920, le huitième et dernier enfant de la famille. Après le temps de l’école primaire à Hilversum chez les Frères d’Utrecht, il fait ses études secondaires à Boxtel, à l’école apostolique de Stapelen (1932- 1939). Il entre au noviciat de l’Assomption à Bergeyk, le 24 septembre 1939. Il prononce ses premiers vœux à Bergeyk le 25 septembre 1940. Ses études se poursuivent sur place. Il est ordonné prêtre le 12 mai 1946. Fonctions et services.

En 1946, le P. Henri est nommé professeur de mathématiques à l’école missionnaire Sainte- Thérèse de Boxtel. Il est en même temps aumônier d’une maison pour enfants. En 1953, il est muté à Melick-Herkenbosch pour préparer une population agrocile à l’industrialisation à cause d’une nouvelle mine de charbon ouverte à Vlodrop. Il donne des conférences dans les villages environnants. En 1957, il est nommé vicaire à la paroisse Saint-Pierre de Boxtel et professeur de religion à l’école ménagère agricole. De 1965 à 1976, il est aumônier militaire comme major et, plus tard, avec le rang de lieutenant- colonel. On sait de cette période qu’il a du mal quand les militaires ne le prennent pas au sérieux pendant les instructions religieuses. À 55 ans, il est atteint par la limite d’âge légal. Il se sent encore assez jeune pour s’occuper de pastorale. Ainsi nous le trouvons dans l’organisation syndicale de l’enseignement catholique dans le diocèse de Bréda. Il accompagne les professionnels de l’enseignement qui ont des problèmes personnels, à la fois dans le Brabant occidental et en Zeelande. Dans ce travail, il se sent à l’aise et se révèle excellent collègue et inspirateur. Sans faire de bruit, il est le soutien de nombreuses personnes blessées par la vie.

Profondément croyant et religieux convaincu, le P. Henri se montre solidaire en tout avec ses confrères de l’Assomption. On remarque chez lui une grande ferveur envers la Vierge Marie. Chaque matin, il est le premier a allumer les cierges de dévotion et à se mettre en prière. Sa foi est forte, elle n’élude pas la dimension horizontale de l’amour du prochain, mais il ne colporte pas ses attitudes ou ses sentiments de foi. Tout en restant attaché à des pratiques plutôt anciennes, il aime s’informer des développements des courants de pensée ou de dévotion qui ont trait au christianisme contemporain. Il n’est pas un homme de dogmes. Il répand cette conviction que la foi catholique n’est pas difficile, car elle pardonne tout et elle n’impose rien. Il n’est pas dupe du coté faible de la nature humaine qui lui fait juger les fautes de ses semblables d’une façon très humaine.

La phase finale.

Le P. Henri est affecté d’une maladie incurable, bien qu’à la fin de ses jours il n’éprouve plus de douleur grâce à des médicaments très efficaces. Il souffre de la maladie d’Halzheimer qui lui fait perdre la tête. Le médecin lui a dit assez clairement que sa maladie suit son cours normal. Cependant la mort du P. Henri intervient encore de façon inattendue. Dans la nuit du dimanche 14 mars 1999, rien ne se passe d’anormal avant minuit et demi. Il meurt soudainement à une heure dix. Le grand cœur du P. Henri a cessé de battre. Son service funèbre a lieu en l’église Saint-Pierre de Boxtel où il a été vicaire de longues années. Il est ensuite inhumé au cimetière des religieux de Stapelen, situé à Boxtel. La vie du P. Henri a connu de multiples facettes: professeur de mathématiques et aumônier de maison pour enfants handicapés, aumônier militaire, membre du conseil dans sa congrégation et professeur de religion, aumônier régional du syndicat de l’enseignement catholique et, pendant ses dernières années, organisateur de célébrations eucharistiques pour personnes âgées

Bibliographies

Bibliographie et documentation: Documents Assomption, Nécrologe (VIII) 1998-1999, p. 95-97. De Schakel, april 1999, p; 107-117. Notices Biographiques